Je suis bluffé
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Merci pour toutes ces infos.
Bien à vous
Obamot a écrit :Je reviens au cas de Owen, que je salue.
[...] Je résume:
— détection d'un flux d'air chaud non stoppé venant d'étage/s inférieur/s.
— doute sur la fonction de la membrane noire (condensation se formant sur un pare-pluie ou pare-vapeur?) et de la confection de la toiture.
— mauvaise gestion de la circulation d'air, dûe à un diagnostique éventuellement incomplet des «causes».
— et finalement condensation dûe à un défaut de conception de l'isolation (Owen a lui-même détecté une zone non isolée).
Mais... je suis stupéfait que personne n'ait vu certains points. Je donne quelques pistes, sans conviction complète, puisque je n'ai pas vu l'ensemble de la construction (donc seulement en fonction des infos de ce fil et des photos...)
[1] Murs de 45 cm et ancienneté de la construction
C'est donc une construction très ancienne, dès lors il faudrait vérifier le point principal soulevé par DD. Car à en voir l'état de la toiture à l'intérieur, la couverture Eternit est ancienne, donc amiante => poison mortel aux quatre vents !
Ce type de construction ancienne a été faite à une époque où il n'y avait pas de problème pour trouver du combustible à bas coût (généralement chauffage au bois, mais pas seulement). Ainsi on chauffait à tire la rigot et les murs absorbaient la chaleur rayonnnante ce qui donnait une impression de confort avec une chaleur intense. Evidemment qu'une fois que le chauffage atteingnait son effet optimal, l'humidité s'évanouissait, mais revenait dès lors que le chauffage était coupé. On se souvient tous que l'on devait endurer le froid dans ces maisons: tant que le chauffage ne déployait pas tous ces effets. Et en été c'était l'inverse, ces maisons gardaient le frais alors qu'à l'extérieur régnait la canicule.
Il faut rappeler que certains modèles de construction à murs épais, avaient été conçu à l'époque médiévale, où selon divers témoignages, il faisait encore plus chaud que dans la période actuelle.
[2] Tentative de réhabilitation/isolation des constructions anciennes => ponts de froid
Évidemment que la réhabilitation de construction non prévues pour être des maisons passives n'est pas une sinécure.
Il faudrait à chaque fois procéder comme Le_Juste_Milieu et commencer par faire l'isolation «par l'extérieur», pour contourner le problème des ponts de froids et de l'accumulation de la chaleur dans les murs, avec son corrolaire inévitable => la condensation...!
A chaque fois que l'on pose de l'isolation moderne dans ce type de construction, on se heurte aux pires des difficultés, parce qu'évidemment, eu égard au point de rosée, la condensation n'apparaît pas forcément à l'endroit traité... et pour cause! C'est toute la construction qui est concernée. Ainsi on ne fait que mettre des emplâtres sur une jambe de bois.
Malgré cela, on va partir du postulat, d'isoler de l'intérieur (solution qu'il vaudrait mieux éviter à priori... car une fois le problème résolu dans les combles, d'autres pourraient bien apparaître ensuite dans les pièces «à vivre»...). Mais il faut bien être pragmatique et traiter le cas à régler.
Je propose donc une approche, qui pourra éventuellement se transformer en une isolation par l'extérieur par la suite, puisqu'ici on ne va traiter que l'isolation toiture! Et ce, a fin de faire disparraître le problème actuel.
[3] Identification des problèmes
Voici où potentiellement vous avez des déperditions de chaleur (en rouge):
Alors que l'on voit bien que l'effort d'avoir posé de la laine de verre (en vert) est réduit à néant parce qu'elle n'a pas été posée là où il aurait fallu! Ainsi, ce qu'il faut, ce n'est pas tant d'essayer d'empècher le «froid de rentrer» (erreur classique de raisonnement: ce n'est pas l'air froid qui rentre mais la chaleur qui s'échappe...) donc plutôt de faire en sorte que la chaleur ne puisse sortir! Il est alors plus facile d'identifier ce qu'il faut faire, et de mettre en place la «bonne méthode» (ou tout au moins, la méthode adaptée à chaque cas...).
