Dette publique: faillite de la Grèce...à qui le tour?

Economie actuelle et développement durable sont-ils compatibles? PIB, croissance (à tout prix), développement économique, inflation...Comment concillier l'économie actuelle avec l'environnement et le développement durable.
bernardd
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par bernardd » 07/07/11, 10:39

Christophe a écrit :On va TOUS y passer, c'est qu'une question de délais...et/ou d'acceptation par les nations (ou non) de contraintes économiques et sociales drastiques...


Ce n'est pas un problème de gestion de la nation : avec une croissance exponentielle de la monnaie distribuée exclusivement aux banques, il n'y pas d'autre issue.

Le pouvoir de l'exponentielle est absolu, mais pourtant invisible à l'échelle humaine quand le taux de croissance est suffisamment faible : c'est l'histoire de la grenouille dans l'eau tiède, elle ne se rend pas compte qu'elle va bouillir inexorablement...

Il y a une seule solution : répartir la monnaie créée chaque années sur les citoyens. cf http://www.creationmonetaire.info/2011/ ... ie-20.html
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par Christophe » 07/07/11, 11:15

fplm a écrit :Tiens à propos des amis de Sarko, mediapart nous fait cadeau d'un défilé filmé de collabos :
http://www.dailymotion.com/video/xjmr7z_petite-fete-entre-amis-de-l-oligarchie-sarkoziste_news


Bonne vidéo, à relayer...mais rien sur le contenu de la réunion...

J'aime bien le président de la SNCF qui vient...en scooter !
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par Christophe » 07/07/11, 12:14

Lien probablement déjà passé (pas forcément sur ce sujet) mais sa relecture ne fera pas de mal (au moins l'intro) : http://wiki.societal.org/tiki-index.php ... tePublique

Que serait la dette publique devenue si nous n'avions pas abandonné notre droit de seigneuriage, le droit de création monétaire, au profit des banques? Eh bien, nous n'aurions pas de dette!!

Nous avons payé, entre 1979 et fin 2008, plus de 1300 milliards d'euros d'intérêts

Mais, bon sang, est-il "normal" que nos dirigeants aient bradé le droit régalien de création monétaire de notre Peuple, pour transférer celui-ci à des banques privées et devoir ainsi emprunter la monnaie dont nous avons besoin pour assurer notre développement ?

Il y a 50 millions d’adultes en France

Chaque adulte paye en moyenne 1000 euros par an d’intérêts de la dette publique

Et vous, combien touchez-vous de vos obligations d’État ?


Autoriser la Banque de France ou la Banque Centrale Européenne à financer nos besoins d’investissement équivaut à économiser 150 millions d’euros par jour d’intérêts, 1 milliard par semaine.

Rendez-vous sur les pages "La vérité sur la dette" http://wiki.societal.org/tiki-index.php ... r+la+dette , La dette publique http://wiki.societal.org/tiki-index.php ... e+Publique , "Non Monsieur Fillon http://wiki.societal.org/tiki-index.php ... eur+Fillon
mais en particulier sur la dernière mise à jour (03/10/2009) de "L'arnaque de la dette publique!" http://monnaie.wikispaces.com/Arnaque

Voici exactement l'évolution de la dette entre 1980 et 2008, telle qu'elle est et telle qu'elle serait sans intérêts, en partant d'une dette initiale de 230 milliards d'euros en 1980

Image

Néanmoins, nous ne sommes pas en faillite... voici le solde NET, par habitant, du patrimoine des administrations publiques (en 2008, ce solde net s'établit à 9000 €; la crise financière est passée par là)

Image

Les dépenses de fonctionnement de l'État incluent principalement les charges salariales et l'achat de biens et services pour la consommation intermédiaire.

