Les famines sont souvent synonyme de gestion désastreuse à l'échelle nationale.
Certes, mais c'est encore plus vrai à l'échelle internationale, et ceci de façon structurelle.
La malnutrition est, entre autres, la conséquence du néocolonialisme couplé avec des politiques agricoles du nord qui jouent au désavantage des pays du sud dans les deux sens: importations d'excédents agricoles (au nom du "libéralisme") à prix "cassés" (puisque subventionnés) et obligation de produire des cultures d'exportations (qui sont autant de bonnes terres retirées à la culture vivrière locale) afin de rembourser ad nauseum des dettes illégitimes.
Même s'il n'est pas soutenable d'affirmer que ces morts soient sciemment planifiés, il n'en reste pas moins vrai que, objectivement, ils sont nécessaires pour le bon fonctionnement d'un système qui permet à d'autres, ailleurs, de vivre confortablement et dans l'inconscience de leurs responsabilités... c'est ce qui rend ce constat particulièrement horrible.