G8, Fmi et cie : ils n'y peuvent rien à la hausse du pétrole.
C'est le MARCHé je vous dit
Avec cette réponse systématique à tous les problèmes de la planète, elle est mal barrée la planète car ceux qui pilotent le marché ce sont les grands capitaux de ce monde pourri par le fric.
Pas de souci pour ceux qui en ont du fric, ils ne risquent RIEN : à l'abri de tout ce qui peut arriver sauf de la mort, ça c'est pour tout le monde et encore heureux qu'il en soit ainsi.
Le G8, inquiet de la flambée des prix, n'offre pas de remède
Par Glenn Sommerville et Eric Burroughs Reuters - OSAKA (Japon) -
Les ministres des Finances des huit pays les plus riches de la planète ont prévenu samedi que la flambée des prix des matières premières pourrait menacer la croissance mondiale, mais sans parvenir à s'entendre sur des remèdes précis pour calmer les marchés ou apaiser les mouvements de colère provoqués notamment par le pétrole cher.
Bien que de nombreuses déclarations sur le rôle du dollar faible dans la poussée actuelle d'inflation aient précédé la réunion du week-end à Osaka, le dossier des changes n'a pas été abordé au cours de la rencontre.
Les analystes s'attendent donc à voir le billet vert baisser lundi sur le marché des changes.
"Les prix des matières premières élevés, surtout ceux du pétrole et des produits alimentaires, posent un défi sérieux à une croissance stable de par le monde (...) et peuvent accroître les pressions inflationnistes mondiales", ont affirmé les ministres dans le communiqué final de leur réunion de deux jours dans la ville japonaise.
Ces prix "ont des conséquences graves pour les plus vulnérables et pourraient accroître la pression inflationniste dans le monde", ajoutent-ils.
"Nous exhortons tous les pays producteurs à augmenter leur production et à investir pour accroître les capacités de raffinage", poursuit le communiqué.
Une source proche du secteur pétrolier a indiqué dimanche que l'Arabie saoudite, premier exportateur mondial de brut, pourrait accroître sa production en juillet. Cette perspective a déjà fait retomber le baril de brut vendredi vers la barre des 136 dollars.
FAUTE D'ACCORD, LA QUESTION DES CHANGES LAISSÉE DE CÔTÉ
Le secrétaire américain au Trésor, Henry Paulson, a dit craindre que les prix élevés du pétrole ne prolongent la phase de ralentissement économique dans son pays et le commissaire européen aux affaires économiques et monétaires, Joaquin Almunia, a estimé que les États-Unis étaient menacés par une stagflation comparable à celle des années 1970.
Le communiqué final du G8 ne fait toutefois pas spécifiquement référence au plan présenté par le ministre italien Giulio Tremonti pour tenter de freiner la spéculation sur les marchés pétroliers, en augmentant les dépôts obligatoires pour pouvoir traiter des futures.
En guise de compromis, les ministres du G8 ont demandé au Fonds monétaire international (FMI) et à l'Agence internationale de l'énergie (AIE) de "travailler avec les autorités nationales compétentes pour mener une analyse complémentaire des facteurs réels et financiers derrière le bond récent des prix du pétrole et leur volatilité, et des effets sur l'économie mondiale".
"Le marché du pétrole peut être rendu plus efficace par une plus grande transparence et fiabilité des informations de marché, notamment les stocks (...), et la taille des flux financiers qui font leur entrée sur le marché", peut-on lire le communiqué.
Malgré l'avertissement du G8 sur le choc des prix des matières premières, la plupart des ministres présents ont semblé davantage préoccupés par le ralentissement de la croissance des économies affectées par la crise des marchés de crédit que par la hausse des prix. Pour les banquiers centraux du G8, la principale bataille est actuellement celle de l'inflation, mais ceux-ci n'étaient pas présents ce week-end à Osaka.
Le ministre japonais, Fukushiro Nukaga, a précisé que la question des changes n'avait pas été abordée, pas plus que l'hypothèse d'une intervention sur les marchés des changes. La semaine dernière, Paulson avait refusé d'exclure une telle intervention face à la faiblesse du billet vert.
Le secrétaire américain au Trésor a répété ce week-end qu'il soutenait un dollar fort, des propos salués par la ministre française de l'Économie Christine Lagarde.
"J'ai été relativement heureuse d'entendre M. Paulson dire avec clarté à quel point la position sur le dollar fort est indispensable, en particulier dans le contexte du combat contre l'inflation", a-t-elle déclaré, insistant sur le lien inextricable entre la faiblesse du billet vert et l'inflation des prix des matières premières.
Paulson a toutefois indiqué qu'à ses yeux, le rally observé sur le marché du pétrole - le brut a établi la semaine dernière de nouveaux records historiques - "n'était pas lié au dollar".
Le G8, constitué essentiellement de pays importateurs de brut, n'a guère d'influence sur le marché pétrolier, chauffé à blanc par la spéculation et la nouvelle demande de pays tels que l'Inde et la Chine.
Mais il peut au moins essayer d'enrayer la baisse du billet vert, qui a également poussé les investisseurs à acheter des contrats sur le pétrole et d'autres matières premières pour couvrir leur risque de change. Les prix pétroliers ont augmenté de manière concomitante à la dégringolade du dollar, qui a perdu près de la moitié de sa valeur contre l'euro en six ans.
La dernière intervention concertée entre pays du G8 remonte à septembre 2000, lorsque la Réserve fédérale, la Banque centrale européenne (BCE) et la Banque du Japon s'étaient employé à freiner la baisse de l'euro.
Le G8 regroupe les États-Unis, le Japon, la Grande-Bretagne, l'Allemagne, la France, l'Italie, le Canada et la Russie.
Version française Wilfrid Exbrayat et Guy Kerivel
Si le dollar remonte on est mal pour le prix des carbutants