Les dépenses d'investissement comprennent la Formation Brute de Capital Fixe ( "F B C F", qui concerne Écoles, hôpitaux, infrastructures de transport et de communication, l'acquisition de terrains, etc.) et représentent 3,3% du PIB en 2005 soit 56 G€ (milliards d'euros) et 60,1 en 2006 http://www.insee.fr/fr/ffc/chifcle_fiche.asp?tab_id=162

Comme le budget de l'État est de # 330 G€, le taux de F B C F est de 17% du budget, et incidemment plus que le "déficit" qui est en 2005 de 46,9 G€.

Si l'État tenait une comptabilité d'entreprise, en face de ce "déficit d'exploitation" de 46,9 G€ il y aurait bien une création de capital (de valeur) de 56 G€, et cette "entreprise" (l'État) paraitrait tout à fait saine, étant capable d'investir 17% de son budget pour développer son attractivité.

On peut souligner que ces équipements vont servir aux générations futures et il n'est donc pas anormal qu'elles participent également au remboursement de cette dette ( modulo le payement de l'intérêt que nous considérons comme inique).


...
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par Christophe » 07/07/11, 12:17

Le lien http://monnaie.wikispaces.com/Arnaque donne:

Retenir que, en euros constants valeur 2010 :

- Les soldes primaires (sans intérêts) des budgets des Administrations publiques sont sensiblement en équilibre moyen sur la période 1980 – 2008.

- Les déficits presque systématiques des budgets des Administrations publiques sont dus aux intérêts qu’il a fallu payer et qui représentent maintenant le second poste budgétaire après l’enseignement.

- Fin 1979, la dette, déjà injustifiable, était de 243 Md€ (21% du PIB); Fin 2010, la dette s’établit à 1591 Md€, 82% du PIB !

- Entre 1980 et 2010 la dette a augmenté de 1348 Md€

- Nous avons, sur cette période, payé 1 408 Md€ pour les seuls intérêts: 125 millions par jour en moyenne, 5 millions par heure!


- Ces intérêts (que nous avons du emprunter) ont, par effet boule de neige, grossi la dette.

Si nous n’avions pas eu à payer ces intérêts la dette publique serait de 194 Md€ ( 10% du PIB ) , plus faible aujourd’hui qu’en 1979!


Voir aussi: https://www.econologie.com/forums/dette-publ ... t5361.html

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Dernière édition par Christophe le 07/07/11, 12:25, édité 1 fois.
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par bernardd » 07/07/11, 12:24

Mais, bon sang, est-il "normal" que nos dirigeants aient bradé le droit régalien de création monétaire de notre Peuple, pour transférer celui-ci à des banques privées et devoir ainsi emprunter la monnaie dont nous avons besoin pour assurer notre développement ?


Remarquable ! Mais la question source, c'est surtout pourquoi ne pas garder ce droit du Peuple, au Peuple ?

Il ne faut même pas le transférer à l'état : en répartissant égalitairement la création monétaire sur chaque citoyen, on neutralise l'inflation et on règle définitivement le problème des minimas sociaux, diminuant radicalement le besoin de financement de toutes les collectivités.
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par bernardd » 07/07/11, 12:29

- Ces intérêts (que nous avons du emprunter) ont, par effet boule de neige, grossi la dette.


Mais la question ne se pose pas que pour la dette publique : l'ensemble de la masse monétaire étant un emprunt à des banques privées, nous payons tous des intérêts sur la monnaie.

Et la création monétaire ne suffit même pas à payer les intérêts : c'est un système pyramidal, à la "ponzi" qui ne peut que s'écrouler.
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par Christophe » 07/07/11, 13:38

Petite interview audio de Derudder et proposition d'une "solution" aux (futures) crises de la dette / de l'euros par la création d'une 2ieme monnaire (aie aie un peu utopique, pas facile à mettre en place) qui pourrait de nouveau être frappée par les pays!

Interview de Philippe Derudder

Philippe Derudder, auteur de plusieurs livres aux éditions Yves Michel, dont Une monnaie nationale complémentaire, interviewé par Yves Michel à Gap, le 17 juin.


https://www.econologie.info/share/partag ... UB8kZN.mp3

Source: http://www.souffledor.fr/extras/podcast.php

A écouter!
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par bernardd » 07/07/11, 14:07

Effectivement, la liberté de choix de sa monnaie est essentiel, et c'est le seul moyen de protéger le pouvoir monétaire du Peuple : à nous de l'utiliser.

