Les conseilleurs ne sont pas les payeurs, faut-il le rappeler. Je ne m'exprime ni comme un utilisateur-passionné ni comme un économiste spécialisé. Je n'ai par ailleurs aucune opinion au sujet de Alexandra Rosenfeld dont Oiseautempete semble être un inconditionnel. Donc, j'éviterai de polémiquer sur les rapports qualité prix ou sur la valeur perçue de tel ou tel modèle.
Ce que je veux souligner, c'est qu'il n'y a rien de génial à rentabiliser une industrie qui possèderait au départ tous les atouts de son coté (humain, financier, technologique, etc..) mais cela le devient quand ses décideurs ont une vision globale de son avenir et en usent avec à propos.
Je continue de croire qu'en France il existe des entreprises nationales qui savent tirer leur épingle du jeu économique dans la situation actuelle (systèmes de freinage Carbone Lorraine, suspensions pnematiques Fournalès, VTT et Bicross Sunn) et que sur le marché des deux roues, l'évolution des comportements d'achat (consommateurs-zappeurs) fera émerger des véhicules répondant aux habitudes et aux besoins des français. (en ce moment je verrais bien des séries limitées de modèles de collection construits à partir de composants low-cost)
Reste à trouver l'investisseur qui saura industrialiser une moto française qui, comme nous le savons, demande des investissements très lourds. Pour les rentabiliser, il faut des volumes. Et, pour avoir les volumes, il faut créer des alliances avec de grands groupes avec toutes les contraintes que cela comporte, notamment en terme d'image de marque.
Quelle que soit sa dimension financière, il faudrait pouvoir optimiser la cohérence d'usage et d'utilisation des produits de la marque.
Parmi les pistes possibles, je contacterais Arnold Wagner ancien pilote allemand de la compagnie aérienne suisse, constructeur d'avions et président de la société Peraves depuis plus de 25 ans. Si je pense à lui, c'est qu'il a un génie entrepreneurial indéniable.Il est l'auteur passionné du Monotracer dont chaque composant est fabriqué à la main et conçu pour les spécifications personnelles de chaque acheteur.
Peut-être que si ce défi le passionnait, il saurait comment faire pour pérenniser l'avenir d'une entreprise qui ne proposerait que des motos françaises exclusives?
