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par antoinet111 » 10/02/12, 15:56

relis moi au lieu de débiter des conneries.
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par stipe » 10/02/12, 16:00

antoinet111 a écrit :relis moi au lieu de débiter des conneries.

Désolé, la c'est trop argumenté, je vous laisse discuter entre vous... :shock: :shock: :shock:
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par antoinet111 » 10/02/12, 16:01

tu veux que je dise quoi à un mec qui répond à coté de la plaque, c'est chiant à la fin.
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par sen-no-sen » 10/02/12, 16:12

antoinet111 a écrit :tu veux que je dise quoi à un mec qui répond à coté de la plaque, c'est chiant à la fin.


Moi répondre a coté de la plaque?
:cheesy:
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par antoinet111 » 10/02/12, 16:17

oui bien sur, tu n'est pas capable de discuter simplement sans dévier du sujet par exemple?
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par sen-no-sen » 10/02/12, 16:20

antoinet111 a écrit :oui bien sur, tu n'est pas capable de discuter simplement sans dévier du sujet par exemple?


Tu pourrais préciser mes erreurs stp?
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par antoinet111 » 10/02/12, 16:22

ici par exemple :
Citation:
c'est dingue, on à fait que copier la réplication d'un virus dans la nature, tu crois que c'est l'homme qui à inventé ça? c'est juste une manip de labo, d'intégration de gène comme justement on l'avais observé.


Je vais de ce pas écrire à monsanto et te proposer comme cobaye humain, étant donné que jouer avec le génie génétique c'est simple "comme une manip de labos". Laughing

J'espère quand affirmant cela tu mange OGM matin, midi, soir parce que sinon c'est prendre les gens pour des idiots!


c'est quoi le rapport?
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par sen-no-sen » 10/02/12, 16:29

C'est quoi le rapport?!

Tu affirme que "c'est juste une manip de labo", en gros trafiquer le vivant c'est trois fois rien.
Modifié des gènes c'est tout sauf rien.
Tu à l'air de sous entendre que les OGM ne sont pas dangereux (ou alors précise ta position).
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par dedeleco » 10/02/12, 16:29

antoinet111 a écrit :c'est incroyable les trucs que tu peux sortir des fois :

Les OGM remettent justement l'équilibre en question.

De nombreuses difformités on été recensés sur des plans d'OGM.


blablabla.

c'est dingue, on à fait que copier la réplication d'un virus dans la nature, tu crois que c'est l'homme qui à inventé ça? c'est juste une manip de labo, d'intégration de gène comme justement on l'avais observé.

arrête avec tes conneries, la nature va acceptée ou pas.
tu te grille tout seul avec ton baratin.

la force obscure de la patate c'est ça:
Image


Antoinet11 a trop de certitudes sur l'infaillibilité humaine à trafiquer les virus avec des gènes de bactéries sans rapports avec ceux des êtres multicellulaires, pour faire les bonne choses, sans surprises imprévisibles dues à la complexité des organismes vivants, qui nous échappe encore quasi totalement, après 4 milliards d'années d'évolution avec énormes catastrophes naturelles !!

Rien que rendre stable et inertes les huiles en les hydrogénant, quasiment rien chimiquement, fait plein de morts cardiaques et par cancers, et c'était très imprévisible au départ !!
Vache folle pareil, presque rien de changer et énorme surprise avec les prions inimaginables !!.

Alors les OGM, bien plus complexes, peuvent réveiller des choses encore plus imprévisibles à éviter à tout prix et devenues irréparables après !!
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par pablo » 10/02/12, 16:34

Bon, une petite mise au point sur les OGM pour [b]antoinet111[/b] qui
arrête avec tes conneries,
tiré du site http://www.ogmdangers.org/index.htm
a lire aussi par tout ceux qui veulent en savoir plus. Que j’invite d’ailleurs a aller voir, il est très complet, avec des appuis scientifiques, très intéressant .


