À lire

Jean-Luc Perrier est-il vraiment mort dans un accident de la route ? Des proches s’interrogent

Jean-Luc Perrier, qui a démontré que l’on pouvait dès les années 1970 produire de l’hydrogène à partir de l’énergie solaire, qui a fait rouler des voitures avec cette énergie, est mort dans un accident de la route. Certains s’interrogent. Sa veuve déplore que cet homme d’exception ait été si vite oublié.

Saint-Georges-sur-Loire, octobre 1980. Au centre, Jean-Luc Perrier, venu présenter à la foire-exposition un exposé sur "les applications des sources d'énergies naturelles".
Saint-Georges-sur-Loire, octobre 1980. Au centre, Jean-Luc Perrier, venu présenter à la foire-exposition un exposé sur "les applications des sources d'énergies naturelles". | ARCHIVES LE COURRIER DE L'OUEST
  • Saint-Georges-sur-Loire, octobre 1980. Au centre, Jean-Luc Perrier, venu présenter à la foire-exposition un exposé sur "les applications des sources d'énergies naturelles".
    Saint-Georges-sur-Loire, octobre 1980. Au centre, Jean-Luc Perrier, venu présenter à la foire-exposition un exposé sur "les applications des sources d'énergies naturelles". | ARCHIVES LE COURRIER DE L'OUEST

«Un accident de la route aux circonstances assez particulières a coûté la vie, vendredi matin, à M. Jean-Luc Perrier, professeur angevin connu pour ses recherches dans le domaine de l’énergie solaire​. » C’est ainsi que Le Courrier de l’Ouest relatait, le 22 août 1981, le fait divers qui mit tragiquement fin aux expérimentations de l’ancien professeur de La Baronnerie.

L’accident a eu lieu vers 10 h 30 du matin sur ce qui était à l’époque la RN 147 (devenue D347) entre Loudun et Montreuil-Bellay, à hauteur de Saint-Léger-de-Montbrillais dans la Vienne. Un poids lourd semi-remorque de l’entreprise SNTAR aujourd’hui disparue a entamé le dépassement du J7 de la famille Perrier, qui revenait de vacances, puis s’est rabattu trop tôt. M. Perrier est mort sur le coup. Madame Perrier, qui était installée à l’arrière, en est sortie indemne.

> LIRE AUSSI : Il y a plus de 40 ans, un Angevin produisait de l’hydrogène vert dans son jardin… et roulait avec

Depuis, beaucoup de proches ont bien du mal à croire à l’accident, même si rien à ce jour ne permet d’étayer la thèse d’un assassinat. Le fils de Jean-Pierre Barrault, proche ami de Jean-Luc Perrier, affirme : «Mon père, comme M. Perrier, avaient reçu des menaces, des coups de fil bizarres et des lettres​ ». Mais aucune de ces lettres n’a été retrouvée. «Quand il a appris l’accident, mon père a vraiment pris peur​ », se souvient encore Fabrice Barrault. «Il est mort dans des conditions tout à fait peu ordinaires et tout le monde a pris peur​ », renchérit l’un de ses anciens collègues professeur de La Baronnerie.

Amertume

Lui aussi affirme : «Jean-Luc Perrier avait reçu des menaces​ » pour ses travaux qui pouvaient remettre en cause les intérêts nucléaires, pétroliers et gaziers. «Dans la salle des professeurs de La Baronnerie, avant de partir en vacances, il nous avait dit :​« À bientôt, si je reviens… »», se souvient encore son ancien collègue qui, 40 ans après, tient à rester anonyme. «Mais il n’y a aucune trace de tout cela, alors à quoi bon​. »

La veuve de Jean-Luc Perrier dit quant à elle ne jamais avoir entendu parler des menaces. «Peut-être voulait-il me protéger.​ » Quoi qu’il en soit, son amertume est ailleurs : «Quarante ans après, je n’accepte pas que le travail de Jean-Luc ait été si peu mis en lumière. Il y a laissé beaucoup d’énergie et de temps, c’était un génie et il n’a jamais été reconnu a minima par nos décideurs​ ».

> LIRE AUSSI : L’Héliostat de Jean-Luc Perrier refonctionnera-t-il un jour ?

logo illustration

Un morceau d'Histoire à conserver pour toujours

Les Unes historiques Ouest-France : trouvez la vôtre !

Ailleurs sur le Web Contenus Sponsorisés
Annonces Immobilières
Toutes les annonces Immo
Agenda
Exposition : L'Anjou en fête

Exposition : L'Anjou en fête

L’exposition « L’Anjou en fête » est consacrée aux fêtes en Maine-et-Loire de la Révolution française aux années 2000.

Les tops articles sur : Angers

fermer

00:00 00:00
Logo Ouest-France

Pour une meilleure expérience de lecture, acceptez les cookies

Après refus des cookies :

Vous pouvez changer d’avis en cliquant sur “Modifier mes choix de cookies” en bas de page.