Je ne crois pas qu'il faille hiérarchiser trop ces questions de priorité, étant donné que, par définition, l'écologie suppose une vision globale (dont nous sommes très, très éloignés...
![Rolling Eyes :roll:](https://www.econologie.com/forums/images/smilies/icon_rolleyes.gif)
Une autre raison, puissante, milite pour le respect de ces meutes de loups (qui ne sont pas en danger d'extinction, comme tu le notes justement, mais pour la seule raison qu'ils bénéficient du statut d'espèce protégée), qui est cette grande aventure anthropologique de la domestication du loup et de sa transformation en chien (génétiquement loups et chiens sont plus que proches, même s'ils différent parfois beaucoup sur le plan phénotypique [ce qui est assez secondaire]).
En effet, le loup est, de très loin le première espèce domestiquée, à tel point que chaque année, la date de la première coexistence est reculée, au gré de nouvelles découvertes: on parle avec certitude de 12 000 ans, quelques arguments militent pour 36 000 ans et des indices plus tenus semblent indiquer que l'espèce d'hominidé précédant la nôtre entretenait des relations étroites avec cette animal. C'est dire l'importance du symbole et ce que signifie son reniement: non seulement une sorte de trahison mémorielle, mais également la traduction de notre incapacité à assumer un sens à notre relation à la nature, donc également à nous-mêmes*.
*Sans parler de l'hypocrisie qui consiste à prendre d'une main des "mesures de protection en faveur des éleveurs", condamnés par l'autre...