L'usage des OGM est la suite logique de l'usage des pesticides qui considère la terre comme un substrat devant recevoir les produits chimiques pour améliorer le rendement. Nous partageons l'avis qu'il était souhaitable d'augmenter les rendements dans l'après-guerre, mais nous partageons aussi l'avis que d'autres moyens eussent été possible, voire souhaitable (cf. la conférence de André Pochon). De toute façon, le problème actuel de l'agriculture au Nord n'est pas d'augmenter la productivité (ni même la production !), mais d'écouler. Les problèmes dans le Sud sont différents encore (cf. la conférence de Marc Dufumier de l'INA-PG et la page sur la faim dans le monde). Ci-dessous des arguments dans des deux cas : Nord et Sud.

Si l'on doit ne retenir que quelques arguments, nous vous proposons les suivants :

L'usage d'OGM contraint à utiliser une technique que l'agriculteur ne maîtrise pas et ne peut pas maîtriser. Il est alors logique (même si ce n'est pas normal) que le semencier exige que le paysan lui revende l'intégralité de sa production. Ce changement met le semencier en amont de la chaîne alimentaire, ce qui n'est pas neutre tant politiquement (surtout au Sud) que d'un point de vue agronomique ou économique. Quelle sera la place des paysans s'ils deviennent dépendants des semenciers qui sont nettement plus puissants que tous les agriculteurs ? Sont-ils condamnés à n'être que les prolétaires des semenciers ? Une telle dépendance est déjà odieuse au Nord, mais on doit la combattre quand elle menace de s'abattre sur les paysans du Sud, alors qu'on prétend les nourrir et qu'on les asservit en fait (cf. le problème de la faim dans le monde).

Un syndicat de producteurs de maïs américain (National Corn Grower Association) a bien résumé un argument d'opposition aux OGM. Quand on leur dit que les OGM vont augmenter la production, ils répondent que cela fait vingt ans qu'on leur promet que la production augmente. Et elle augmente. Mais justement parce qu'elle augmente, la production augmente et donc les prix baissent. Et donc leurs revenus baissent. L'argument d'augmentation de la production leur semble pas si désirable !

L'agriculture telle que l'imaginaire collectif la garde en mémoire est importante non seulement à maintenir (pas sous cloche !) mais même à développer. En effet, elle matérialise un certain rapport à la nature qui n'est pas de lutte contre, mais de coexistence pacifique. C'est aussi à l'aune de notre travail de la nature que nous pouvons mesurer le travail sur lui-même de l'homme qui lui a fait améliorer sa condition depuis le néolithique. La nature comme altérité est un peu ce qui nous permet de savoir ce que peut être notre humanité ;

L'agriculture du Nord produit plus que nous ne consommons. Quel en est la conséquence ? Que les prix baissent et que la pression que peuvent exercer les intermédiaires sur les producteurs est plus grande. Afin de redonner son statut au paysan, plutôt que de le subventionner pour son travail, ne serait-il pas mieux de le payer de son travail ?
Une association a consigné le prix d'achat par la Commission européenne d'un kilo de viande de boeuf. Comme c'étaient des milliers de francs CFA qui ne signifient pas grand chose pour nous, disons que c'était 17 unités. Le même kilo de viande de boeuf doit être exporté pour ne pas faire chuter le cours en Europe. La Communauté européenne l'exporte donc vers des villes comme Dakar, où le prix de revente était consigné : 10 unités. Enfin, il faut savoir que le coût de production au Sénégal est de 12 unités.
Résumons : la Commission paie le sur-coût de 17-10 = 7 unités. Grâce à cette subvention, les producteurs africains ne peuvent pas être compétitifs et donc disparaissent. Par ailleurs, cela aide à habituer les sénégalais à manger de la viande comme les blancs. Tout le monde y perd :
le contribuable européen qui finance ce trafic ;
le citoyen européen qui se retrouve à financer l'agriculture exporta trice qui pollue au lieu d'une agricuture qui polleurait moins ;
le producteur africain qui ne peut être compétitif.
Les seuls qui profitent de ce système sont ceux qui distribuent les subventions (côté Europe comme côté national : les chambres d'agriculture contrôlées par certains syndicats agricoles qui justement défendent les OGM).
Pour ce qui concerne le Sud, et sans doubler l'argumentation sur la faim dans le monde, on doit dire :

