annen jean-marie a écrit :1 le cheval utilise sa masse pour tracter (indice poids -force musculaire ) difficile de le calculer
2 la force de traction n'est pas linéaire (seul ou en paire . en fonction des allures )
3 quelle sera la sensibilité et par quel moyen votre moteur s'adaptera à l'effort (la rétroaction est plus usante que la traction )
pas facile de bosser en prenant un coup de pied aux fesses toutes les foulées
4 un cheval par nature est réactif à son milieu, comment gérer en cas de coup de pile ou pire en cas d'écart ( voiture qui pousse d'un côté et cheval à l'équerre )
5 vous pensez atteler quelle race ?
cordialement.[/b]
Les points 3,4,5 seront sûrement améliorés en fonction des premières utilisations en situation réelle.
En fait, toute la problématique de base est d'associer et régler un système mécanique motorisé avec un "système" vivant !
C'est sans doute ce que les ingénieurs qui ont conçu le vélo électrique ont dû étudier, sauf que dans le cas du cheval, les masses à déplacer sont bien plus importantes et le cheval ne pourra pas intervenir comme peut le faire le cycliste.
Pour le 3) : on a déjà un peu abordé le sujet en page 4 de ce débat.
En résumé, soit :
a) le meneur dose la puissance du moteur pour aider le cheval en utilisant une sorte de pédale d'accélérateur comme une voiture classique : plus il appuie plus le moteur fourni de la puissance
b) un système automatique qui calcule la force de traction fournie par le cheval et intervient sur le moteur en fonction de l'effort fourni. Cela me parait assez simple à réaliser en fabriquant une pièce de type dynamomètre qui viendra se placer à la place de l'attache du palonnier. On peut prévoir d'indiquer un seuil (limite d'effort du cheval) au delà duquel cette pièce interface déclenche le moteur.
c) la possibilité d'utiliser l'un ou/et l'autre de ces systèmes : le meneur peut décider de fournir plus de puissance que ce que le système automatique a demandé au moteur (par exemple pour un démarrage).
NB: il faut effectivement prévoir que la mise en marche du moteur se fasse de façon progressive et non pas du "tout ou rien" pour pas que le cheval subisse des à-coups .
"page 4 : ...un système automatique est simplifié par le fait que les forces de traction se concentrent en un seul point : le palonnier (pièce mobile qui relie cheval et voiture) :
Pour le 4) : Réactivité du cheval et moteur.
Le problème se pose effectivement si cheval pile et que le moteur pousse. A priori c'est d'abord au meneur de gérer la situation : si le cheval freine, le meneur devra couper le moteur.
Ceci dit, il n'est pas inintéressant d'étudier un système de sécurité d'arrêt d'urgence du moteur : une sorte de disjoncteur. Si le cheval stoppe brutalement pour une raison particulière alors que le moteur est en action (et que le meneur est distrait) tout doit s'arrêter. En gros, si la puissance demandé au moteur est trop importante (force pour propulser la voiture + force du cheval arrêté) le moteur disjoncte.
Dans la situation d'un écart, on peut aussi prévoir que si l'angle entre l'axe de direction de la voiture et celui du cheval est trop important, le moteur ne peut pas fonctionner. Là aussi le pivot de l'avant-train de la voiture peut permettre une mesure facile de l'angle et couper au delà d'une limite.
Pour le 5) : le cheval avec lequel j'attèle est un trait breton de 8 ans d'environ 900 kg (voir page 8 ). Il est très calme, très doux, et très "froid",... mais c'est sûr qu'un dressage spécifique sera nécessaire pour l'habituer à une voiture avec moteur.
Ce sera un dressage ou un apprentissage particulièrement intéressant !
Pour terminer une petite vidéo d'attelage sympa : http://www.youtube.com/watch?v=nA2pF_F4 ... r_embedded