Le séisme industriel de PSA en France

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Obamot
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par Obamot » 11/08/12, 11:10

... Nous vivons dans une situation d'autisme, car le modèle théorique actuel — si tant est qu'on veuille le "sauver"— n'est pas en phase, ni avec les ressources disponibles de la planète, ni avec sa concordance directe: qui devrait être d'assurer la pérennité de l'espèce humaine, en symbiose la meilleure possible avec le reste des espèces vivantes. Pas plus qu'il n'est adapté aux principes d'éthique et d'équité de base qui devraient s'imposer par nature à tout type de "contrat". D'ailleurs c'est à se demander comment se fait-il que quelques juristes n'aient pas été animé quelque part sur la planète à considérer ces notions élémentaires comme devant être appliquées au premier chef! Si ils l'avaient fait, le coût des matières premières seraient depuis longtemps payées à leur juste prix, car là au moins il est clair que le "contrat" est léonin. Si ce n'est pas le cas, c'est bien – qu'indirectement ou directement – ils sont complices de ce système de prédation et de précarité organisé. Et ce très profondément.

Même si je ne le prends pas comme un bouc émissaire, lorsque le système juridique échoue, en permettant sans cesse de jeter le bébé avec l'eau du bain, à qui se fier?

Sans vouloir généraliser, il est quand même bien curieux d'être confronté à un système juridique boiteux, alors que compte tenu de sa nature il ne devrait pas être possible d'échapper à la primauté du droit. Alors que ce Saint des saints dans le monde institutionnel — et au regard duquel il faut montrer patte blanche pour y entrer — devait nous prémunir de ça, on se rend compte que la collégialité des "sages" qui le composent n'a pas su nous préserver non plus de ce qui est en train de nous conduire inexorablement à notre perte. Ce laxisme en dit long sur les intentions profondes de l'espèce humaine et sur son devenir incertain.
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Ahmed
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par Ahmed » 11/08/12, 12:25

@ Sen-no-sen:
J'aime bien cette comparaison religion/économie.

Ce n'est pas qu'une comparaison innocente: l'économie, quoi qu'elle s'en défende au nom de sa prétendue rationalité, repose sur des fondements métaphysiques non-assumés.
C'est ce qui permet de comprendre la pertinence de l'observation d'Obamot, lorsqu'il écrit:
...car le modèle théorique actuel (...) n'est pas en phase, ni avec les ressources disponibles de la planète, ni avec sa concordance directe, qui devrait être d'assurer la pérennité de l'espèce humaine, en symbiose la meilleure possible avec le reste des espèces vivantes.

C'est moi qui souligne; la capacité de l'appareil productif actuel serait suffisante, correctement orienté, pour assurer bien au delà de ce qui serait nécessaire à l'ensemble de l'humanité pour mener une vie digne, mais ce n'est pas la finalité de l'économie et donc, une politique de croissance, si tant est qu'elle soit possible, ne changerait absolument rien à cet état de fait.
Ce qui, évidemment, trouble les esprits, découle de la contradiction entre les buts affirmés et la finalité réelle de l'économie, qui est de rechercher sa propre fin: son auto-accroissement infini.
C'est cette dernière aberration qui constitue la pierre d'achoppement du système, bien plus sûrement que le caractère fini des ressources, et c'est à cela qu'il se heurte aujourd'hui en cherchant de nouvelles sources de profits dans la finance, dans des anticipations de profits futurs qui ne se réaliserons jamais.

Obamot, tu t'étonnes que le droit ne viennes mettre bon ordre à tout cela; c'est que depuis longtemps l'économie s'est dotée d'une autonomie et d'une supériorité sur tout ce qui pouvait la brider*: les différents pouvoirs ne peuvent rien contre celle qui détient la puissance.

*C'est ce qui explique que l'Afrique du sud de l'apartheid ait pu amorcer une transition pacifique du pouvoir politique tant que la puissance économique gardait son statu quo ante.
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Philippe Schutt
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par Philippe Schutt » 12/08/12, 11:46

@sen-no-sen
Conditions sociales ? si on parle de la sécu et du chomage, pour moi c'est acharnement thérapeutique sur les vieux et gabegie, professions protégées de la concurrence et mépris des patients.