pour produire il faut de la terre, des semences, de l'eau et du soleil.
Au Brésil, les paysans ne peuvent pas avoir accès à la terre, alors même que la loi les autoriserait à utiliser une terre si elle n'est pas utilisée. Pourtant, ils ne l'appliquent pas. Pourquoi ? Car les gros propriétaires terriens paient des milices qui tuent les paysans qui s'installeraient sur des terres (non cultivées !).
Certes ce problème est différent en Inde où la propriété est, d'abord, plus morcellée et plus transparente, mais on peut retenir que sans terre, un paysan est un SDF et on ne peut pas s'étonenr qu'il meure de faim.
Il est apparu récemment que des Etats du Nord et de grandes entreprises achetaient des terres au Sud afin d'y produire des matières végétales destinées à leur propre consommation. Ainsi 1 millions dhectare (ha) de Madagascar (ca a failli être 2,3 millions d'ha, mais cela a suscité une révolution), 690.000 ha au Soudan, 270.000 ha en Mongolie sont possédés par la Corée du Sud. De même 1,2 millions d'ha aux Philippines, 700 milles ha au Laos sont possédés par la Chine (qui n'a que 9% des terres arables, mais 40% de la population active agricole). De même encore, 1,6 million d'ha en Indonésie sont possédés par l'Arabie Saoudite. Et là, les titres de propriétés peu clairs sont souvent détournées par les gros acheteurs, voire par les Etats pour confisquer les terres et les vendre au profit du pays du Nord !
On n'insistera jamais assez sur le fait que c'est une forme de colonialisme car le déséquilibre des monnaies fait que les achats peuvent sembler pour des prix importants pour les locaux du Sud, mais sont dérisoires pour des pays à forte monnaie. De plus, ces achats sont destinés à faire produire des matières agricoles par un pays sans que ce pays puisse les consommer puisqu'ils sont destinés à être exportés au Nord. C'est ainsi qu'on peut avoir un pays dans lequel la population meure de faim mais que ce pays exporte des matières agricoles ... Est-ce juste ?
Sans semences, et surtout sans diversité de semences, les paysans ne peuvent pas produire et donc manger. Il faut donc rappeler aux paysans que les semences dont ils ont besoin sont les semences de cultures vivrières (ce qu'ils mangent) et non de cultures de rente (ce qu'ils peuvent envisager de vendre sur un marché souvent global comme c'est le cas avec le coton). On le voit bien en Inde où des semenciers (qui, ô surprise font aussi des OGM !) ont incité il y a plusieurs années les paysans à cultiver du coton au lieu des cultures vivrières car les cours étaient hauts. Mais comme ces semenciers ont incité presque tous les paysans du monde (y compris en Afrique et particulièrement au Mali), la production a augmenté fortement. Mais si la production augmente fortement, les prix ... baissent fortement. et donc les paysans peuvent en arriver à ne plus pouvoir gagner assez. Mais comme ils ont supprimé leurs cultues vivrières, ce qu'ils ne peuvent pas acheter n'est pas compensé par ce qu'ils produisent puisqu'ils ont basculé en cultures de rente et non vivrière. Notez que le semencier, lui, mesure son bénéfice au nombre de semences de coton vendues et pas au cours du coton. Son intérêt est donc que la production soit forte (et donc les cours bas !).
Il faut de l'eau et elel est parfois accaparée par certains gros propriétaires. Ou tout simplement rare et là il n'y a rien à faire qu'essayer de faire avec l'eau disponible !
Pour le soleil, fort heureusement, il ne peut encore être détourné et est donc partagé (selon aussi la propriété foncière !).





2.1) Transferts entre bactéries

Les transferts de gène entre bactéries (dits horizontaux pour les distinguer des transferts verticaux de la reproduction) prennent place de trois façons différentes :

transformation ;
conjugation ;
transduction.

Les transferts de gènes entre bactéries sont chose courante, alors qu'ils sont exceptionnels (mais pas inenvisageables) avec des animaux ou des plantes.

Les risques alimentaires des plantes transgéniques sont alors multiples :

transfert vers des bactéries intestinales ;
transfert vers un animal (dont l'humain) ;
pollution alimentaire (allergie, produits dérivés, exposition aux insecticides des OGM, ...) ;
ceux encore non envisagés ... et bien sûr non étudiés comme la surexposition à sous-produit de dégradation d'un herbicide ...


