Avec une progression du PIB plus ou moins identique à la croissance démographique, il n'y a pas d'augmentation de la production mais une baisse correspondant à l'inflation.
Le PIB ne traduit que l'échange effectif de biens ou de services; un des facteurs limitant (et de fait, le) étant, bien évidemment, la possibilité que les échanges se réalisent.
Le potentiel de marchandises pouvant faire l'objet de cet échange dépend, lui, de la productivité et des capacités industrielles: force est de constater qu'elles excèdent de beaucoup la capacité d’absorption du marché, c'est ce que je voulais dire.
Plus loin:
Si le travail tend à diminuer en unités de temps du fait de l'automatisation, il n'en reste pas moins nécessaire à la création de richesse.
Sans doute! Cependant, si l'automatisation réduit le prix des produits, c'est bien qu'il y a diminution de valeur* aussi constante que l'augmentation de la productivité.
L'autre conséquence est l'augmentation des personnes inutiles à la production directe et moins efficientes (en fonction de leur plus ou moins grande prise en charge par la collectivité) en ce qui concerne le second volet de la production, e.i. la destruction (également appelée consommation) des marchandises.
Ces deux phénomènes concomitants sapent progressivement les fondements de l'économie qui est, à elle-même, sa plus grande ennemie! Cela rend vains les souhaits de relance de l'industrie.
De même, cela montre combien est chimérique la condamnation de la financiarisation, seul issue temporaire et illusoire pour permettre au système économique de ne pas se désintégrer.
Je dis temporaire et illusoire, car la finance de la Dette repose sur l'idée que ces sommes factices deviendrons, dans un futur indéterminé, une réalité qui viendra abonder le système... un peu comme ces personnages de dessins animés qui continuent de marcher alors qu'ils ont franchis le bord du précipice.
*La formule "création de richesse" est imprécise car elle n'explicite pas s'il s'agit d'une création de valeur pour le producteur ou d'une valeur pour l'usager.