Climat. Ces dirigeants qui avalisent des projets pétroliers à l’opposé de leurs belles promesses
Les projets d’hydrocarbures repartent à la hausse dans les pays riches du Nord. Et en Afrique, avec l’argent de Total. Autant d’investissements qui naviguent à contre-courant des engagements de la Cop26 à Glasgow.
Qui a dit : Ici, à Glasgow, le monde est plus près que jamais du début de la fin du changement climatique
? Boris Johnson, le Premier ministre britannique, à la Cop26, organisée chez lui en Écosse, en novembre.
Qu’a-t-il signé en janvier ? Un bon pour l’ouverture d’un nouveau gisement de pétrole et de gaz en mer du Nord. Les écologistes du Royaume-Uni ont hurlé à la trahison. Et avec eux, les scientifiques patentés par les Nations unies qui ont lancé un code rouge
sur le niveau des émissions de gaz à effet de serre. Il vient encore de grimper de 5 % en 2021.
Grand projet pétrolier en Ouganda
Boris Johnson n’est pas le seul dirigeant à faire l’inverse de ce qu’il a juré craché à la Cop26. Les pétroliers des États-Unis de Joe Biden projettent de pomper 12,4 millions de barils par jour en moyenne en 2023. C’est davantage qu’en 2019 sous Trump. La Norvège du roi Harald V vient d’annoncer qu’elle accordait 53 nouvelles licences pétrolières et gazières. Au Canada de Justin Trudeau, 32,8 milliards de dollars d’investissements sont prévus dans le pétrole et le gaz cette année, en hausse de 22 % par rapport à 2021.
En 2021 aussi, Total changeait de nom pour symboliser sa diversification dans des énergies plus propres. En février 2022, TotalEnergies aligne 9 milliards d’euros pour sortir du pétrole d’Ouganda, le chauffer dans un oléoduc de 1 400 km jusqu’à un port tanzanien. 33 millions de tonnes de CO2 par an à la clé.
Nous n’avons plus confiance en vous. Prouvez-nous que nous avons tort
, avait lancé la militante ougandaise Vanessa Nakate, invitée par les Nations unies à la tribune de la Cop26 pour interpeller les dirigeants. Elle a sa réponse.