2.2) Transfert vers une bactérie intestinale

Encore en 1999, des grands scientifiques (par exemple, Francine Cassé, membre de la CGB, dans la revue La Recherche, écrivait un article auquel nous avons répondu) expliquaient doctement que le risque de transfert vers une bactérie intestinale était nul ou quasiment. Ainsi, M. Gallais, Directeur de Recherche à l'INRA nous a asséné dans un débat qu'ils avaient fait la mesure et que la probabilité était de 10^-19, soit 0.00 000 000 000 000 000 01 ! Cependant, ce Directeur de Recherche n'a pas pu nous communiqué la publication scientifique le prouvant puisque ce n'avait pas été publié ! Cela prouve qu'un scientifique du secteur public peut ne pas hésiter à utiliser un argument d'autorité, en l'absence de preuve, pour ... gagner l'acceptabilité du public. Cet enjeu politique et philosophique est discuté ailleurs. On se reportera à nos explications scientifiques pour montrer que la bibliographie scientifique a été négligée par nos autorités !


3) Qu'en est-il finalement de la possibilité de transfert ?

Comme il a été écrit en haut de cette page, l'alimentation nous fournit les bases nécessaires pour faire de nouvelles cellules. Comme nos aliments (non cuits, ...) contiennent des ADN entiers, notre digestion consiste à décomposer l'ADN, de son état de très très longue molécule vers des toutes petites. Il y a donc forcément, un stade de la digestion où il y a des morceaux qui peuvent être des gènes et que ces morceaux, soient intégrés à une cellule, qu'elle soit bactérienne ou animale (dont les humains).

Cela prouve qu'il existe un risque de transfert de gène et que ce risque était totalement négligé lors de la mise au point des OGM.

Ces explications, pourtant rationnelles, ne toucheront pas les scientifiques qui veulent des articles issus de leur communauté. Ils pourront se reporter à notre page spéciale (niveau 2).

On retiendra deux expériences scientifiques. Dans la première [3], la taille de l'ADN en fin de digestion (dans les fèces= selles) d'une souris atteignaient la taille d'un gène. Donc dire que la digestion dégrade tout comme le dit M. d'Agnolo en tête de cette page est clairement faux ! Dans la deuxième expérience [4], le scientifique a nourri une mère souris avec des plasmides contenant des morceaux d'ADN étranger. Ce scientifique a retrouvé des morceaux de cet ADN étranger jusque dans les noyaux de plusieurs organes des petits de la souris ! Ce même scientifique, plus récemment, a reproduit l'expérience avec des aliments OGM autres que des plasmides [Hohlweg] et d'autre articles mentionnent de tels aspects [Malatesta02] avec des changements dans les noyaux des cellules du foie. L'équipe de Manuela Malatesta a également montré que le retour à une alimentaiton normale supprimait les effets constatés [Malatesta05].


3.1) Ces transferts ont-ils plus de chance avec un OGM qu'avec un aliment normal ?

On sait que les gènes insérés, en agronomie, sont moins stables que des gènes de plantes mutantes [5] et qu'ils sont moins stables que les gènes naturels [5bis]. On sait aussi que le génome des organismes peut reconnaître qu'un gène n'est pas "naturel" (méthylé, avec des codons non spécifiques, ...). L'organisme peut alors désactiver ce gène et cela arrive chaque jour. Si nous prenons un coup de soleil, certaines de nos cellules mutent et ne sont plus conformes [6]. Les gènes gardiens du génome (dont OGG1) les reconnaissent, tentent de les réparer, et, s'ils n'y arrivent pas, ils forcent la cellule à se "suicider". La désactivation d'un gène s'est même vue aussi en conditions agronomiques [7].

Cependant, les conditions alimentaires ne sont pas les conditions agronomiques et l'on ne peut pas transposer simplement ce qui se passe dans l'environnement à ce qui se passe dans nos estomacs. Le surcroît d'instabilité d'un gène d'OGM dans l'alimentaire n'a jamais été quantifié ... tout simplement parce que l'instabilité n'est déjà pas très étudiée. Vous aurez des détails dans nore page spéciale.


4) Mais, finalement, y a-t-il des risques même si l'on intègre un gène ?

