@
Obamot:
C'était pas une question, puisque je pense que l'État devrait être en mesure d'intervenir...
Oui, j'avais bien compris! Et moi, c'était une réponse!
Sur le question du "
redressement productif", ce n'est pas qu'une question de motivation, elle-même liée
au respect de la dignité humaine, l'augmentation de la productivité condamne nécessairement de plus en plus d'emplois, ce qui serait en soi plutôt une excellente chose si notre société n'était fondée sur le travail et ne veule pas démordre de cette conception rendue anachronique par l'évolution.
En fait, le travail est au départ un moyen, comme l'économie qu'il sert; cependant, il est, comme l'économie, devenu une finalité, avec les conséquences que l'on sait.
Vouloir à toutes fins "créer des emplois" pour résoudre l'équation est une hérésie pure et simple (la formule ci-dessus montre bien le renversement causal).
Pendant longtemps, la faible productivité du tertiaire a permis d'absorber le surplus de travailleurs devenus inutiles dans les autres secteurs, ce jusqu'à la diffusion de la micro informatique...
Je suis en train de lire le livre de
Viviane Forrester, "
l'horreur économique" de 1996, le début décrit assez bien une situation qui n'est donc pas si nouvelle, mais qui ne s'est pas arrangée.
Comme le note
Philippe Schutt, la délocalisation est un moyen de faire face à la baisse de rentabilité du secteur industriel, ce qui entraîne une nouvelle baisse...sans nouvelle possibilité de réaction, tandis que la masse salariale se contracte, les deux phénomènes induisant une situation inverse de l'hypothèse keynésienne optimiste (mais les outils keynésiens sont, entre-temps, devenus obsolètes).