@Ahmed
Oui, le jeu économique est un rapport de forces, déjà entre pays, militairement et économiquement, ce qui fut une raison justifiée de l'endettement.
Mais s'endetter pour faire du social, ça c'est de la démagogie. Démagogie pas seulement vers les employés des grandes sociétés. Les salaires devraient baisser comparativement aux prix des ressources pour atteindre un niveau soutenable écologiquement, et on continue à leur vendre des hausses indexées sur l'inflation, elle-même partiellement générée par les hausses de salaire. Faire croire qu'on peut avoir toujours plus sans efforts, j'appelle ça de la démagogie.

Finalité de l'économie ? ou somme des finalités des acteurs ? Après tout si on demande aux gens ce qu'ils veulent, la réponse ne va pas dans le sens "durable".
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Obamot
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par Obamot » 12/08/12, 13:59

Chercher des raisonnements rationnels dans un monde qui ne l'est pas, conduit forcément à des confusions amenant au grand écart sémantique... Nous ne sommes plus dans le plein boum de l'après-guerre!

Alors démagogie ou hypocrisie?

Emploi ou activité physique?

Offrir la dignité ou vouer les pariats sans gagne-pain aux gémonies?

Depuis que l'on sait que l'on est aux limites absolues des systèmes selon le modèle théorique actuelle, qu'avec le paradigme de la mondialisation on a encore d'avantage tenté de répartir les richesses et que l'économie occidentale à bout de souffle avec près de 80% du PIB vampirisé par le tertiaire, il ne reste plus guère de place pour ...le [vrai] travail...

C'est là où ce qu'on appelle démagogie, est éventuellement de l'hypocrisie, car on n'ose pas... non on n'ose pas dire qu'il n'y a pas du travail pour tout le monde... Et on croit que le chômage sert à payer les gens "à ne rien faire"... Des vilains profiteurs qui s'en mettraient plein les poches pendant que d'autres travailleraient dur!

Une façon que le système aurait de créer tant et tant de nouvelles "opportunités" ou vu avec pragmatisme, de "nouveaux marchés" ...ou plus prosaiquement "de nouvelles occupations", pour tuer le temps de l'espèce humaine...

Pourtant des solutions existent:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Allocation_universelle

Et même outre-Atlantique:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Revenu_minimum

Du coup, vu que le modèle théorique actuel ne peut pas fonctionner, n'est-ce pas la politique du plein emploi à tout prix à la Sarkozy, qui est devenue complètement démagogique? (C'est juste une réflexion)
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Ahmed
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par Ahmed » 12/08/12, 22:58

@ Philippe Schutt:
Démagogie: tout règlement ou action visant à favoriser une autre catégorie sociale que la mienne ou celle à laquelle je m'identifie... :cheesy:
Accolé à "social", le mot démagogie semble presqu'aller de soi tant la formule est usée...
Pourtant on pourrait tout aussi légitimement parler de démagogie à propos des banques ou entreprises subventionnées, exonérées d'impôts et renflouées en cas de pépin... Bon, c'est vrai, là, ce serait grossier, car nous avons affaire à des "créateurs de richesses", comme on dit en Novlangue!
Tant que ceux qui, au plus haut niveau, prêchant la rigueur, s'en exempterons, il n'est pas correct d'utiliser cet argument rhétorique à l'encontre des salariés ordinaires (je ne dis pas qu'il suffirait de redistribuer les augmentations indécentes des grands dirigeants pour régler le problème social, ce serait un calcul médiocre et, pour le coup démagogique, j'affirme que c'est se moquer du monde que d'agir ainsi en cherchant à culpabiliser tous ceux que l'on catalogue sous le terme de "social").
Finalité de l'économie ? Ou somme des finalités des acteurs?

Chaque agent économique n'est qu'une monade insignifiante insérée dans un réseau d’interdépendances dont les règles ne lui permettent que très peu de latitude, au contraire chaque agent est récompensé en fonction de son aptitude à bien les observer: c'est bien le système qui s'impose et si chaque agent joue bien un rôle, c'est dans le renforcement de ce système.
Après tout si on demande aux gens ce qu'ils veulent, la réponse ne va pas dans le sens "durable".

