
Bonne nouvelle : le site industriel le plus polluant du Royaume-Uni va fermer, réduisant de 1,5 % les émissions de CO2 de l’ensemble du pays. Mauvaise nouvelle : cela se fait au prix de 2 800 suppressions d’emplois et de la fin de la capacité du Royaume-Uni à produire de l’acier directement à partir de minerai de fer.
Vendredi 19 janvier, le groupe indien Tata Steel a annoncé la fermeture de ses deux hauts-fourneaux de Port Talbot, au pays de Galles. Sa motivation est à la fois financière et environnementale. Le site perd actuellement près de 1 million de livres (1,16 million d’euros) par jour. Tata rappelle qu’il a investi 5 milliards de livres dans ces installations et l’ensemble de sa filiale britannique depuis son acquisition en 2007.
Dans le même temps, l’empreinte carbone du site – autour de 6 millions de tonnes de CO2 par an –, qui fonctionne encore au coke, un dérivé de charbon, nécessite un changement de technologie. Tata annonce qu’il va donc fermer un premier haut-fourneau, à la mi-2024, et un second à la fin de la même année. A la place, il va construire un fourneau fonctionnant avec un « arc électrique », qui produira de l’acier à partir de 2027. Il va pour cela investir 1,25 milliard de livres : 750 millions de livres de sa poche, auquel le gouvernement britannique ajoute 500 millions de livres.
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