Marché: surprises pétrolières et gazières en réserve

Pétrole, gaz, charbon, nucléaire (REP, EPR, fusion chaude, ITER), centrales électriques thermiques gaz et charbon, cogénération, tri-génération. Peakoil, déplétion, économie, technologies et stratégies géopolitiques. Prix, pollutions, coûts économiques et sociaux...
freddau
J'ai posté 500 messages!
J'ai posté 500 messages!
Messages : 641
Inscription : 19/09/05, 20:08
x 1

Marché: surprises pétrolières et gazières en réserve




par freddau » 08/02/11, 21:52

En matière de pétrole et de gaz, l'Afrique est un espace sous-exploité qui, plus que jamais, a un rôle à jouer sur la scène mondiale. Tous les acteurs internationaux, et nationaux, lorgnent les gisements encore à mettre au jour.

Alors que le monde débat de l’imminence du pic pétrolier – quand la production, après une période de stagnation, commencera à décroître –, l’Afrique voit, elle, ses réserves augmenter et sa part à l’échelle de la planète croître. Le continent recèle aujourd’hui près de 10 % des réserves mondiales prouvées de pétrole (127,7 milliards de barils), contre moins de 8 % il y a dix ans. Selon les experts, ce chiffre pourrait vite atteindre 12 %. Les faits sont là : 20 % de l’accroissement des réserves dans le monde proviennent du continent.

« Il y a des opportunités massives en Afrique ! C’est la clé de notre croissance », assure Osman Shahenshah, directeur exécutif d’Afren, un producteur panafricain coté à Londres. La découverte au large du Ghana du champ de Jubilee, qui est entré en production mi-décembre, a été un élément révélateur du potentiel inexploité du continent. L’italien ENI s’est de fait lancé dans une série d’acquisitions, notamment dans les eaux togolaises. Pour lui, cela ne fait aucun doute : il y aura d’autres Jubilee.

Forer toujours plus profond

Même son de cloche chez Total. Pour Jacques Marraud des Grottes, directeur exploration et production pour la zone Afrique, « le continent reste une zone d’exploration importante car [Total n’a] pas tout découvert ». Le groupe français y a investi 5 milliards de dollars (environ 3,8 milliards d’euros) en 2010 et prévoit au moins autant en 2011. Mauritanie, Libye, Côte d’Ivoire (où Total est entré en novembre)… Autant de nouveaux pays pour le pétrolier, qui poursuit en outre ses efforts dans les « zones traditionnelles » comme l’Angola (ou le projet Pazfloor, à 220 000 barils par jour (b/j), entrera en production au dernier trimestre de 2011), le Nigeria et le Congo.

Le continent bénéficie d’au moins deux éléments convergents. D’abord la technologie, qui permet de forer plus loin (au-delà de 1 500 m de profondeur d’eau) mais aussi de récupérer du pétrole dans des champs déjà exploités. C’est le cas du champ Anguille, au Gabon, exploité depuis quarante ans par Total et dans lequel la firme a décidé de réinvestir 1,4 milliard d’euros pour extraire 100 millions de barils supplémentaires. L’autre signal est le prix, qui, en 2010, a tourné autour de 72 dollars le baril et devrait atteindre les 85 dollars en moyenne en 2011. La production africaine, aujourd’hui de 10 millions de b/j, devrait atteindre 14 millions de b/j en 2015 et 20 millions d’ici à 2030, estime Duncan Clarke, expert international.

Si l’Afrique de l’Ouest, et notamment le golfe de Guinée, concentre aujourd’hui la majeure partie des investissements pétroliers (en dix ans, ils ont été multipliés par dix dans la région, pour atteindre 15,6 milliards de dollars cette année), aucune zone ne sera épargnée par les foreuses : l’Afrique de l’Est, notamment la Tanzanie et le Mozambique, ou l’américain Anadarko a déjà annoncé une découverte de gaz et où ENI entamera bientôt les travaux de forage ; la région des Grands Lacs, avec des réserves prouvées de 2 milliards de barils sous le lac Albert, en Ouganda ; l’Afrique du Nord, où les projets se multiplient, notamment en Libye et en Tunisie… Plus de 250 milliards de dollars ont été investis ces dix dernières années, et la tendance devrait s’accroître.

Gazprom mise sur Lagos

Le gaz naturel est l’autre avenir du continent, notamment au nord du Sahara. Mais l’Angola et le Nigeria (70 % des réserves subsahariennes), à travers la production de gaz naturel liquéfié (GNL), sont amenés eux aussi à renforcer leur rôle sur le marché mondial. Lagos, déjà troisième producteur de gaz du continent (24,9 milliards de m3 produits en 2009), détient les premières réserves prouvées africaines (5 250 milliards de m3) devant l’Algérie.

Le premier exportateur mondial de gaz, le russe Gazprom, ne s’y est d’ailleurs pas trompé, qui a décidé d’investir 2,5 milliards de dollars dans une coentreprise avec la Nigerian National Petroleum Corporation. Toujours dans la course pour sécuriser ses investissements en hydrocarbures, la Chine investit elle aussi dans le gaz. Le premier raffineur du pays, Sinopec, a racheté fin novembre les parts d’un champ gazier de l’américain Chevron en Angola, pour 680 millions de dollars.

