S'en suit ma question à Janic: les fruits et légumes "BIO" vendus en grande surface conventionnelles, sont-ils recommandables où est-ce que cela ne change guère des autres produits (hormis le fait que les pesticides utilisés sont biodégradables)?
Difficile à affirmer car certaines grandes surfaces se fournissent en produits frais locaux qui se dégradent moins vite que ceux (vrai ou faux bio) qui passent par les chaines de froid et de transport sur quelques fois de longues distances.
Donc pour les produits frais, c’est de toute façon mieux que les produits industriels venant de l’agrochimie.
Pour les produits transformés, là c’est plus nébuleux puisqu’aucune législation ne permet le traçage des divers composants. Les composants indiqués permettent, un peu, de faire le distinguo.
Sinon, est-ce quand même un "mieux" par rapport à la production non réglementée (soit avec pesticides admis) un mieux pour les consommateurs et pourquoi?
voir ci-dessus !
Parce que même si on va s'approvisionner directement chez des producteurs "BIO" qui font de la production de masse, qu'aura-t-on de plus?
Il faut comparer la façon dont c’est cultivé et les produits utilisés (ce qu’un agriculteur honnête indiquera)
Après certains sont affiliés à des organismes (plus que bio comme dit Did et qui servent de caution).
Là je suis entrain de répertorier tous les producteurs de "BIO" qui sont dans mon coin, mais à quoi ça sert si ils ont une production d'un modèle intensif similaire à celui du modèle «non-bio», auquel on n'a fait que substituer le type de produits avec lesquels ils sont arrosés...
Si ils s’en tiennent au cahier des charges bio (même officiel) il donne la quasi certitude de ne pas utiliser des produits de synthèse. Pour plus d’infos contacter les producteurs car , en maraichage, les surfaces exploitables par chaque maraicher restent limitées. Reste que, théoriquement, un modèle intensif (selon quels critères particuliers) finira comme précédemment par épuisement des sols.
Je crains que le "BIO" nous pousse à nous lancer nous-même dans la production de produits alimentaires, ce qui est un comble puisque le développement des produits "BIO" devait supposer l'inverse... Nous nageons en plein paradoxe.
Se lancer dans l’agriculture, bio ou pas, nécessite des compétences et de l’expérience, mais le jardinage reste possible, en tous cas hors de grandes agglomérations (les grandes surfaces alimentaires devaient se limiter à ces dernières)
Est-ce que les gens se préoccupent de la politique et ses idéologies lorsqu'ils achètent un paire de chaussure, un frigo ou une brosse à dents?
Et on retrouve ça dans le «BIO» qui est «non-BiO-vertueux» et 99,9999% s'en foutent...
D’une certaine façon, c’est vrai *! Mais pas par indifférence, mais plutôt par ignorance chez ceux et celles-ci qui veulent se mettre, même partiellement, au BIO (comme à l’homéopathie ou toutes autres médecines « douces » et parallèles) parce que ceux-ci en ont marre des scandales sur les produits alimentaires dont ils font les frais en termes de santé comme des médocs et vaccins qui empoisonnent leurs utilisateurs.
Il faut du temps pour prendre le virage d’une meilleure alimentation (même récupéré par les grandes surfaces)
En même temps plus la demande augmente, plus les risques de mauvaise qualité, la suit, mais il faut faire avec. Pour les plus exigeants, il y a les magasins spécialisés, où généralement les produits sont de meilleure qualité.
*de la même façon les vegans s'en foutent aussi de savoir si c'est politique ou pas, leur recherche se fait sur les produits, pas sur des idéologies politiques.(pour ceux qui sont intéressés par la réalité, et non une vision purement médiatique, il suffit de s'inscrire sur les forums dédiés VG et d'y lire ce qui est très éloigné de ce qu'écrit Sen no sen.)
« On fait la science avec des faits, comme on fait une maison avec des pierres: mais une accumulation de faits n'est pas plus une science qu'un tas de pierres n'est une maison » Henri Poincaré