Bon, sur le fond : la discussion montre bien que c'est un peu plus compliqué que les seules "fiscalité et morosité".
C'est tout ce que je voulais dire, sans être exhaustif sur les difficultés / différences des recrutements en France et ailleurs, et des motivations qui conduisent des personnes à s'expatrier - je n'ai même pas évoqué ceux qui croisent une personne de leur choix dans un autre pays ! De plus en plus nombreux avec Erasmus, les "week-ends découverte" de telle ville... CQFD.
Fiscalité et morosité: l'émigration Française augmente
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Re: Fiscalité et morosité: l'émigration Française augmente
Ahmed a écrit :Je crains que tu n'aie un peu de mal avec les accords (difficiles, je le reconnais!): lorsque je dis "elle m'avait également beaucoup frappée", je faisait allusion à la formule et non (heureusement!) cette personne.
J'ignorais qu'on pouvait "rencontrer une phrase" mais c'est vrai que le reste de la phrase va plus dans dans ce sens, j'étais resté sur le premier accord donc...mea culpa!
Donc ok Henri restera donc masculin
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Re: Fiscalité et morosité: l'émigration Française augmente
"J'ignorais qu'on pouvait "rencontrer une phrase"
Eh bien si! Et les livres en sont même remplis, même si toutes ne sont pas remarquables...
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Re: Fiscalité et morosité: l'émigration Française augmente
Did67 a écrit :Bon, sur le fond : la discussion montre bien que c'est un peu plus compliqué que les seules "fiscalité et morosité".
(...)
CQFD.
Oui c'est plus compliqué, voir ce sujet sur #nuitdebout: societe-et-philosophie/nuitdebout-malaises-en-france-un-printemps-francais-pour-2016-t14700.html qui va certainement te faire réagir (pas forcément dans mon sens car je sais bien qu'on a quelques différences de point de vue économiques)
D'une manière générale, je suis attristé (car en plein dedans personnellement depuis ma sortie d'école d'ingénieur) par le gâchis de compétences des jeunes (pas forcément spécifique à la France) qui en "veulent" mais qui sont dégouté par le système qui ne leur laisse plus la possibilité de développer au regard de leurs compétences et intelligence !! L'éducation nationale forme encore bien mais une fois la sortie de l'école on se sent complètement abandonné...du moins c'est ce que j'ai ressenti à l'époque...et je ne pense pas être le seul dans ce cas.
On se dirige vers une bien triste société (car c'est cette jeunesse déboussolée qui va la faire)...mais il est peut être encore temps de changer de cap! Non?
La destruction du concept de famille (je suis aussi en plein dedans) n'est pas du tout un bon indicateur non plus pour (la confiance en) l'avenir
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Re: Fiscalité et morosité: l'émigration Française augmente
Le haut niveau de performance actuel laisse effectivement peu de possibilités à ceux qui ont une bonne formation (et encore moins aux autres). Le monde est devenu trop riche (abstraitement parlant), pour un nombre d'opportunités en déclin relatif et absolu.
Certes, il subsiste des niches (comme lorsque tu parles de l'Angleterre) qui peuvent passer pour des modèles à suivre, mais en réalité, il ne s'agit que de phénomènes chaotiques qui ne sont, par définition, pas transposables (c'est un jeu à somme nulle).
Certes, il subsiste des niches (comme lorsque tu parles de l'Angleterre) qui peuvent passer pour des modèles à suivre, mais en réalité, il ne s'agit que de phénomènes chaotiques qui ne sont, par définition, pas transposables (c'est un jeu à somme nulle).
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Re: Fiscalité et morosité: l'émigration Française augmente
Ahmed a écrit :Le monde est devenu trop riche (abstraitement parlant), pour un nombre d'opportunités en déclin relatif et absolu.
Mmmm n'est-ce pas ce genre de phrase qu'on peut ressortir toutes les X décennies?
Au contrairement je pense que les opportunités et défis du 21ième siècle sont nombreux mais très spécialisées: NBIC, biotech, internet, virtualisation du monde, transports propres, énergies renouvelables "2.0" (on arrête de rigoler)...
Le soucis actuel c'est le manque de confiance et un système d'innovation lourd à mettre en place si on est pas une multinationale! Pourtant des bonnes idées y a en encore des millions en France!!
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Re: Fiscalité et morosité: l'émigration Française augmente
Ici même remarque que sur le sujet "nuit (à dormir)debout":si des français émigrent c'est afin de maximiser leurs possibilités de réussite.