Cela existe déjà, par exemple le WIR en Suisse. Le SUCRE est aussi en train de monter en puissance en Amérique du Sud.

Mais il est essentiel pour le caractère démocratique que la monnaie créée soit distribuée directement aux citoyens, pas à des organisations intermédiaires qui seront toujours dévoyées.

Ainsi chaque citoyen peut exercer son droit de "vote économique", en finançant ce qu'il souhaite.

Mais la distribution citoyenne de la monnaie créée est aussi essentielle pour neutraliser l'effet de l'inflation monétaire produit par l'augmentation de la masse nécessaire.
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par dedeleco » 07/07/11, 15:53

Plein de possibilités pour de nouvelles monnaies solides, tous les produits utiles qui vont manquer très vite, platine, argent, or, terres rares, Nd, Hélium, etc.. en moins de 20 ans !!


Il n'y en a pas assez pour toutes nos transactions en monnaie de singe !!

A acheter d'urgence !!!
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par Christophe » 07/07/11, 16:41

Réponse du loup à la bergère: http://www.liberation.fr/economie/01012 ... -problemes

A lire car cet interview, déjà rare, permet de mieux comprendre comment le fonctionnement psychologique et la position et force des agences de notation...qui doivent probablement employer...les "pires des pires"...

J'ai souligné quelques infos que je pense importantes.

«Ce ne sont pas les agences de notation qui créent les problèmes»

Les critiques se multiplient contre les agences de notation, accusées d'aggraver la crise des dettes souveraines par leurs diagnostics pessimistes. Présidente de l'agence Standard & Poor's pour l'Europe, l'Afrique et le Moyen Orient francophone, Carol Sirou réagit aux attaques.

Accusé d'avoir jugé trop sévèrement le plan de réechelonnement de la dette grecque, Standard&Poor's est sous le feu des critiques. Comment réagissez-vous à celles-ci?

Je voudrais rappeler le rôle d'une agence : nous donnons une information sur le risque de crédit d'un certain nombre d'émetteurs, y compris les Etats. Nous publions des notes et des commentaires, en faisant référence à notre méthodologie. Dans le cas de la Grèce, nous avions spécifié dès le début du mois de juin ce que nous considérerions comme un défaut global [non-paiement, ndlr] ou comme un défaut sélectif [sur certaines dettes seulement, ndlr].

Le plan des banques françaises consiste à réinvestir en Grèce une partie de l'argent que leur rembourse Athènes. Pourquoi assimiler ce plan à un défaut de paiement?

Nous considérons que les termes initiaux ne sont pas respectés. Ni les taux, ni la durée des nouveaux prêts (trente ans) ne sont les mêmes que ceux du marché. Dès lors, selon nos critères, le plan peut être assimilé à un "distressed exchange", c'est-à-dire un échange "contraint". Nous ne disons pas que c'est bien ou que c'est mal. Nous appliquons simplement notre méthodologie. Ce ne sont pas les agences de notations qui créent les problèmes: nos notes reflètent les difficultés structurelles d'un pays. Nous ne sommes là que pour les exprimer.

Jeudi matin encore, l'OCDE vous a reproché de livrer des "prophéties autoréalisatrices", le pessimisme affiché sur la situation grecque contribuant à l'aggraver encore...

On nous a beaucoup reproché aussi, dans la crise des subprimes, de ne pas avoir alerté sur les risques. Maintenant, on dit que nous alertons trop. Les agences ne sont qu'une source d'information parmi d'autres sur la situation d'un émetteur. Nos notes sont dans le domaine public, chacun est libre de s'y référer ou pas. Mais le fait est qu'aujourd'hui, nos décisions sont souvent amplifiées et entraînent certains comportements, liés à l'anxiété ambiante. Trop d'acteurs utilisent nos notes comme seul critère de décision. Nous sommes favorables à ce qu'ils considèrent aussi d'autres paramètres.

