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Coupe du monde 2022 : le mirage de la compensation carbone pour atteindre la « neutralité » promise par la FIFA

Pour « compenser » la totalité des émissions du Mondial au Qatar, les organisateurs promettent d’acheter 3,6 millions de crédits-carbone. Un objectif hors de portée.

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Publié le 18 novembre 2022 à 06h00, modifié le 19 novembre 2022 à 11h41

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L’exemple le plus connu de compensation carbone passe par le soutien de projets forestiers (ici, sur un terrain privé près du Mount Rainier National Park, aux Etats-Unis).

La Fédération internationale de football (FIFA) l’assure : la Coupe du monde au Qatar sera la première de l’histoire dont le bilan écologique sera « neutre en carbone ». Comprendre, la compétition ne rejettera pas un gramme de dioxyde de carbone (CO2) dans l’atmosphère, malgré la climatisation des stades, l’édification de sept nouvelles enceintes, la construction d’infrastructures de transport ou encore les allées et venues en avion des supporteurs venus des quatre coins de la planète. Comment un tel tour de force serait-il possible ? La FIFA a une botte qui n’a rien de secrète ; elle s’appelle la compensation carbone.

Système décrié car il couvre souvent des pratiques de « greenwashing », la compensation carbone est un mécanisme permettant à des Etats ou à des entreprises de financer des projets de réduction d’émissions de gaz à effet de serre (GES) à l’étranger en échange de crédits-carbone, c’est-à-dire de droits à polluer. L’exemple le plus connu, et aussi le plus controversé, est celui de la séquestration de CO2 en soutenant des projets forestiers.

La FIFA et le pays hôte promettent de compenser chaque émission de GES liée au Mondial en investissant – via l’achat de crédits-carbone – dans des projets susceptibles de réduire d’autant les émissions, afin d’atteindre un bilan final égal à zéro. Selon les estimations de la FIFA, le tournoi devrait générer 3,6 millions de tonnes équivalent CO2, soit tout de même davantage que les gaz à effet de serre produits par un pays comme l’Islande en 2021. C’est bien plus également que les deux dernières éditions, en Russie en 2018 et au Brésil en 2014, dont l’empreinte carbone avait été évaluée, toujours par la fédération, à environ 2 millions de tonnes de CO2.

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