D'une certaine façon,et cela n'est pas forcément politiquement correcte:les rats quittent le navire! :lol:
Les transferts de populations sont assez singuliers:nombre de personnes misérables quittent leurs pays en guerre(généralement du fait de l'ingérence des pays industriels) pour immigrer dans les pays "riches",alors que dans le même temps nombre d'habitants de ses pays s'en vont faire carrière dans des pays...pauvres!
On retrouve ici un cycle de Carnot assez emblématique du système.
Le pire,c'est que l'afflux massif de déshérités favorise l'affaiblissement des nations "riches",accélérant leurs agressivité envers les pays pauvres favorisant de fait l'é/imigration de ses habitants! Une belle boucle retro-active!
On peut très bien comprendre que dans certain domaine(hautes études par exemple) ils soient parfois nécessaire de quitter la France(mais souvent pour y revenir plus tard),toutefois cette tendance (largement plébiscité par les médias) de français qui quittent leurs pays pour "réussir" et faire du business me parait assez critiquable.
Il s'agit le plus souvent d'une forme de carriérisme prédateurs ou des sorte de néo-colons s'en vont exporter leurs "modèle" dans des pays en voie développement(Asie du sud est,Amérique du sud).
Une sorte de "néocolonialisme soft" en quelque sorte.
PS: si vous avez des enfants à l'étranger dans ce cas,vous pouvez m'insulter par MP!
D'une certaine façon,et cela n'est pas forcément politiquement correcte:les rats quittent le navire! :lol:
Les transferts de populations sont assez singuliers:nombre de personnes misérables quittent leurs pays en guerre(généralement du fait de l'ingérence des pays industriels) pour immigrer dans les pays "riches",alors que dans le même temps nombre d'habitants de ses pays s'en vont faire carrière dans des pays...pauvres!
On retrouve ici un cycle de Carnot assez emblématique du système.
Le pire,c'est que l'afflux massif de déshérités favorise l'affaiblissement des nations "riches",accélérant leurs agressivité envers les pays pauvres favorisant de fait l'é/imigration de ses habitants! Une belle boucle retro-active!
On peut très bien comprendre que dans certain domaine(hautes études par exemple) ils soient parfois nécessaire de quitter la France(mais souvent pour y revenir plus tard),toutefois cette tendance (largement plébiscité par les médias) de français qui quittent leurs pays pour "réussir" et faire du business me parait assez critiquable.
Il s'agit le plus souvent d'une forme de carriérisme prédateurs ou des sorte de néo-colons s'en vont exporter leurs "modèle" dans des pays en voie développement(Asie du sud est,Amérique du sud).
Une sorte de "néocolonialisme soft" en quelque sorte.
PS: si vous avez des enfants à l'étranger dans ce cas,vous pouvez m'insulter par MP!
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Re: Fiscalité et morosité: l'émigration Française augmente
Christophe, tu écris:
Tu as à la fois raison et tort! Il est vrai que les phases d'expansion du capitalisme se sont heurtées à des blocages cycliques et que, chaque fois, une adaptation aux contraintes (qui résultaient de son propre progrès) a pu les surmonter, au prix d'efforts toujours plus grands.
Aujourd'hui, le niveau des contradictions est tel que plus aucune solution ne se dessine, que le modèle fonctionne en apesanteur et que nous nous trouvons désormais face à ce qu'il faut bien appeler, à l'instar de quelques auteurs lucides*, un "capitalisme inversé".
Plus loin:
Tu fais une regrettable confusion! Effectivement, tous ces problèmes appellent des solutions, mais l'économie ne fonctionne pas pour produire de l'utilité, mais bien d'abord et surtout de la valeur abstraite, or c'est sur ce point que le bât blesse!
Comme je l'ai déjà expliqué à maintes reprises (mais c'est la base), la productivité générale expulse toujours plus d'hommes du procès de la production, ce qui fait baisser le prix unitaire de marchandises qu'il est donc nécessaire de produire en quantités toujours plus grandes à des clients qui deviennent de plus en plus rares**.
D'autre part, un peu comme en 1929, mais à un niveau bien supérieur, la masse d'argent à investir dans ces nouvelles activités devient colossale; cette particularité ne constitue pas un obstacle direct à l'investissement puisque les liquidités disponibles n'ont jamais été si considérables, mais cet argent ne peut plus espérer générer un profit suffisant du fait des considérations précédentes**.
