Premiers essais
Après 400 km parcourus à raison d’un litre d’eau aux 100 km, j’ai ouvert le filtre à air, et là amère déception : filtre imbibé d’eau à la limite du colmatage, et boîtier recouvert d’une poussière ressemblant à du sulfate.
D’autres expérimentateurs l’ont constaté. Pour ma part je penche pour de l’alumine due à l’oxydation du boîtier en alliage d’aluminium, par l’eau acidulée et “traitée” dans le réacteur…

Il est clair que la vapeur s’est condensée sur les parois métalliques du boîtier, et en traversant le filtre à air en papier. J’ai retrouvé des gouttelettes dans l’admission. Je m’en doutais un peu puisque la fumée d’échappement sentait parfois le gazole imbrûlé.
J’ai donc descendu le purgeur pour abaisser le niveau d’eau, et fait entrer la vapeur directement en aval du filtre, par le trou d’aspiration des gaz du carter (reniflard).

A : départ gaz carter
B : retour réacteur
X : l’ancien raccord carter / filtre enlevé
C : remplissage du réservoir d’eau. Noter le bouchon très futuriste. L’extrémité du tuyau permet de placer un entonnoir pour un remplissage propre.
D : filtre
Le contrôle du fonctionnement est facilité puisque le tuyau de vapeur est accessible et amovible. Auparavant c’était un tube de cuivre indémontable, emboité en force sous le porte filtre.
J’ai ainsi pu vérifier qu’à froid, aucune goutte ne sort du tuyau : normal, l’air débouche au dessus du niveau d’eau dans le réacteur, donc pas d’eau liquide aspirée comme avec un bulleur trop petit.
Pour être certain que la vapeur ne se recondense pas dans le boîtier, j’ai percé le bas du support de filtre afin qu’il aspire de l’air chaud au dessus de la pipe d’échappement.

A charge pour le vortex d’admission de refroidir cet air avant le franchissement des soupapes… Ma théorie est que le vortex convertit la chaleur en accélération de rotation, et joue dans ce cas le rôle d’un intercooler.
Depuis cette modif le bruit a augmenté dans l’habitacle. Je ne sais pas si je vais conserver ces trous indéfiniment…
A présent, à chaud, ravissant spectacle d’une fine et tiède vapeur blanche propulsée par les gaz du carter… Preuve que le dopage est cette fois “opérationnel”.

Un nouveau démontage du filtre au bout de 150 km ne montre aucune condensation : la vapeur est bien “avalée” par le moteur.
A suivre...