La dépendance mondiale aux hydrocarbures africains n’est pas près de fléchir. L’année dernière, le Nigeria a surpassé l’Arabie saoudite en devenant le troisième fournisseur de pétrole des États-Unis. Washington prévoit une dépendance au pétrole africain de 25 % en 2015. La Chine est le premier client de l’Angola, troisième producteur d’or noir du continent. Enfin, l’Europe entend profiter des divers projets gaziers du continent (Medgaz, Transsaharien, etc.) pour réduire sa dépendance au gaz russe.


http://www.jeuneafrique.com/Articles/Do ... serve.html
0 x
dedeleco
Econologue expert
Econologue expert
Messages : 9211
Inscription : 16/01/10, 01:19
x 11




par dedeleco » 09/02/11, 01:50

l’imminence du pic pétrolier – quand la production, après une période de stagnation, commencera à décroître

est annoncé depuis les années 1970, période où on annonçait la disparition du pétrole avant l'an 2000 !!

En fait, vu que la terre a eu 10 fois plus de CO2 par le passé, plusieurs fois (il y a 55millions d'années en particulier), il est certain qu'on a assez de carburants fossiles variés sous terre pour décupler notre CO2, voire bruler tout notre oxygène !!

Donc il faut parvenir à limiter ce CO2, même si le réchauffement actuel n'est pas du au CO2 entièrement.

Le pétrole et les carburants fossiles ne se limiteront pas d'eux mêmes par un pic et un épuisement, mais par la montée des mers, qui une fois bien amorcée devient assez inexorable à 2m par siècle, comme il y a 15000 ans, parti pour 7000ans de montée sans répit, et sans CO2 du tout !!
http://wattsupwiththat.com/2010/12/01/s ... t-ice-age/
Si on avait vécu il y a 14000ans à 8000ans avec cette montée inexorable, sans avoir rien fait, de quoique ce soit, les plaines comme celle de la mer Baltique habitées et peuplées étant submergées inexorablement, ce aurait été une catastrophe gigantesque, sans pouvoir faire quoique ce soit pour l'éviter sur 5 millénaires !!!.
ll nous reste pour le futur sur des millénaires une montée similaire inexorable de 5m (Groenland) puis de 70m sans fin (Antarctique fondu) !!
De fait il se produira une montée de la moitié de celle passée, similaire à celle de 70m entre 12000 et 8000ans passés.
La stabilité passé sur les 7000ans passés, tient du miracle, unique sur les 400000 dernières années passées !!
Image

http://wattsupwiththat.com/2010/12/01/s ... t-ice-age/
http://www.theoildrum.com/story/2006/2/3/0394/97545
Il est certain que l'Afrique va se voir démolie et dévastée encore plus par l'exploitation de ses richesses à notre avantage seul.

Mais avec cette montée des mers, la dévastation sera planétaire et inexorable pour des millénaires !!

On peut déjà supprimer tout le CO2 de chauffage avec le stockage de la chaleur solaire d'été sous terre ordinaire pour chauffer l'hiver pour pas cher ! comme sur ce lien .
http://www.dlsc.ca/borehole.htm
0 x
Christophe
Modérateur
Modérateur
Messages : 80006
Inscription : 10/02/03, 14:06
Localisation : Planète Serre
x 11377




par Christophe » 09/02/11, 10:11

dede concernant ta dernière remarque, t'as pas l'impression de rabacher sans cesse les mêmes choses? :?:

Sinon pour ce qui est des nouvelles réserves pétrolières et gazières, il est clair pour moi que l'Afrique est l'Arabie de demain. Après y a des problèmes de redistribution des richesses et de misères encore plus problématiques qu'au MO...(enfin ca fait bien les affaires de nos compagnies...). Cf le cas du Nigeria: https://www.econologie.com/le-nigeria-et ... s-300.html
https://www.econologie.com/forums/nigeria-pe ... t5580.html

Mais pas la peine de chercher si loin, en France métropolitaine il y a déjà du potentiel avec les nouvelles techniques d'extraction sur le pétrole et le gaz:

a) Pétrole profond et "minéral" extrait par eclatement des roches et injection eau et sable (hydrofracturation ou fracking) (à ne pas confondre avec le pétrole bitumineux)
https://www.econologie.com/forums/toreador-p ... 10451.html

b) Gaz de schiste:
https://www.econologie.com/forums/gaz-de-sch ... t9986.html
https://www.econologie.com/forums/le-gaz-non ... 10134.html
https://www.econologie.com/forums/gaz-de-sch ... 10542.html

Il y a des similitudes entre les 2 méthodes d'extraction tant au niveau des puits...que des problèmes de pollutions potentiels...
Dernière édition par Christophe le 04/03/11, 08:53, édité 1 fois.
0 x
Christophe
Modérateur
Modérateur
Messages : 80006
Inscription : 10/02/03, 14:06
Localisation : Planète Serre
x 11377




par Christophe » 09/02/11, 19:21

0 x

Revenir vers « Energies fossiles: pétrole, gaz, charbon et électricité nucléaire (fission et fusion) »

Qui est en ligne ?

Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 257 invités