par Ahmed » 24/02/16, 21:53
Il s'agit moins de médiocrité que de renoncement.
Comment éviter de tomber dans la médiocrité lorsqu'il y a incapacité à imaginer un futur qui ne soit pas qu'un simple prolongement du présent, interprété comme indépassable sous prétexte de "réalisme"?
Tous les vains efforts pour atteindre cet impossible et absurde objectif conduisent à une répétition ad nauseam des mêmes incantations stériles: ah! Si la croissance venait nous délivrer de la nécessité inenvisageable de changer les choses, ah! Si le plein emploi venait conforter nos espoirs d'immobilisme, comme il serait doux de s'abandonner aux consolantes certitudes...
Puisqu'il semble impératif de se conformer à un système qui fonctionne de moins en moins et dont les objectifs sont, de toute façon, d'une parfaite trivialité, tout cela est tout à fait normal. Seul un projet véritablement humain (concernant l'ensemble de l'humanité, pas une simple prouesse égotiste), donc non astreint à un déterminisme systémique, pourrait permettre d'échapper à cette sinistre tendance.
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"Ne croyez surtout pas ce que je vous dis."