ThierrySan a écrit :Je suis tout à fait d'accord avec toi sur ces deux points:[...]
L'idée de la pente était un exemple parmi tant d'autres pour imager un peu les possibilités où il y avait véritablement le gain de l'énergie... Et on peut en trouver encore d'autres pour complexifier encore la gestion de l'électrique vis à vis de l'hydrocarbure.
Cependant, et je reste ancré sur ma position, je pense que l'hybride est un beau mot pour signifier pas grand chose en gain d'énergie. Car comme je l'ai déjà expliqué la consommation du véhicule dépend essentiellement de la puissance utilisée pondérée par les rendements (par exemple, utilisation du moteur thermique + puissance nécessaire au remplissage des batteries). A ce moment là, les batteries jouent seulement de résevoir utilisable à une date ultérieure... Par conséquent, aucun intérêt!
Faux !
Tu n'as pas bien lu ce que j'ai marqué plus haut...
Je vais essayer de réexpliquer différemment : si tu prends un véhicule classique qui utilise une certaine puissance X pour se déplacer sur autoroute mais dont le moteur fournit une puissance Y, cette puissance est dimensionnée non pas en fonction de la nécessité de maintenir une certaine vitesse sur le plat, mais en fonction de la capacité d'accélération que l'on veut donner au véhicule. C'est en gros la raison qui fait que tous nos véhicules sont actuellement surmotorisés pour rouler sur autoroute, mais si on utilisait juste la puissance nécessaire pour rouler à 130 km/h, les accélérations seraient ridicules.
Maintenant, imagine ce même véhicule en hybride.
Si c'est un hybride parallèle, tu dimensionnes le moteur thermique pour soutenir la vitesse nécessaire plus une marge pour piquer de l'énergie pour recharger la batterie et tu dimensionnes le moteur électrique pour apporter le surplus de puissance nécessaire lors des phases d'accélération ou les conditions particulières (forte pente, etc...)
En fonctionnement normal, ton moteur thermique de puissance y1 (<Y) consommera moins que ne le faisait le véhicule classique vu qu'il sera beaucoup plus petit, et les performances seront préservées...
Si c'est un hybride série, le moteur thermique sera aussi d'une puissance moindre y2(<Y) suffisante pour alimenter les batteries et/ou le moteur électrique à vitesse stabilisée. Le moteur électrique sera lui d'une puissance maximum équivalente à Y, suffisante pour assurer les phases énergivores (accélération, montées...) pendant lesquelles il pompera dans les batteries puisque le générateur ne pourra pas suivre...
Dans ce cas-là, non seulement le moteur thermique n'a pas à être aussi puissant qu'avant, mais en plus, il sera optimisé pour un fonctionnement à régime constant, là ou son rendement (sa consommation spécifique) est le (la) meilleur(e)...
Dans tous les cas de figures, il y a récupération de l'énergie dans les phases de freinage, ce qui permet de moins consommer aussi.
Concernant les chiffres, voici ce qu'à mesuré le mensuel Sport-Auto (qu'on ne peut pas taxer de partialité pro-hybride, vu les véhicules essayés habituellement...)
Lexus GS 430, V8 4.3 l puissance maxi 283 ch, 1750 kg
Lexus GS 450h V6 3.5 l + moteur électrique, puissance maxi combinée 345 ch, 1880 kg
Accélération en secondes : 0-100 km/h, 400 m DA, 1000 m DA et reprises (100-140 km/h en Drive)
430 : 8"1, 16", 28"3, 6"
450h : 6"8, 15", 26"5, 4"7 net avantage de l'hybride malgré la masse supplémentaire.
Consommation en l/100 km : maxi en conduite sportive, route, ville
430 : 19.4, 11.5, 13
450h : 17.4, 8.6, 8.3 soit une économie de 11%, 26% et 36% !
L'économie la plus importante est réalisée là où il y a des périodes d'arrêt et de roulage à vitesse lente ou l'hybride ne fonctionne qu'en électrique.
Les Lexus sont des hybrides parallèles.
ThierrySan a écrit :Par contre, si on utilisait une autre énergie, par exemple le solaire ou seulement les périodes de freinage et de pentes motrices, pour rechargé les batteries, alors je changerai mon fusil d'épaule...
Cependant, je reste ouvert à toute discussion, car c'est grâce à l'échange d'idée qu'on approche les bonnes solutions...
Les véhicules solaires, c'est pour l'instant très avant-gardiste, mais la petite société monégasque Venturi a fait des propositions très intéressantes à ce niveau-là.