Obamot a écrit :
Bien, bien... J'ai pas répondu tout de suite, pour prendre le temps de «digérer» l'info :Cheesy Grin :Cool alors merci
Puisque tu sembles avoir digéré
Obamot a écrit :Cette plante avait très bien poussé, même proche du mur. Il pousse aussi du trefle dans le pré. Je dois ajouter à la liste, qui poussent facilement aussi: des tomates, des coiurgettes et des courges, ainsi que des pommes de terre et la mâche à la fin de l'été. Egalement le thym et la basilique aussi, dans les aromatiques. Je me tâte pour planter des concombres en les faisant descendre le long du mur...!
je n'ai qu'un conseil à te donner, essayes!
Un des fonctionnements intrinsèque de tout système naturel, tu seras d'accord pour dire que l'homme (et son fonctionnement) est intrinsèquement un système naturel , est l'adoption de la meilleure action par observation/analyse, essai (basé sur la mémoire), observation/analyse et éventuellement correction puis mémorisation à nouveau, etc. En cycle itératif, souvent par souci de productivité et d'économie d'énergie. Par ex.: Pq la photosynthèse n'utilise que 20% du spectre lumineux dont principalement l'infrarouge?*) Il faut savoir qu'à l'échelle planétaire, ces apprentissages se font en quelques millisecondes comparés à l'échelle humaine.
Et oui, nous vivons dans un gigantesque cerveau et nous ne sommes que quelques influx nerveux parmi tant d'autres...
Face à un tel constat, des philosophies humbles mais lucides, tel que l'enseignement de Gandhi ou la permaculture (qui ne renie pas ses influences orientales), prône la sagesse en proposant de privilégier la coopération en adaptant ses besoins et sa vision car cela nous rend moins dépendant de l'écosystème et inversement. La prospérité peut s'envisager en symbiose aussi...
En somme, il n'y a pas d'action que ta création aie pu engendrer que tu ne puisses pas corriger si tu y prête toute l'attention voulue.
*La productivité étant d'abord soumise aux conditions les plus globales. L’ensoleillement est une ressource abondante et durable mais aussi variable. Le règne végétal a appris a s'adapter à la source la moins énergétique mais la plus fiable (moins soumise à variation cette source s'est inscrite dans la mémoire du règne végétal) afin de lui garantir une production élevée, au moindre coût et surtout peu dépendante des variables du système qui l'englobe.
Obamot a écrit :Et effectivement, il y a plein de limaces, mais on les attire avec de la bière, puis la nuit tombée on va faire la «récolte», pour ensuite aller les mettre ailleurs, très loin dans un autre biotop, là où elles ne pourront plus jamais revenir. ( Cheesy Grin' ) Si on fait ça régulièrement, il n'y en a plus guère...
Les limaces sont faites pour être mangées! Ses prédateurs sont nombreux :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Limace#Ennemis_naturels_des_limaces
Les oiseaux sont assez redoutables mais souvent ils les attrapent en train de grignoter une feuille... ils peuvent alourdir les dégâts parfois.Pareil pour les rats, taupes, ...
Quand une espèce pousse à s'implanter, il faut lui accorder de quoi le faire mais sans trop s'imposer à l'harmonie du lieu d'implantation. Favoriser les prédateurs tombe sous le sens mais attention de ne pas déplacer le problème ailleurs... Mieux vaut ne pas trop déléguer.
Les plus fiables sont les amphibiens, c'est pour ça qu'on privilégie au minimum l'installation d'une mare à l'ombre et à proximité relative des cultures. Ils adaptent leurs besoins (donc la population) en fonction des ressources (limaces entre autre) et assurent la reproduction de leurs proies en laissant toujours des survivants. En gros, c'est de l'élevage... Il suffit de quelques oiseaux en plus mais surtout des insectes rampants (carabes, staphylins, etc.) car ils sont plus rapides, mangent les oeufs, et participent activement à l'aération et à la fertilisation du sol.
Obamot a écrit :Donc plusieurs types de mycélium ici et forcément du fungus, à n'en pas douter? Mais lesquels trouve-t-on encore, dans ce «complexe argilo-humique», et pour quelles plantes sont-ils favorables!
Surement, plus y en a mieux c'est. Le mycélium est un tissus vivant, une toile (souvent blanche) qui, avec son carpophore (l'organe reproducteur que nous mangeons avec délectation ),
définit le règne des fungi. Champignon ne désigne que le carpophore. Fungus est le taxon du règne, dont tout mycélium découle.
Les fungi sont très peu connus, trop peu étudiés pour prétendre bien connaître leurs interactions avec le milieu. Mais ce que l'on en sait est déjà prodigieux et encourage ceux qui s'y intéressent à en apprendre plus tant ses propriétés sont uniques à ce règne.