Ps: pour expliciter ces dernières lignes, il faut comprendre que la rentabilité dépend du coût du travail + investissement en capital (et évidemment du prix de vente); au début du capitalisme, le coût de la main-d'œuvre était prédominant, puis les deux facteurs se sont équilibrés et enfin, se sont inversés de plus en plus, jusqu'à atteindre des niveaux incompatibles avec la reproduction du capital (retrouver la somme initiale augmentée d'un profit au terme du procès de fabrication).
*Ernst Trenkle, Ernst Lohoff dans leur essai, La grande dévalorisation.
**Pour plusieurs raisons: moins de clients solvables (chômage) et peu de marchandises susceptibles d'équiper massivement les foyers comme après-guerre.
Mmmm..., n'est-ce pas ce genre de phrase qu'on peut ressortir toutes les X décennies?
Tu as à la fois raison et tort! Il est vrai que les phases d'expansion du capitalisme se sont heurtées à des blocages cycliques et que, chaque fois, une adaptation aux contraintes (qui résultaient de son propre progrès) a pu les surmonter, au prix d'efforts toujours plus grands.
Aujourd'hui, le niveau des contradictions est tel que plus aucune solution ne se dessine, que le modèle fonctionne en apesanteur et que nous nous trouvons désormais face à ce qu'il faut bien appeler, à l'instar de quelques auteurs lucides*, un "capitalisme inversé".
Plus loin:
Au contraire, je pense que les opportunités et défis du 21ième siècle sont nombreux mais très spécialisées: NBIC, biotech, internet, virtualisation du monde, transports propres, énergies renouvelables "2.0" (on arrête de rigoler)...
Tu fais une regrettable confusion! Effectivement, tous ces problèmes appellent des solutions, mais l'économie ne fonctionne pas pour produire de l'utilité, mais bien d'abord et surtout de la valeur abstraite, or c'est sur ce point que le bât blesse!
Comme je l'ai déjà expliqué à maintes reprises (mais c'est la base), la productivité générale expulse toujours plus d'hommes du procès de la production, ce qui fait baisser le prix unitaire de marchandises qu'il est donc nécessaire de produire en quantités toujours plus grandes à des clients qui deviennent de plus en plus rares**.
D'autre part, un peu comme en 1929, mais à un niveau bien supérieur, la masse d'argent à investir dans ces nouvelles activités devient colossale; cette particularité ne constitue pas un obstacle direct à l'investissement puisque les liquidités disponibles n'ont jamais été si considérables, mais cet argent ne peut plus espérer générer un profit suffisant du fait des considérations précédentes**.
Ps: pour expliciter ces dernières lignes, il faut comprendre que la rentabilité dépend du coût du travail + investissement en capital (et évidemment du prix de vente); au début du capitalisme, le coût de la main-d'œuvre était prédominant, puis les deux facteurs se sont équilibrés et enfin, se sont inversés de plus en plus, jusqu'à atteindre des niveaux incompatibles avec la reproduction du capital (retrouver la somme initiale augmentée d'un profit au terme du procès de fabrication).
*Ernst Trenkle, Ernst Lohoff dans leur essai, La grande dévalorisation.
**Pour plusieurs raisons: moins de clients solvables (chômage) et peu de marchandises susceptibles d'équiper massivement les foyers comme après-guerre.
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Re: Fiscalité et morosité: l'émigration Française augmente
Le "capitalisme inversé" dont il est question plus haut n'est-il pas une "réalité virtuelle" à un titre bien supérieur à ce que cette expression désigne habituellement?
En effet, cela s'applique seulement à une apparence de réalité plus poussée que celle usuellement générée par la société du spectacle, mais toujours parfaitement illusoire, alors que le "capitalisme inversé" fonctionne à la fois comme une réalité qui a des conséquences tangibles et également comme une pure illusion qui finira par se révéler telle qu'elle est... lorsque sa capacité performative s'estompera, puisque l'industrie financière ne peut être totalement détachée de l'industrie réelle durablement, sans perdre sa seule force qui est la croyance qu'elle réussit, jusqu'ici, à susciter.
En effet, cela s'applique seulement à une apparence de réalité plus poussée que celle usuellement générée par la société du spectacle, mais toujours parfaitement illusoire, alors que le "capitalisme inversé" fonctionne à la fois comme une réalité qui a des conséquences tangibles et également comme une pure illusion qui finira par se révéler telle qu'elle est... lorsque sa capacité performative s'estompera, puisque l'industrie financière ne peut être totalement détachée de l'industrie réelle durablement, sans perdre sa seule force qui est la croyance qu'elle réussit, jusqu'ici, à susciter.
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