Ahmed a écrit :Il est intéressant d'analyser un peu cette idée que les nouvelles contraintes environnementales, telles que l'obligation de réduire ou de faire disparaître sous le tapis les émissions massives de CO2, seraient génératrice de croissance et de profits nouveaux.
Cela n'est pas tenable dans le temps.
Les nouveaux secteurs "durables" (ex éolien,solaire) vont entrainer une dépréciation des anciens,par un simple principe de rééquilibrage.
La seule croissance qui peut être espérer demeure dans la transition,période qui verra coexister ancien et nouveau modèle,d’où l'idée de faire tenir cette transition le plus longtemps possible...
Ce point mérite quelques éclaircissements : au niveau microéconomique, les entreprises qui prendront en charge l’enfouissement du CO2 (par exemple) bénéficieront effectivement d'un nouveau marché, possiblement rentable, pourtant au niveau global l'opération est forcément négative, puisque les industries classiques (hors industrie financière, donc) sont déjà plutôt en stagnation et que les prélèvements résultant du traitement de certaines externalités représente en réalité un prélèvement (des frais supplémentaires) : nous restons dans un schéma de transfert de valeur sans création d'une valeur abstraite supplémentaire capable de réaliser les conditions du fonctionnement systémique.
Oui c'est juste,et c'est en cette raison que la transition énergétique s'avère plutôt être une grande opération financière qu'une véritable tentative de changement écologique.
Transition écologique=transition de capitaux...pour les mêmes.
Désormais, toute possibilité de croissance est inféodée à cet artifice
On peut y rajouter le cannibalisme géopolitique tel qu'il est à l’œuvre dans le monde avec la création d'antagonisme qu'il faut combattre et qui permettent localement de générer des profits.
Le "système" étant omniprésent,et ses capacités d’extensions étant désormais quasi-nulle(à moins d'exploiter l'arctique et l'antarctique...),sont seul échappatoire réside désormais dans la génération d'avalanches successives de recombinaisons.