Toutes les plantes en bénéficient que se soit directement (symbiose : mycorhize) ou indirectement car la toile mycélienne maintient l'humus compact mais aussi très aéré. Tel une éponge son réseau forme des cavités propices aux racines qui y trouvent eau, température douce et stable et nutriments en plus d'une terre saine. Dans un tel milieu, la vie se développe particulièrement bien et les bactéries anaérobies libèrent plus d'azote dans ces cavités évitant par la même occasion un lessivage d'excès d'azote puisque pris dans l'éponge mycélienne. Une montagne d'autres processus favorables (le mycélium, par ses enzymes capte le phosphore et le rend assimilable par les plantes) aux végétaux se déroule dans un sol vivant, sain, stable, tempéré et riche. C'est une masse ouvrière colossale qui se développe et c'est ça en moins comme travail pour le paysan.
Obamot a écrit :D'un point de vue bio-sanitaire, vers quel type de sols (et donc de culture) serait-il bon d'aller, j'ai vu que tu as déjà donné l'esquisse d'un «régime». Mais j'aimerais mieux comprendre le principe pour savoir si il est-il contre-indiqué de planter des laitues => sinon lesquelles vaut-il mieux planter?! Et quelles autres plantes seraient autant contre-indiquées.
Au même titre qu'il n'y a pas de recette, il n'y a pas de régime. La dynamique de revitalisation des sols, par le brf entre autres, s'inspire du système le plus perfectionné du modèle naturel, celui ou la vie et ses richesses est la plus prolifique et la plus stable : la forêt. La forêt amazonienne héberge à peu près 50% de la biodiversité mondiale et on découvre des nouvelles espèces chaque année dans le monde!
Le principe est de t'inspirer d'elle si tu veux allier production, stabilité et richesse sans en privilégier l'une pour l'autre.
Tout sera déterminé par ce que tu veux faire.
Les laitues, surtout annuelles vont être le festin de tes limaces sachant qu'elles sont actives quand il a plu et qu'il fait nuit. Elles iront boire la bière pour fêter ça !
Opter pour les vivaces se rapproche plus des végétaux vivant dans le biotope primaire des limaces, ces plantes sont donc adaptées aux limaces.
Les vivaces repousseront d'autant mieux si les limaces les rase. Ca te donne aussi moins de travail perturbant.
Si, tu sais d’où viennent les limaces et vers ou elles vont tu peux leur barrer la route avec des vivaces (comestibles si tu veux), derrière elles les annuelles seront moins dévorées, les limaces auront déjà grignoté les vivaces qui repousseront. Essaye la roquette, très bon en salade, riche en vitamine C, vivace, ...
Il y a de très bon comestible dans les plantes vivaces sauvages comme l'amaranthe, la consoude, le pissenlit, l'ortie, le pourpier sauvage, ...
Et tellement de façon de les cuisiner...
Obamot a écrit :Donc le fait d'y mettre du sable va-t-il changer la donne, au point de vue du PH et du type de mycélium présent? Car j'imagine que l'on est amené «à suivre» ce qui se passe: c'est pas nous qui décidons hein, c'est mère nature Cheesy Grin il faut être «humble» en culture, j'ai bon?
Dès lors, quel type de sable, pour quelle orientation à prendre... (car le sable apportera aussi des éléments selon sa propre nature)?
Oui, ajouter du sable va changer le sol, le rendre plus drainant, pour éviter les engorgements d'eau. Il se réchauffera plus vite au printemps comme il se refroidira plus vite en hiver. Le sable contient peu de silice amorphe (hydrosoluble), surtout du quartz, chimiquement inerte. Le mycélium pousse mieux dans un sol limoneux qu'argileux.
Si tu connais bien la composition chimique de ton sol (analyse chimiques), tu peux ajuster une légère carence en minéraux en privilégiant l'origine du sable.
Je privilégierais le sable de rivière bien que les boues des rivières soient un agglomérat de saloperies parce que l'extraction du sable marin est un désastre écologique pour le fond et la vie marine.
Le sable de carrière peut aider si on veut amender en même temps mais d'autres composés peuvent s'y trouver en trop grande proportion.
Tu peux choisir à la place de dame nature. Sa réaction dépendra du fait que ton choix lui apporte un plus ou un moins. Si c'est un plus et que c'est elle qui subvient à tes besoins, c'est un plus pour toi aussi. Mais si tu le fait, tu t'engages à faire quelque chose qu'elle peut faire mieux que toi.
Ceci dit, tu as bon...