Michel Kieffer a écrit :A lire…
Le magazine « Science & Vie » du mois de mai propose un dossier intéressant : « solaire, pourquoi on peut enfin y croire ».
Et un autre article sur une technique intéressante de récupération partielle de l’énergie des gaz d’échappement de nos moteurs thermiques.
Michel
Achat et lecture faite de ce n° de S&V ...
Je trouve (AMHA !) l'article sur le solaire fort bien fait et, ce qui n'est pas toujours de cas dans ce genre de revue (S&A est à mettre dans le même sac), rédigé avec le recul qui sied, ne négligeant pas que dans l'extraordinaire POTENTIEL SOLAIRE, le pb est bien son caractère potentiel.
Contrairement à l'éolien pour lequel on attend pas trop de révolution et dont le déploiement est conditionné à des réalités bien connues, le solaire est chaque jour à la veille d'un bond technologique spectaculaire.
C'est bien là le problème qui se pose à ceux qui ont des sous à mettre dans l'industrie du solaire et qui n'aimeraient pas que leur belle usine à peine inaugurée ... soit ringardisée par une nouvelle découverte.
Ceci dit, la prévision d'une production de 16% de l'électricité mondiale en 2030 montre qu'il est déraisonnable de croire au miracle de l'électricité massivement "décarbonnée" qui propulsera des véhicules dont on aura juste changé le carburant.
Sans renoncer à la manne solaire, on peut observer que s'il s'agit de gagner 16% d'électricité "fossile", c'est un jeu d'enfant sans risque, à la portée des industriels de 2009, s'ils mettent en bonne place l'efficacité énergétique de leurs produits et process (sans parler de nos propres comportements !).
Cette volonté de produire de l'énergie autrement avant d'avoir rationalisé notre consommation actuelle est plus proche de la condamnation aux enfers des sœurs danaïdes que des lendemains qui chantent ...
Dans le même n° de S&V un article lui aussi signalé par Michel, sur un système de récupération d'énergie des gaz d'échappement assez astucieux.
Une petite phrase croustillante au passage :
"Même BMW, pourtant pionnier en matière de technologie moteur coûteuse, se contente d'évoquer la commercialisation d'une technologie de ce type dans une dizaine d'année ..."
La lecture de l'article laissant penser que cela ne serait pourtant pas très cher, la conclusion s'impose, le conseil de famille BMW examinant cette idée, la conclusion a été sans appel : Pas assez cher, mon fils !
Ceci dit, le plus significatif est écrit en tout petit (en note) à la fin de l'article.
Pour une berline disposant d'un moteur de 1800 cm3 roulant à 130 km/h stabilisés, on pourrait récupérer 25% de l'énergie calorifique des gaz d'échappement soit 7 kw sur 28. 28 kw de puissance calorifique correspondent en gros à la puissance mécanique délivrée par le moteur.
Si on suit ces chiffres, cela veut dire que le besoin de puissance est de 35 kw (28+7) est que l'économie est de 20 % ce qui n'est pas négligeable (et non 35% comme indiqué dans le corps de l'article).
35 kW, soir 48 CV, mais pourquoi donc un moteur de 130 CV ?!
S'il s'agit de gagner 20 % d'émission de CO2 (car c'est cela qui est mis en avant) il y a bien plus simple et rapide.
On sait même qu'on pourrait diviser par trois ....
On peut aussi se demander quel niveau de puissance aurait un moteur STIRLING exploitant les même sources chaude et froide.
Enfin, pour chacun des articles, difficile de refermer la revue sans se dire : Tout ça pour ça ??????