Malheureusement, quand on n'a pas le temps d'argumenter, on peut être tenté de dire qu'un transfert de gène est forcément un danger. C'est en fait plus complexe.

En effet, si une bactérie intestinale récupère un gène de résistance à un herbicide, ce gène ne lui confère aucun avantage sélectif face à une autre bactérie [8]. Donc cette bactérie - et ce gène - n'ont pas de raison de se multiplier plus que ses voisines.
Il n'est donc pas évident, dans ce cas, que le transfert de certains gène soit un problème (du seul point de vue alimentaire !) et il faut examiner au cas par cas.


4.1) Premier exemple : Un gène de résistance à un antibiotique

Comme on a pu le voir précédemment (et comme on le prouve dans les justifications scientifiques données sur ce site), l'existence d'un transfert est non seulement plausible, mais en partie prouvée et quantifiée dans plusieurs conditions. Une bactérie potentiellement pathogène, qui aurait un tel gène de résistance à un antibiotique (par exemple, le gène bla) aurait, cette fois, un avantage sélectif net car l'antibiotique n'aurait aucun effet sur elle mais tuerait ses comparses. En quelques heures, cette bactérie serait en quantité assez importante pour provoquer une maladie ...

On fait une objection à ce risque :

Une grande partie de nos bactéries intestinales est déjà résistante à plusieurs antibiotiques (kanamycine, ampicilline). Donc le surcroît de pression sélective n'est pas très grand. (cf. par exemple [10]).

Ce n'est qu'à moitié vrai pour plusieurs raisons. La première est que les bactéries qui sont actuellement résistantes ne posent pas vraiment problème [11]. La seconde a été dite par J.-M. Pelt lors de la conférence des citoyens de 1998 [12] :

Ce maïs contient un gène de résistance à l'ampicilline, qui est un antibiotique. Ce gène de résistance, par une seule mutation qui ne manquera pas de se produire dans très peu de temps, deviendra alors un gène de résistance à toutes les céphalosporines, antibiotiques les plus utilisés actuellement pour des maladies graves.

De plus, le fait, assurément absurde, nuisible et que nous combattons, que l'on utilise et même abuse des antibiotiques dans l'alimentation animale (pour faire stocker plus d'eau .. bref, pour rouler le client) ne peut justifier qu'on continue dans cette voie !

Cependant, on aura compris que s'il y a un ordre dans les priorités (et il y en a toujours), lutter contre l'abus (et même l'usage !) des antibiotiques dans l'alimentation animale passe avant le fait de lutter contre l'usage des gènes de résistance aux antibiotiques dans les OGM. Cela ne justifie bien sûr pas ces OGM ni ces gènes de résistance qui ne sont pas nécessaires, mais ne font que réduire les coûts de production des industriels (en laboratoire, on sait parfaitement s'en passer).


4.2) Deuxième exemple : un gène d'émission d'insecticide

Supposons donc qu'un gène qui fait émettre un insecticide (le Bt) soit transféré d'un aliment OGM à une bactérie. Cette fois, ce gène ne confère aucun avantage sélectif. Mais cette bactérie n'a pas non plus de désavantage sélectif et donc n'a pas de raison de disparaître sans donner d'autres bactéries ayant le même gène.

Donc l'insecticide sera émis, en permanence par la bactérie ou sa descendance. On peut expliquer (Cf. notre page consacrée à la protéine Bt) que le Bt n'est pas toxique pour l'homme et donc qu'un tel transfert de gène produisant le Bt n'est pas grave. C'est faux pour deux raisons :

la première est que le maïs Bt de Novartis-Syngenta a un gène qui émet une protéine en état directement actif, donc toxique. Pourtant, il n'a pas été étudié ni autorisé comme insecticide ...
la protéine Bt, utilisée dans l'agriculture biologique l'est à des quantités très faible. Un maximum de quatre aspersions par saison n'est pas comparable avec l'émission de Bt volumique par toutes les parties de la plante et pendant toute l'année.


5) Les effets des protéines nouvelles présentes dans les OGM

L'insertion d'un gène dans des cellules qui donneront l'OGM engendre trois types de modifications des protéines :

la nouvelle protéine produite par le gène inséré ;
les protéines dont le gène a été modifié par l'insertion ;
les protéines dont le gène n'a pas été modifié par l'insertion mais dont l'action est modifiée (effets pléiotropiques).

