izentrop a écrit : Il y a bien la méthode Soltner, mais ils ne donnent plus de compost de déchets vert dans ma communauté de commune.
Soltner est un des "apports" dans ma réflexion. Quand je suis parti dans cette direction durant l'été 2012, je ne conaissais pas ce dernier ouvrage de Soltner.
J'ai donc commencé à faire des photos de "ma" méthode, avec l'idée, quand je serai à la retraite, de faire un blog (je ne sais pas comment ça se fait ; mais même à la retraite, j'espère encore apprenrde !).
Et fortuitement, au hasard de recherches sur internet, je suis tombé sur ce bouquin de Soltner, que j'ai acquis...
C'est une très bonne base, que je recommande !
Donc mes semis cette année :
- l'été dernier : prairie / fauche... puis plus tard, dérouler deux épaisseurs de foin (balles rondes)
- ce printemps, le foin est tassé, en partie décomposé :
- j'ouvre un sillon avec un gros couteau de cuisine (genre couteau de boucher) [qu'il est doux de jardiner couché dans le foin...sec !]
- j'écarte avec une petite binette manuelle 3 doigts et je creuse un peu
- je sème
- je recouvre de terreau commercial tout bête ; un gros sac acheté au supermarché ; j'ai fait environ 60 ml - mètres linéaires - de semis avec 1 sac / moins de 10 euros... [j'ai aussi utilisé la terre des taupinières ; je ne recommande pas ; elle est "sâle" donc levée beaucoup plus importante d'adventices]
- tu l'auras compris, je laisse le foin entre ces lignes
Deux "obstacles" rencontrés :
a) les oiseaux, qui gratouillent à la recherche des vers ; je suis donc obligé de repasser pour "découvrir" les parties de lignes recouvertes ! [saloperie d'oiseaux !]
b) les limaces ; et là, pas de chichi, du Ferramol [sulfate ferreux ; autorisé en bio ; c'est d'ailleurs un excellent "engrais" : les plantes ont besoin de souffre - un facteur limitant souvent négligé - et ont besoin de fer - présent à l'état naturel dans les sols couleur ôcre sous forme d'oxyde ; aucune hésitation sauf à être protecteur des limaces ; et sauf... le prix !]
PS : cette méthode ne va pas s'en un peu de philosophie ; je veux bien partager avec limaces, oiseaux, mulots... D'autant plus que
cela ne me coûte pas beaucoup d'efforts.
Simplement, je ne veux pas tout partager ! Et sur les semis, pas le choix ! Sinon,
il ne reste rien en une nuit !!!
En revanche, l'an dernier, je n'ai pas été embêté plus avec cette couverture du sol que quand je bêchais / binais. Un peu d'antilimace en bordure. Il y a des ennemis naturels des limaces qui se déploient... A condition, de supporter quelques petits dégats et de bien laver les salades ! Si pas de limaces, pas d'auxiliaires. Donc il faut en tolérer. Et être un peu patient.
La méthode est une méthode d'agriculture "cyclique". Il faut donc considérer en permanence la durée des cycles naturels : pour tel parasite, l'auxiliaire s'installe et se multiplie en quelques semaines ; pour d'autres les cycles sont annuels ou pluri-annuels... Il faut donc faire preuve de patience !
Il faut aussi "élever" les parasites, dans des endroits légèrement à l'écart du jardin, mais pas trop loin : par exemple les pucerons. Des capucines, des rosiers, des sureaux sont d'excellents "zones d'élevage" de pucerons... où ils s'installent souvent très tôt. Laisser faire... Quelques jours plus tard on verra des coccinelles... Laisser faire toujours... Les adultes mangent peu... Mais ils pondent et ce sont les larves [des "horribles bêtes", que peu de gens ne reconnaissent !] qui dans quelques jours vont tout dévorer... Si tu "traites" les pucerons avant, les coccinelles crèvent... Mais il vaut mieux les élever en bordure de jardin !
PS2 : mon jardin est en plein milieu de.. prairies ! Alors, j'ai un sacré "stock" de limaces et de mulots ! Avec plein de bosquets. Donc un sacré stock d'oiseaux !
J'ai eu la joie d'observer ce printemps un couple de faucon crécerelle, sans doute attiré par les zones tondus autour de mon jardin : un terrain de chasse facile ! Avec les bosquets - et une ligne électrique pas loin - en guise de perchoir.
Un jardin de ce type est un "
système très complexe", qu'il faut apprendre à observer. [Mon épouse me demande souvent :"tu fais quoi ? tu rêves ??? - "Non, j'observe et je réfléchis ! Tu as vu le faucon ?" - "Quel faucon ?" - "Là-bas !" - "Ah oui !)
Un peu de philosphie : on appelle trop souvent "action" ce qui n'est que de l'agitation ! Pour que ce soit une action, il faut qu'il y ait un sens !