
Plus que son départ, dans l’air depuis plusieurs semaines, c’est le moment choisi pour l’annoncer qui interroge. Vladislav Sourkov, conseiller historique de Vladimir Poutine, qui supervisait le dossier ukrainien au sein de l’administration présidentielle russe, a quitté ses fonctions, mardi 18 février, au soir d’affrontements dans le Donbass parmi les plus durs de ces dernières années.
Faut-il y voir une volonté du Kremlin de dire son mécontentement face aux violences des rebelles prorusses de la région et son envie d’adopter une ligne plus souple dans la crise ukrainienne ? C’est en tout cas ce que veut croire Kiev, où le profil de son successeur, Dmitri Kozak, est perçu comme plus conciliant, quand Sourkov était réputé appartenir au camp des faucons.
En vingt ans de carrière, Vladislav Sourkov aura profondément marqué de son empreinte la vie politique russe, bien au-delà du dossier ukrainien. A 55 ans, il aura probablement encore l’occasion de le faire, mais son destin s’écrit désormais hors des murs du Kremlin. Son départ, en même temps que l’arrivée auprès du président russe d’un nombre croissant de responsables quadragénaires, marque la fin d’une époque.
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