Quelle serait la définition, pour S&P's, d'un plan de secours acceptable?

Notre rôle en tant qu'agence n'est pas de donner de conseils, cela est d'ailleurs clairement prohibé par toutes les règlementations portant sur les agences. Toutefois, tous les acteurs peuvent se référer à nos méthodologies ou commentaires publics afin d'anticiper et de comprendre comment nous sommes susceptibles d'analyser une situation. Je tiens à rappeler à ce titre que nous avons clairement écrit que nous pourrions revoir notre analyse du plan de la FBF si celui-ci était amené à évoluer.

Quelle est votre évaluation de la situation du Portugal?

Nous avons dégradé sa note fin mars à BBB-, il est désormais au rang le plus bas de la catégorie "Investissement", mais pas encore dans la catégorie "Spéculative". La perspective est toutefois négative en raison des risques liés au programme de redressement du FMI et de l'Europe.

Comment se prend la décision de changer la note d'un pays?

Le processus est toujours le même. La décision est prise en comité, par un groupe d'analystes spécialisés par secteurs qui décident collégialement... Finalement, la décision est prise par vote. On essaie dans le mesure du possible que nos décisions soient prises à une large majorité.

Les responsables politiques européens agitent la menace de nouvelles réglementations du secteur, cela vous inquiète-t-il?

Rappelons que nous sommes officiellement réglementés en Europe depuis septembre dernier. Cela nous oblige à plus de transparence dans notre travail, à tout documenter. Toutes nos actions doivent pouvoir se rapporter à un corpus de règles claires. Ce sont des évolutions très positives et structurantes. Il y a aussi des aspects de gouvernance qui ont été renforcés, notamment la séparation entre les équipes analytiques et commerciales. Ces règles nous ont aidés à rendre notre produit plus robuste.

L'Europe menace également de créer sa propre agence de notation.

Les service du commissaire Barnier ont lancé une consultation dans ce sens début 2011. Nous y sommes d'ailleurs favorables dès lors que l'ensemble des acteurs sont soumis aux mêmes règles du jeu. Déjà aujourd'hui, les règlementations sont extrêmement contraignantes. Le Français Coface a ainsi retiré sa candidature. Les déclarations de M. Barroso sur la responsabilité juridique des agences, par exemple, pourraient dissuader l'entrée de nouveaux acteurs sur le marché.

Mais qui note les agences de notation?

Nous sommes soumis, comme tous les acteurs, à la responsabilité civile. Ceux qui sanctionnent les agences, ce sont les investisseurs. Le jour où ils n'utiliseront plus nos notes, ce sera la sanction ultime. Nous sommes conscients que les subprimes ont entaché notre réputation, et nous avons travaillé d'arrache-pied pour corriger ça. Nous avons revu nos méthodes de travail et nos méthodologies pour tenir compte des enseignements de la crise.

Qu'avez-vous changé?

Par exemple, il n'était pas assez clair pour les utilisateurs de nos notes qu'un triple A n'est pas une garantie absolue. Nous essayons également d'offrir davantage de scenarii d'évolution de la situation. Nous avons aussi renforcé nos règles internes pour éviter toute confusion ou perception de confusion des rôles entre nos services commerciaux, en contact avec les clients, et nos équipes analytiques, qui établissent les notes. Nos analystes ne sont ni des "traders", ni des commerciaux.

Le rôle si important d'une entreprise privée sur le sort d'un Etat ne réduit-il pas à peu de chose l'idée de souveraineté nationale?

Nous sommes un acteur des marchés financiers qui donne une information reconnue et comparable. Si les Etats d'endettent sur les marchés, ils sont soumis aux même règles que d'autres emprunteurs et s'engagent par conséquent à fournir des informations au marché. La notation en est un moyen. C'est pour cela que des émetteurs tels que Total ou BNP Paribas, la République française ou la République hellénique doivent fournir des informations.


J'en reste...bouche bée... :shock:
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