Merci Ahmed et Phil
Concernant la "croissance", il est bien clair que ça n'est pas une fin en soi. Encore faudrait-il la définir...
Si c'est la croissance du PIB moyennant l'extractivisme exacerbé et polluant, c'est effectivement une impasse.
Un premier levier de "croissance quantitative" est de réorienter le système énergétique sur les renouvelables, précisément parce qu'elles sont inépuisables à l'échelle de quelques milliards d'être humains. (c'est la refonte du mix énergétique)
Un deuxième levier de "croissance qualitative" est d'avoir un même usage avec moins d'énergie (c'est le progrès technique)
Un troisième levier, qui n'est plus de la croissance, c'est bannir le superflu, et grosso modo arrêter de déifier la société de con-sommation et de réorienter sur une société d'achats utiles et raisonnés.
Si on ne fait pas le 1) et le 2) , on aura à marche forcée le 3) sans aucun matelas pour amortir le choc.
Ahmed a écrit :"l'assainissement du fonctionnement du système bancaire" n'y changerait rien*
Oh que si. Le système de prêt
historique est une collecte de l'épargne individuelle mise au service de projets d'investissements utiles de taille variable, mais ne disposant pas des fonds propres pour lancer les travaux.
Evidemment, pour intéresser les prêteurs, il faut leur donner un intérêt et des garanties sur le projet. Sinon, leur argent ne circule pas et ne stimule pas l'économie.
Le système bancaire est totalement sorti de ses missions loyales et utiles pour la communauté qui sont la collecte d'épargne et l'accord de prêts raisonnables. Dans ce système, prêteurs et emprunteurs trouvent leur avantage au bénéfice de la communauté. La banque n'a pas vocation à s'enrichir, mais juste à payer ses charges courantes et ses employés.
Les célèbres "banques d'affaires", qui se contrefoutent des 3 piliers de la banque (prêteur, emprunteur, communauté) : elles ne sont qu'au service d'elles-mêmes et deviennent
de facto parfaitement inutiles, et même néfastes pour l'économie "du quotidien" car leurs âneries finissent pas déstabiliser les banques "de dépôt".