Le premier cas de modification des protéines présente dans la plante (ou l'animal !) est plus simple que les autres. Si la protéine est identique à celle de l'organisme dans lequel on a pris le gène (pour faire rapide), alors on peut se contenter, sur cet OGM précis, de ne tester les risques que de la protéine initiale. Hélas, ce n'est quasiment jamais aussi simple car même si le gène ne modifie pas d'autre gène (directement ou indirectement), les phases de transcription dépendent de l'organisme hôte. Un même gène qui donne une protéine dans un organisme donnera une protéine qui a toutes les chances de différer dans l'autre organisme. Même dans une optique de mesure des risques (c'est à dire d'acceptation implicite), on ne peut pas se contenter de mesurer l'effet de la protéine prise dans l'organisme initial. Pourtant, c'est ce que l'on fait avec les plantes Bt.

Le second cas est celui dans lequel, le gène inséré modifie un autre gène, par exemple en changeant sa séquence codante ou d'autres parties du gène. La protéine que ce gène naturel devait synthétiser sera donc modifée, inopérante ou, plus grave toxique ...

Le troisième cas est plus complexe encore et est traité en section suivante. Il porte sur ce que les scientifiques appellent les effets pléiotropiques.


6) Les effets pléiotropiques (cf. compléments niveau 2)

Les effets pléiotropiques sont ceux qui résultent de l'insertion d'un transgène. On sait que l'insertion d'un gène peut en réactiver un autre, la protéine émise peut modifier la synthèse d'une ou plusieurs autre protéines naturelles, l'insertion peut avoir modifié à distance l'exercice d'un gène ...

Sans entrer trop dans ces détails, notons que les deux enfants qui ont été considérés comme une réussite de la thérapie génique car on avait inséré un gène dans certaines de leurs cellules (ce qui est une opération de transgénèse) on développé des leucémies aigues. Vu leur très jeune âge, on sait que ce ne peut être du qu'à la "thérapie" génique. C'est ce que reconnaît le Professeur Fischer (Hôpital Necker) qui explique que c'est une « mutagénèse insertionnelle », c'est à dire un effet pléiotropique. Cet exemple particulièrement saisissant ne dit pas que ttou effet pléiotropique donne la leucémie, mais bien que les risques sont réels.

D'ailleurs, il faut dire très clairement que même si l'on ne connaît pas les risques liés à des transferts de gènes ni ceux liés aux effets pléiotropiques (par définition très imprévisibles), les seconds risques sont certainements plus importants que les premiers.


7) La protéine peut s'accumuler

La protéine produite par la plante OGM a un effet sur les organismes qui vivent autour d'elle, voire qui vivent en la mangeant en partie. Pour une protéine insecticide, on comprend bien qu'elle nuit aux insectes (elle est faite pour !). Donc ceux qui les mangent vont aussi ingérer cette protéine. Une question que l'on peut se poser est de savoir si cette proétine se retrouve dans le corps du prédateur de l'organisme qui a mangé la plante. La réponse est apparemment affirmative [Chen] et c'est une mauvaise nouvelle. Non seulement la proétine reste dans l'organisme du prédateur, mais en plus elle s'y concentre.


8) Conclusion

Le tableau qui précède est plutôt noir. Il peut être complété par une présentation plus scientifique et par la lecture d'extraits de l'article de P. Courvalin dans La Recherche. Il ne faut pas en retenir que les risques des OGM sont essentiellement alimentaires. Nous avons souligné que les risques de transfert sont probablement très faibles, même si l'on ne sait pas ce que représentent des probabilités dans un cadre aussi vaste que le monde ! Surtout si 90% des plantes consommées sont OGM, sur une durée de 10, 20, 50, 100 ans !

En fait, c'est surtout l'ignorance qui règne en cette matière, mais elle montre au moins une chose : les autorités de régulation (CGB, État, ...) ne se sont pas posé beaucoup de questions. Et quand on nous dit qu'il n'y a pas de bibliographie sur le risque de transfert de gène dans l'alimentation, c'est certes du à l'impossibilité de disséquer un humain après chaque repas (!!!), mais surtout au fait que l'on n'a pas fait de recherche. On ne connaît pas la réponse à une question si l'on refuse de se la poser.

