J'avais quelques insomnies cette nuit, alors j'ai pensé un peu ce moteur. A moins que mes insomnies viennent du fait que j'ai justement pensé à ce moteur, je ne sais pas trop
Le principe de base est simple : un aimant attire un noyau de ferrite, sauf lorsque celui ci est "magnétisé" par le passage du courant dans la bobine autour du tore en ferrite.
Du coup en montant les aimants sur le rotor, et avec des tores sur le stator, et en magnétisant au bon moment les tores pour que les aimants ne soient plus attirés, le rotor tourne et prend de la vitesse puisqu'on a un déséquilibre, quand l'aimant s'approche du tore il est attiré, mais quand il s'éloigne il ne l'est plus.
Instinctivement, je dirai qu'il faut magnétiser les tores jusqu'à ce que les aimants aient parcouru la moitié de la distance jusqu'au tore suivant. Sinon l'aimant se trouve à nouveau un peu attiré par le tore précédent, ce qui doit faire perdre un peu de couple au moteur.
Pourtant, sur les différentes vidéos, les bobines semblent magnétisées pendant 1/3 du temps, voire un peu moins, ce qui fait que le tore est démagnétisée alors que l'aimant n'a fait qu'un tiers du chemin vers le tore suivant, curieux.
En tout cas, une chose est sure, le couple maximal de ce moteur est uniquement lié à la "force d'attirance" entre les aimants et les tores.
Du coup le couple est maximal quand le tore n'a plus aucune influence sur l'aimant dans la phase d'éloignement.
On peut donc dire que si le courant dans les tores est indépendant du couple résistant appliqué sur l'axe moteur (démontré dans les essais de JLN), en revanche
le couple maximal du moteur est bien dépendant du courant dans la bobine en phase de magnétisation : si le courant n'est pas assez fort, le tore doit encore attirer un peu l'aimant, le déséquilibre entre la phase d'approchement/éloignement n'est pas maximal, et donc le couple n'est pas maximal non plus.
Sur les répliques, dont celle de Naudin, on voit que le moteur atteint à un moment une vitesse max. Celle ci correspond en fait à l'équilibre entre le couple max et le couple résistant dû aux frottement des roulements et de l'air.
Mon intuition est que malgré l'aspect déroutant du moteur, il ne pourra jamais être surunitaire, car on ne pourra jamais exploiter plus de puissance mécanique sur le rotor qu'il ne faut d'énergie électrique pour magnétiser les tores. Pour avoir plus de puissance mécanique il faudrait plus de couple, donc une attirance plus importante entre tores et aimants (aimants plus puissants, etc...), mais du coup plus de courant pour magnétiser les tores.