La formation de condensation le prouve: on voit bien que la déperdition s'est faite largement et complètement «à côté» de l'isolant de laine de verre, qui ne remplit son rôle, mais probablement pas au bon endroit!
Comme on le voit, les possibilités pour perdre des calories lorsque la chaleur se propager vers l'extérieur sont multiples:
— portes;
— seuil de porte;
— joint au pourtour de la porte;
— plancher (que quelqu'un a cru bon d'isoler en priorité);
— murs et le long des murs (effet de «pile»)
— interstices divers...
En effet: «isoler» signifie aussi «confiner» (nonobstant le matériau utilisé lui-même, tous les joints doivent être soignés, rien ne doit filtrer plus que ce que le substrat ne le permet... Comme substrat isolant, vous pourriez aussi utiliser de la ouate de cellulose, qui sera moins nocive, mais alors il vous faudra poser un pare-vapeur, vu qu'il n'est pas intégré).
Pour la pose de laine de verre, les protections de la peau, des yeux et des voies respiratoires sont impératives.
Alors oui, bien sûr. Dans les cas sévère il vaudrait mieux aussi isoler la porte. Mais c'est insuffisant et on voit bien pourquoi.
[4] Solutions envisageables
Il serait judicieux de mettre de la laine de verre entre les chevrons (et contre les murs, bien sûr):
Choisir celle qui possède un pare-vapeur intégré (sorte de papier cartonné souple, à mettre côté intérieur), et votre problème sera en principe réglé.
— puis également contre les autres zones de murs:
Continuation de l'isolation des murs d'un seul tenant, jusqu'au faîte du toit.
— empêcher l'air froid et le froid tout court de l'extérieur d'être au contact direct avec la chaleur intérieure, est une condition sine qua non pour neutraliser les ponts de froid et de facto la condensation, donc condamner toutes les entrées d'air et isoler les murs! J'insiste sur le fait que dans les cas sévère, il faut mettre un bouchon de mousse de polyuréthane dans l'entrée d'air elle-même et que celui-ci fasse un recouvrement sur la paroi interne, avec une isolation bord-à-bord (avec éventuellement du polystyrène extrudé qui se marie parfaitement avec la mousse de polyuréthane) => mais pas dans le conduit de cheminée ou il faut condamner l'entrée d'air définitivement et isoler TOUT le mur!!!
— colmater toutes les petites voies d'air à la mousse polyuréthane;
— jointoyer la porte avec un joint en "d" (qui emprisonne un coussin d'air dans sa structure et qui adapte automatiquement sa forme au interstices du cadre de porte). Et mettre un seuil !!! (le joint doit faire tout le tour sans s'arrêter, tel le joint de la porte d'un frigo...)
Ainsi vous bénéficierez d'une double, voire triple isolation:
1) celle placée entre les chevrons.
2) tout le volume d'air contenu dans les combles, qui fera office d'isolant naturel et gratuit.
3) celle qui se trouve au sol, devenue inutile mais qui, si vous la laissez, accroîtra encore l'effet et la sensation de confort dans les étages inférieurs, puisque l'air y sera maintenu.
Obamot a écrit :Denis doit confondre avec le pare-pluie
Il n'a pas l'air de savoir que les coefs de perméabilité des pare-vapeurs, varient en fonction du but à atteindre...
Ça ne se choisit pas n'importe comment. Il ferait bien d'étudier la question avant que sa maison en paille ne pourrisse de l'intérieur, lui qui aime tant donner des leçons.
denis a écrit :définition: Pare-vapeur
Un pare-vapeur est un matériau qui s'oppose au passage de la vapeur d'eau. Il évite la condensation de la vapeur d'eau à l'intérieur de la paroi et notamment dans l'isolant. Pour satisfaire ce but, il doit présenter une valeur de résistance élevée à la diffusion de la vapeur d'eau.
denis a écrit :il est généralement constitué d'une feuille étanche à la vapeur d'eau et on le place du coté chaud intérieurement à l'isolant..
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