«Nous produisons largement de quoi nourrir tout le monde»

[Pascalou]

Prenons encore un exemple sur notre thème: le chocolat tant apprécié.
Dire que le mal n'est pas, c'est comme manger un bon bout de chocolat avec une main avec plaisir assit dans un canapé. l'autre main cache les yeux d'une scène horrible avec un enfant qui en ramassant la noix de cacao ayant servis pour ce morceau de chocolat, se coupe une main, et crie horriblement. On peut chercher a effacer ses images affreuse, mais le crie retentir et témoigne, qu'on le vieille ou pas.

[dede2002]

On peut commencer par acheter du chocolat issu du "commerce équitable"

[dede2002]

Il me vient une réflexion au sujet de l'effet pervers du "mal".
Dans un groupe de 100 personnes, si l'une d'elles fait quelque chose d'horrible et les 99 autres font du bien, on ne parlera que de la première!
Au sujet du commerce équitable, il est passé un reportage tv qui montrait une ferme qui abusait largement du label "commerce équitable".
Depuis j'ai entendu des gens dire: le commerce équitable c'est de l'arnaque, t'as pas vu la tv?
Alors qu'il y a plein d'exemples positifs à montrer!

[janic]

pascalou

Prenons encore un exemple sur notre thème: le chocolat tant apprécié.
Dire que le mal n'est pas, c'est comme manger un bon bout de chocolat avec une main avec plaisir assit dans un canapé. L'autre main cache les yeux d'une scène horrible avec un enfant qui en ramassant la noix de cacao ayant servis pour ce morceau de chocolat, se coupe une main, et crie horriblement. On peut chercher a effacer ses images affreuse, mais le crie retentir et témoigne, qu'on le vieille ou pas.

Le cacao, le café, l’ananas, la banane, etc… tout ce qui peut se récolter là comme ailleurs et donc à risque, que ce soit celui d’un enfant ou d’un adulte. Pour fabriquer nos jeans et autres vêtements à bas prix, on assèche des lacs entiers, on pollue les rivières de teintures toxiques que les enfants et adultes boivent, nos téléphones portables et ordinateurs utilisent des métaux rares qui sont exploités dans d’horribles conditions avec maladies et morts à la clé, etc… et pourtant, et sans canapé, nous sommes tous devant ces appareils à y faire joujou !
Chez nous au lieu de se couper avec une machette, ils se feront cuire le cerveau avec leur portable, se feront écraser en traversant la rue ou mourront du cancer généré par notre mode de vie.
Donc, il ne s’agit pas de dire que le mal n’existe pas, sinon il ne serait même pas indiqué comme étant un privilège divin, mais seulement que l’être humain n’est pas en capacité d’en mesurer la réelle dimension puisque généralement, il cherche à s’autojustifier dans ses choix. Le bien ce sont mes choix, le mal c’est le choix des autres.
Ainsi cet enfant aurait tout aussi bien pu tomber du haut d’un arbre où il jouait, se couper avec un tesson de bouteille ou frapper son meilleur copain après avoir avalé 2 canettes de coca cola.=20 sucres !
De la même façon, dans un but humanitaire évidemment, les maniaques de la seringue lui injecteront des poisons violents pour le protéger, soi disant, de maladies qui n’existent pas naturellement dans sa région et qui auront été apportées par cette civilisation même qui prétend l’en protéger et dont il en mourra peut être. L’enfer est, dit-on, pavé de bonnes intentions !
« maintenant qu’il est comme nous, empêchons le de manger de l’arbre de la vie »

dede bonjour

On peut commencer par acheter du chocolat issu du "commerce équitable"

Si seulement ça pouvait y changer quelque chose! Equitable (pour qui d'ailleurs) ou pas, l'exploitation des enfants (par exemple) resterait la même.
En même temps, cette main d'oeuvre à très bon marché, fait rentrer le peu d'argent qui permettra peut être à une famille de survivre. Il ne faut pas nous comparer à d'autres sociétés!

[Ahmed]

Le mal n'est qu'une façon commode de désigner l'absence de bien, ce qui ne change rien à une réalité au sujet de laquelle nous sommes bien d'accord!
Nul ne fait le mal volontairement*, au sens où au travers d'un mal assumé, c'est un bien indirect qui est recherché, à tort ou à raison (généralement à tort!).
A l'inverse, imaginons que le bien règne en maître absolu, qu'il y ait impossibilité du mal, on aboutit à une absurdité, car le bien ne peut exister que si subsiste une possibilité, un choix de ne pas l'accomplir.