De même qu'il est hors de question de s'écarter des règles du système, de même il est extrêmement difficile de penser en d'autres termes que ceux que l'économie gouvernent: elle a envahit nos vies dans toutes ses dimensions et son vocabulaire est auto-référentiel: il dicte les mots qui le justifie et ceux la seuls.
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par Ahmed » 12/08/12, 23:13

@ Obamot: je trouve intéressantes tes "variations" sur le concept de démagogie!

Sur ton dernier point, tu n'ignores pas ma position sur l'allocation universelle de revenu: il existe une contradiction profonde dans cette proposition.

En effet, une redistribution généralisée suppose une économie prospère, en mesure de la supporter, or, l'économie est la cause de ces désordres auxquels on la somme de mettre fin! Il faudrait donc intensifier la cause pour mieux répandre la solution! :P
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par Philippe Schutt » 13/08/12, 08:31

Ahmed a écrit :@ Philippe Schutt:
Démagogie: tout règlement ou action visant à favoriser une autre catégorie sociale que la mienne ou celle à laquelle je m'identifie... :cheesy:

ouh ça c'est méchant, mais non , je ne fais pas partie de cette catégorie sociale-là.
Ahmed a écrit :Accolé à "social", le mot démagogie semble presqu'aller de soi tant la formule est usée...
Ah ? En général le mot est plutôt réservé à l'extrême droite.
Ahmed a écrit :Pourtant on pourrait tout aussi légitimement parler de démagogie à propos des banques ou entreprises subventionnées, exonérées d'impôts et renflouées en cas de pépin...
Non, là c'est autre-chose, mais pas mieux. Collusion, magouilles, etc ...
Ahmed a écrit :Tant que ceux qui, au plus haut niveau, prêchant la rigueur, s'en exempterons, il n'est pas correct d'utiliser cet argument rhétorique à l'encontre des salariés ordinaires (je ne dis pas qu'il suffirait de redistribuer les augmentations indécentes des grands dirigeants pour régler le problème social, ce serait un calcul médiocre et, pour le coup démagogique, j'affirme que c'est se moquer du monde que d'agir ainsi en cherchant à culpabiliser tous ceux que l'on catalogue sous le terme de "social").
Ce serait surtout inutile, vu la disproportion des sommes en jeu. Si je suis un chanteur et que je vends des millions de disques, il y a de bonnes chances que mon revenu atteigne des sommets et je ne vais pas le réduire pour faire plaisir à ceux qui les achètent d'autant que l'effet serait dérisoire sur le prix du disque. Et idem pour les dirigeant qui font prospérer leur entreprise. Après il y a toujours la jalousie de ceux qui ne l'ont pas, qui accuseront la terre entière et se poseront en victimes.
Ahmed a écrit :Chaque agent économique n'est qu'une monade insignifiante insérée dans un réseau d’interdépendances dont les règles ne lui permettent que très peu de latitude, au contraire chaque agent est récompensé en fonction de son aptitude à bien les observer: c'est bien le système qui s'impose et si chaque agent joue bien un rôle, c'est dans le renforcement de ce système.
Après tout si on demande aux gens ce qu'ils veulent, la réponse ne va pas dans le sens "durable".

De même qu'il est hors de question de s'écarter des règles du système, de même il est extrêmement difficile de penser en d'autres termes que ceux que l'économie gouvernent: elle a envahit nos vies dans toutes ses dimensions et son vocabulaire est auto-référentiel: il dicte les mots qui le justifie et ceux la seuls.
Pas d'accord. tout ça c'est du verbiage, des affirmation gratuites, théories fumeuses etc... même sans "système" il faudra toujours se démerder pour survivre, et quelque soit la méthode ce sera toujours une forme de travail.
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par Obamot » 13/08/12, 21:52

Je doute sincèrement que proposer qu'il soit «hors de question de s'écarter des règles du système» soit du «verbiage», déjà que lorsqu'on les respecte, on n'a pas la garantie que tout se passe bien...

Il me semble que lorsqu'on aborde des questions sociologiques, autant que pilosophique et bien sûr psychologique, il faut faire preuve de souplesse d'esprit et de capacité d'abstraction, parce qu'autrement il y a fort à parier qu'on n'arrive pas à se comprendre!

