TÉMOIGNAGE. « On n’avait plus de vie » : une agricultrice remonte la pente après un burn-out
La traite et les veaux, la comptabilité, le ménage. 365 jours par an, sept jours sur sept. Laurence n’en pouvait plus. À 50 ans, cette agricultrice installée dans la Manche a fait un burn-out. Avec son mari, elle a décidé d’arrêter l’élevage de vaches laitières. Lui cultive des céréales tandis elle s’est reconvertie dans le soin à la personne et tente de prendre soin d’elle, épaulée par la Mutualité sociale agricole.
« Quand on est jeunes, on est tous pareils. On est à fond dans le travail, on y va, on fonce dans le tas. Puis on arrive à un certain âge et là… C’est dur, dur. » Laurence a 57 ans et il y a sept ans, elle était épuisée. Physiquement. Mentalement. Installée en élevage laitier avec son mari depuis 1994, l’agricultrice s’occupait de la traite des 70 vaches, deux fois par jour, sans compter les génisses et les veaux. En tout, près de 200 animaux. La comptabilité, aussi. Les tâches domestiques. Sans relâche. « J’ai eu un gros ras-le-bol. Il n’y avait plus que le boulot, du matin au soir. Je n’en pouvais plus », lâche-t-elle. S’occuper de la ferme et des autres, en oubliant de prendre soin de soi. Un médecin met des mots et un arrêt de travail sur son mal-être. « Mon burn-out a été très difficile à vivre. Il a fallu remonter la pente », raconte la Manchoise, épaulée par une travailleuse sociale de la Mutualité sociale agricole.
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