Crise de l’œuf. En Bretagne, des éleveurs contraints d’abandonner le bio
Première région française productrice d’œufs bio, la Bretagne affronte une crise sans précédent depuis le début de l’année : les œufs bio se vendent moins bien et il y en a trop. Pour réguler le marché, des grands groupes ou des coopératives imposent à leurs producteurs d’œufs bio de se réorienter vers l’élevage conventionnel de plein air.
Championne de la production d’œufs bio en France, la Bretagne est-elle en train de tuer la poule aux œufs d’or bio ? Après plusieurs années de croissance, la filière affronte une tempête sans précédent depuis le début de l’année : une baisse de la consommation en grandes et moyennes surfaces doublée d’une surproduction.
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Sur les sept premiers mois de l’année, les ventes d’œufs bio reculent de 7,5 % par rapport à la même période en 2020, selon le Kantar Worldpanel, spécialiste de la consommation. En Bretagne, la situation déséquilibre même la vente en circuit court, constate Gildas Le Bars, militant bio convaincu et bientôt retraité : « C’est la première année que l’on voit cela. Les petits éleveurs ont de plus en plus de mal à placer leurs œufs en circuit court, car il y en a trop et pas assez de demandes. »
« L’éleveur n’a pas le choix, il subit »
Pour réguler le marché face à la crise, des opérateurs – de grands groupes ou des coopératives – n’hésitent plus à imposer à leurs producteurs d’œufs bio de se réorienter vers le Plein air. « Quand l’éleveur est sous contrat d’intégration avec l’opérateur, il n’a pas...
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