D'ailleurs sur le plan rédactionnel, il ne faut pas avoir peur de prendre certains risques, c'est comme ça qu'on améliore sa représentation mentale des problèmes, mais c'est juste mon point de vue à 2 roros... :lol:

Ahmed a écrit :Obamot: je trouve intéressantes tes "variations" sur le concept de démagogie!

Sur ton dernier point, tu n'ignores pas ma position sur l'allocation universelle de revenu: il existe une contradiction profonde dans cette proposition.

En effet, une redistribution généralisée suppose une économie prospère, en mesure de la supporter, or, l'économie est la cause de ces désordres auxquels on la somme de mettre fin! Il faudrait donc intensifier la cause pour mieux répandre la solution! :P


Oui, le serpent se mord la queue.

Ainsi, il est devenu totalement tabou de dire que «ça va bien»... Tout au plus on l'apprend APRÈS chaque crise systémique, que ça allait bien JUSTE AVANT (comme en 2008 après le krach habilement fomenté — de toute évidence outre-Atlantique — alors que tous les milieux financiers y étaient relativement préparés depuis au moins un an... Sauf ceux qui ne savaient pas à quel moment il fallait sauter du manège à temps) :lol: :cry:

En effet, le plus dur serait peut-être de donner une «explication plausible» :mrgreen: et surtout intelligible au bas peuple, qui se lève tôt le matin et se rend à son travail toute sa vie, avec la précision d'un métronome. Un explication? Impensable mon bon Môssieur!

Précisément l'une des raisons pour lesquelles il aurait mieux fallu faire ça en période de haute conjoncture...

Mais finalement, tu sais, je crois bien qu'ils y ont renoncé à jamais, parce que les générations se succédant... il faut bien à chaque fois «rééduquer» les nouveaux venus au même principe de soumission à «l'état» des choses tel qu'il doit rester... Que les gens descendent dans la rue ou non ne change rien au fait que ces règles sont à géométrie variable. Il est notoire que les états, le pouvoir, ne peuvent pas plier face à des manifestations qui sont tout de suite cataloguées comme un terrain de défi, même si les revendications sont légitimes... Et «quand ça va mieux», tout le monde a oublié (c'est fou ce que la masse à la mémoire courte...)

Ainsi, vu que la crise est largement fictive – puisqu'on a appris sur le tard, l'endettement des états comme alibi – il faut bien rendre des plus difficile le décriptage de la situation (vous avez remarqué la tendance...) afin que le "consensus appliqué" dure au moins trois générations...

On part alors dans une description fataliste: «la crise est systémique, on n'y peut rien» et ce pour rendre l'équation incompréhensible. On cède au passage une carotte, en disant qu'on va taxer les échanges spéculatifs et lutter contre la fraude fiscale... Peine perdue, entre temps tout ça a déjà changé de forme: on en est au "speed trading", allez prélever des taxes aux vitesses auxquelles se font les échanges, qui se chiffrent en nano-clicks-de-souris...

Pour orienter la conclusion dans une seule et unique direction — évidente mais imparable — on associe le paradigme création monétaire :arrowl: :arrow: dette en rendant le tout indissociable de l'économie réelle, et celle-ci ne peut plus être que l'otage de l'économie virtuelle. Pour ajouter à l'injustice et permettre le système de se "refaire une santé", l'effet de levier du paradigme offre VS demande devient alors insurmontable pour les pays émergeants, et ceux-ci ne peuvent que plier à continuer céder leurs richesses à vil prix...

Et voilà comment le vilain tour est en partie joué...

Si on s'attelle à décripter ce qui se passe dans les pays occidentaux. Oui l'économie est/sera prospère mais jusqu'à quand... (tant qu'on vivira au-dessus de nos moyens: le Sud aidant le Nord et non le contraire...)!!! Il est hélas avéré que ces faits sont largement occultés: on n'a pas le droit de le dévoiler à grande échelle et de façon soutenue dans les médias...

