bambou a écrit :Ne vous cassez pas trop la tête pour certains ronds-de-cuir pointilleux
Ils sont pointilleux, mais il le faut bien si on veut que le brevet soit utile... et les ronds de cuir qui évalueront une éventuelle contrefaçon le seront bien plus encore que les analystes de l'INPI
Et je me demande au passage s'il n'y aurait pas quelques faiblesses (juridiques) :
Le paragraphe des revendications doit être rédigé de manière le plus générale possible (il ne fait notamment pas office d'exemple).
Or quand il est indiqué que les biplans tournent sur un axe horizontal et [...] vertical,
je me dis ceci :
Que se passe-t-il si un "contrefacteur" utilise des biplans à 1 et 91°
Ce sont des années de procédures dont seuls les avocats seront gagnants...
Bonsoir Bambou,
EN SYNTHESE :
1° Au sujet de la défense suite à une copie ou contrefaçon :
s'il n'y a pas eu de brevet déposé, la défense de l'invention est encore plus difficile, aléatoire et donc plus coûteuse
2° La créativité pure & la reconnaissance de paternité de cette créativité sont à détacher du droit d'exploitation et des gains potentiels afférents à ce droit....en gros si l'inventeur accorde plus d'importance à la créativité et ne souhaite pas exploiter, il s'en fichera totalement d'être copié
3° En cas de projets d'exploitation du brevet c'est très différent : il faudra très rapidement - et surtout confidentiellement s'adosser à un industriel d'envergure pour rapidement passer à une étude poussée (via des programmes spécifiques de simulations tous azimuts) et déduire avec cet industriel une stratégie de brevets complémentaires internationaux issus des études collégiales...et tout cela dans le plus grand secret.
4° La construction d'au moins un proof of concept est alors indispensable en amont afin de susciter la boulimie de calculs inérante aux scientifiques des grandes écoles et à l'intérêt majeur de l'industriel en question.
Ainsi solidement constituée, on peut raisonnablement penser que la structure pluri disciplinaire et confidentielle "inventeur, scientifiques, industriel"avec en son sein une entité juridique majeure sera à même de résister aux mauvais coups toujours possible de contrefacteurs / copieurs....
EN CONCLUSION
"breveter une invention est une courte partie de plaisir bon marché pour celui qui s'y attache : c'est bref pour le rédactionnel, peu cher en coût et un résultat dichotomique est rapidement acquis pour une durée maxi de 20 ans après dépôt et selon les résultats des recherches d'antériorités"
"A l'inverse industrialiser cette invention est très long, assez stressant et très €urophage : à toutes les étapes et vis à vis de tous les intervenants - que soi même on a choisi - on se demande de façon récurente dans quel guêpier on s'est fourvoyé, comment on va financer tout cela et combien de temps cela va durer"
Les industriels sont friands de "bons brevets" utiles dans leurs spécialités respectives : au cas ou la confiance réciproque arrive à s'installer....ça peut se terminer en START UP adossée à l'industriel.
Les industriels seront d'autant plus sensibles que vous leurs démontrez votre réserve inventive sur le perfectionnement du concept breveté & ils accepteront d'investir en conséquence sachant "qu'il y en a sous le pieds".
Dans l'échelle des temps : si on obtient facilement la délivrance en un peu plus de 2 ans.....le projet industriel d'exploitation du dit brevet ne pourra pas mettre moins de 10 ans à la suite.
Tout cela est finalement assez simple à comprendre.... mais c'est un peu plus délicat / difficile / chronophage à mettre en oeuvre !.
Au delà d'un certain niveau d'avancement IL DEVIENT IMPOSSIBLE DE CONTINUER A TRAVAILLER EN SOLO
Le montage d'une société intermédiaire s'impose alors.
Il faut aussi avoir conscience que l'on s'attaque à une complexité organisationnelle qui va aller au cours du temps "crescendo fortissimo"
Voila,bonne année a toutes et à tous avec les doigts croisé pour celles,et ceux que l'aventure tente néanmoins.