Aumicron a écrit :Retour sur le "coup de gueule" de Remundo
Aujourd'hui il faut effectivement quelque chose en plus qu'un proto de 60000 km. A mon avis les 3 courbes puissance, couple et consommation + indication sur les polluants sont un vrai plus. L'usinage d'un proto au 1/100e mm ne me semble pas prioritaire à ce stade.
Salut Aumicron
Oh c'était un gentil et petit mouvement d'humeur. Le problème "des polluants" se règle à coup d'injection directe, multiséquences, de FAP, d'Adblue, de pots catalytiques et je ne sais quel autre zinzin hypertechnologique qui laisse penser qu'une voiture au pétrole fossile devient écologique.
On n'a pas compris (ou feint de ne pas comprendre) que la vraie réduction de pollution commence par baisser la consommation. Laquelle passe par une hybridation du véhicule, une récupération de l'énergie cinétique au freinage...
Et tous les excellents conseils de Michel Kieffer sur la conception du véhicule.
Bref pour revenir à notre sujet, tous les moteurs thermiques crachent de l'imbrûlé et du NOx et du CO à peu près indépendamment de leur cinématique. Cela est normal, c'est de la chimie de combustion à 95%. La forme des chambres importe assez peu et fait des optimisations "à la marge". Ce n'est pas là-dessus que se juge un prototype de moteur, mais sur sa puissance/masse ou puissance/volume avec la fiabilité.
recréer une dynamique et de motiver des gens autour de cette invention.
voilà bien la difficulté car tout inventeur indépendant gêne, tout particulièrement s'il arrive à quelque chose, même de très embryonnaire sur le créneau des moteurs thermiques.
L'inventeur indépendant porteur d'une innovation importante et démontrée, même modestement sur le plan technique n'est pas l'ami spontané des grands groupes capables de l'industrialiser.
Il se crée presque toujours un paradoxe entre la logique de l'inventeur et celle de l'entreprise. L'inventeur a intérêt à aller vite, sa période de "disponibilité" pour son invention est courte, ses moyens très réduits...
alors que l'entreprise à intérêt à laisser décanter longuement la chose, prendre du recul pour reprendre à tout moment l'invention par ses moyens humains sans cesse renouvelés et ses moyens techniques souvent conséquentes.
Et pourtant leur collaboration immédiate semblerait la meilleure solution,
par la complémentarité de leurs atouts.
Cela ne nécessite en général pas tant d'argent que ça. C'est beaucoup plus
une affaire de bonne volonté réciproque, une question de vouloir faire travailler ensemble concrètement, et pas une question de vouloir disserter sur les parts sociales et les millions des cravatés divers et variés.
On a tendance à penser qu'il faut des millions pour faire un bon proto. Pas du tout, c'est l'inverse. Les bons protos font les millions, mais à la limite, là n'est pas le plus intéressant...
A partir de quelques milliers d'euros
(rien du tout) de matières et produits semi-finis,
seuls comptent le travail et les efforts intellectuels et manuels de passionnés, professionnels ou non qui collaborent en bonne intelligence et respect mutuel, tous tendus vers l'aboutissement technique
(et ça c'est énorme)
Mais dans le couple inventeur/industrie, en général, on passe plus de temps à se jauger en pensant prendre un avantage particulier qu'à mettre ses forces en commun pour que les deux en retirent un avantage plus grand... C'est une histoire vieille comme le monde...
, je rappelle que les parts dans l'entreprise ainsi créée peuvent prendre la forme d'argent, de matériel et de main-d'œuvre manuelle et intellectuelle .