On remet toujours cela aux calendres grecques... Alors oui, c'est très hypocrite.
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Alain G
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par Alain G » 14/08/12, 06:51

Obamot

en 2008 après le krach habilement fomenté — de toute évidence outre-Atlantique



Outre Atlantique c'est dans l'olympique garden 2012 ou t'est pas du bon coté de la rive?


Il me semble que la crise a débuté en Europe et précisément en Angleterre là ou est le berceau des toutes les banques!

Non?
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Faire un pas derrière parfois peut permettre de renforcer l'amitié.
La critique est une bonne chose si ajouté a quelque compliments.
Alain
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par Obamot » 14/08/12, 11:24

Tu as raison d'être prudent! Je m'appuie toujours sur la thèse de Myret Zaki. :)

Si on cherche des responsabilités, tout dépend de la longueur de la queue du serpent.

Par contre, je me refuse à rentrer dans le piège de la patate chaude... Ou plus précisément de savoir «qui a croqué en premier dans la pomme», avant que le serpent ne se pointe...

Rétrospectivement, il y a au moins eu trois stades:

1) la «subprime mortgage crisis», elle même directement issue du montage de certains milieux financiers, (ceux qui vous tentent pour placer vos capitaux là où il ne faudrait pas, afin de vous faire croquer dans la pomme)

2) la paranoïa à l'origine de la méfiance qui a été déclenchée par diverses actions ayant valeur d'indicateurs dirigés vers les marchés spéculatifs, (avec comme moteur: la peur du jugement dernier, le déni freudien des croqueurs de pomme)

3) la situation qui présidait aux deux points précédents et qui tient sa source dans le modèle théorique lui-même des mangeurs de pommes, qui auto-entretiennent cette sorte de système de Ponzi, (qui change de forme au gré des opportunités ...comme le ver dans la pomme qui change de fruit lorsque celui-ci commence à pourrir, avec au final, les investisseurs imprudents qui finissent dans la compote).

A titre exemplatif — téléguidés par le monde de la finance spéculative (les arboriculteurs des pommeraies) — la crise de l'endettement des états européens a été sortie du chapeau par les organismes de notations (le Gault et Millau des croqueurs)!

Ainsi, tel le lapin sortit de celui du prestidigitateur, la dette des états N'A PAS d'origine systémique (pour cette fois). Puisque la cause n'est pas l'endettement en tant que tel, mais bien le fait que la capacité de remboursement ait été affectée par une dérive hors des «variables d'ajustement», provoquée de toutes pièces par la crise des subprimes (la température du four qui monte trop haut, et vient griller le gâteau en suface). Et de nouveau, c'est la peur qui a joué, celle du mythe d'états européens prétenduement insolvables qui auraient été – du jour au lendemain – décrétés plus en mesure de rembourser leur dû... (On vous fait croire que le pépin est plus gros que la pomme)...

Alors oui Alain G, bien que ce soit une hypothèse ardie, on peut aussi mettre l'Angleterre dans le bain, car après tout, avec un endettement pas loin du montant faramineux du PIB mondial, les anglo-saxons dépassent largement les clivages continentaux dans leur «contribution» aux effets systémiques...

Et ce n'est pas une situation nouvelle que le monde entier découvrirait soudain... On peut même encore remonter plus haut: puisque le fait même d'utiliser de la monnaie, fait tacitement de chacun de nous, des «parties prenante» de cette umbroglio du monde de la finance.

Alors sans offense aucune: on voudrait bien croire au schéma un peu réducteur de Philippe, lorsqu'il dit qu'«il faudra toujours se démerder pour survivre, et quelque soit la méthode ce sera toujours une forme de travail». Mais vu sans éthique ni équitté – donc sans justice – c'est de la logique aristotélienne.

Ou alors on dénie à l'homme même, toute capacité d'infléchir quelque peu son tragique destin. Et du coup, il est tentant d'éviter d'aborder frontalement et franchement les problèmes de fond selon le principe de responsabilité! Devrait-on refuser d'examiner avec soin l'arbre des causes sous prétexte que la finalité serait la même quoi qu'on fasse? Je pense qu'il ne faudrait quand même pas confondre «le besoin de contrainte» avec la fatalité-finalité autour de toute chose.

Sinon on nage toujours en pleine l'hypocrisie... Voire même dans l'autisme!
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