Concernant les cas concrets des OGM, du nucléaire ou des gaz de schistes,etc.., il faut bien comprendre que le débat existe à deux niveaux.
Le premier oppose les experts qui défendent ces techniques et sont rétribués par les firmes concernées pour les rendre acceptables par l'opinion publique, aux contre-experts indépendants qui en dénoncent les dangers.
C'est ce débat qui occupe le devant de la scène et cette guéguerre à coups d'arguments techniques complexes finit par lasser ceux qui en sont les simples témoins.
Ce pseudo débat occulte le véritable enjeu: ces décisions entraîneront des conséquences sur chacun d'entre nous et il est légitime que nous puissions choisir ce que nous jugeons bon, sans qu’interférent les intérêts particuliers de telle ou telle firme.
A ce titre, il n'est nul besoin de connaître les aspects purement techniques et les avis des experts, qu'ils soient pour ou contre, ne sont pas pertinents, puisqu'il s'agit alors d'un problème politique.

Je ne veux pas dire par là que les nuisances avérées de ces techniques sont sans importance, je veux dire que c'est l'absence de débat démocratique qui fait que puissent être proposées des choix néfastes pour l'ensemble de la population.

Revenons à notre chocolat bio et équitable, imaginons que les conditions soient optimales et ne donnent jamais lieu à des dérives: les paysans sont correctement rémunérés, ils peuvent envoyer leurs enfants à l'école au lieu de les astreindre aux dangers de la récolte...
Pour autant, ce genre de mesure reste immanent à un contexte général foncièrement pervers (le fétichisme de la valeur). Il en découle que l'exportation de chocolat favorisée par des prix moins injustes et la bonne conscience (qui a un prix!) des consommateurs européens, verra ses surfaces augmenter au détriment des cultures vivrières, les paysans bénéficiaires verront les rapports de force vis à vis des autres paysans se modifier en leur faveur, ce qui augmentera les inégalités et donc les tensions à l'intérieur des villages...

Voyez que les choses ne sont pas simples.

*Le Christ, sur le Golgotha, s'écrie: "Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu'ils font".

[janic]

Ahmed bonjour

Le mal n'est qu'une façon commode de désigner l'absence de bien, ce qui ne change rien à une réalité au sujet de laquelle nous sommes bien d'accord!
Nul ne fait le mal volontairement*, au sens où au travers d'un mal assumé, c'est un bien indirect qui est recherché, à tort ou à raison (généralement à tort!).

Surtout la notion de bien (comme de mal) est relative à la situation. Ainsi le lion, pour se nourrir et nourrir sa famille, tuera une antilope : c’est donc bien ! Mais du point de vue de l’antilope, c’est mal !
Tuer pour attaquer, c’est « mal » ; tuer pour défendre sa vie c’est « bien » !

A l'inverse, imaginons que le bien règne en maître absolu, qu'il y ait impossibilité du mal, on aboutit à une absurdité, car le bien ne peut exister que si subsiste une possibilité, un choix de ne pas l'accomplir.

Cela ne s’entend que dans le cadre de la possibilité de choix !
Supposons que, par rapport au texte de la genèse, il n’y ait pas eu d’arbre de la connaissance ; la notion de bien n’aurait été connue que de celui qui défini ces notions mêmes et donc les premiers humains n’auraient pas eut à apprécier si leur situation était bien ou mal ! La notion de Paradis exclue « l’idée même » de mal comme de bien.

[Ahmed]

"La notion de Paradis exclue « l’idée même » de mal comme de bien." Tout comme elle l'exclue pour le lion et l'antilope...

[Pascalou]

A oui, et l'enfer, il est inclue dans ton Paradies?

[Ahmed]

Je veux seulement dire, en rebondissant sur les propos de Janic, que pour le lion, comme pour l'antilope, la notion morale de bien ou de mal est dépourvue de signification...

[dede2002]

Salut Ahmed,
Penses-tu que les français mangeraient plus de chocolat s'il était estampillé "commerce équitable"?
Un des problèmes du cacao (et du café) c'est les fluctuations des prix mondiaux dépendant des géants du marché qui jouent avec leurs stocks.
Quand les cours montent les paysans font la fête, et plantent encore plus.
Quand ça baisse c'est la ruine car les paysans empruntent au long de l'année et à la fin ils n'ont pas l'argent pour rembourser.

En principe le "commerce équitable" ne fonctionne qu'avec des coopératives, villageoises ou régionales, et les plus values sont destinées à la communauté.
Par exemple construire une école ou payer un professeur, ça existe déjà.

A+