Mais comme les progressistes veulent aller toujours plus de l'avant, (« On n'arrête pas le progrès »), ils ne nous épargnent rien.

On se reportera à nos propositions afin de voir en quoi ce constat doit permettre d'ouvrir des changements de société. Cependant, n'ayant quasiment aucun espoir d'être écouté par nos autorités (Enta, CGB, ...) et après l'expérience de plusieurs auditions (Sénat, Conférence du 4-5 février 2002, ...) nous avons compris que dans notre lobbycratie, seuls les groupes de pression ont pouvoir et pas les citoyens. Nous n'avons pourtant pas choisi le camp des groupes de pressions qui nous eussent contraints à édulcorer notre discours au point de le faire ressembler à celui de tout opposant "réaliste", donc sans aucune vision politique ou philosophique ...

Même si l'on peut faire du catastrophisme avec l'exemple de la tryptophane, nous ne mettons pas les risques alimentaires en premier dans notre motivation contre les OGM.

Que répond-on à un scientifique qui soutient que les OGM vont diminuer la pollution ?

La première attitude est de lui faire dire plus précisément son argument. Sinon, il va pouvoir faire marche arrière quand on l'aura coincé. Par quelques questions, vous arriverez à lui faire envisager deux possibilités.
Dans le premier cas, il s'agit d'une plante Bt, qui synthétise elle-même l'insecticide Bt (extrèmement peu polluant), et dispenserait d'utiliser des insecticides. Donc que l'on polluerait moins.
Dans le second cas, il s'agit d'une plante résistante à un herbicide (RR). Puisqu'une aspersion de cet herbicide tue tout sauf la plante OGM, on utilise moins d'herbicide, surtout des herbicides moins polluants.

Pourquoi c'est faux ? Nous allons y répondre successivement.

Dans le premier cas, c'est faux parce que la seule question est de savoir la quantité d'insecticide utilisée dans le champ. Plusieurs arguments scientifiques indiquent que la quantité du même insecticide est nettement plus importante [1].

Donc loin de diminuer (à moyen terme) la pollution, ils l'augmenteront forcément, même si de façon transitoire, ils la diminuent. De plus, les pesticides, qu'ils soient inclus dans les plantes (OGM) ou ajoutés par les fermiers, ont des effets non seulement sur les insectes ciblés, mais aussi sur leurs prédateurs (Cf. la méta-étude [Marvier]). Il a été prouvé qu'ils encouragent l'apparition d'insectes résistants (cf. notre communiqué sur l'apparition de résistances chez des insectes en champs).

Dans le second cas, même si c'était vrai à court terme, on est certain que la plante disséminera son gène à des plantes apparentées (c'est tout particulièrement vrai pour le colza, la betterave, mais même le maïs peut se croiser avec ... un autre maïs). Donc à moyen terme, on aura fait des "mauvaises herbes" résistantes à cet herbicide comme cet exemple d'une triple résistance à un herbicide [Hall]. On devra donc utiliser d'autres herbicides ... plus polluants. A moyen ou long terme (Tolérants à un Herbicide), ces OGM aussi ne peuvent qu'accroître la pollution.
L'autre phénomène qui se passe en même temps est que l'usage et l'abus de l'herbicide (le plus souvent total comme le Roundup ® ou le Liberty ®) encourage la multiplication de plantes résistantes à cet herbicide. Il ne s'agit pas là d'un catastrophisme, mais d'un phénomène déjà avéré (Cf. notre communiqué de presse sur l'apparition de résistances chez des adventices).

« les enquêtes récentes réalisées aux Etats-Unis montrent que le différentiel de consommation
d'herbicides entre cultures transgéniques RR®, et non-TH, initialement en faveur des VTH [Variétés Tolérantes à un Herbicide], régresse en quelques années et devient défavorable pour le soja et le coton. Cet accroissement au fil du temps des quantités d'herbicides utilisées sur ces VTH s'explique d'une part par le recours curatif à des traitements herbicides supplémentaires : augmentation des doses et/ou du nombre de traitement ».
Rapport INRA/CNRS 17 novembre 2011
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Avec de la patience, le verger devient confiture.

 


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