Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue
Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue
Peu de données Internet sur la coquille de noix, mais ceci, sur le site de la Noix du Périgord, confirme la "dureté" :
La coquille ne se jette pas forcément !!!
Pour la petite histoire, Louis XI, par peur de se faire trancher la gorge par son barbier se faisait «araser» la barbe à l’aide de coquilles de noix préalablement chauffées.
Les boulangers l’utilisaient autrefois, réduite en poudre et étalée sur la sole des fours à bois, pour éviter que le pain n’attache à la cuisson.
Aujourd’hui, elle entre dans la composition de boues spéciales destinées au colmatage des fuites dans les forages pétroliers, dans la constitution d’agglomérats à la NASA pour isoler les «tuiles» des navettes spatiales des fortes températures.
On peut avec la coquille de noix broyée, fabriquer des contre-plaqués, de l’aggloméré ou bien encore sabler des façades.
Réduite en poudre de granulométrie très fine, elle sert d’abrasif pour polir des pièces de haute précision en aéronautique.
Enfin, la coquille de noix est un excellent combustible pour enfumer une ruche ou tout simplement démarrer un feu de cheminée.
C'est moi qui ait mis en gras.
La coquille ne se jette pas forcément !!!
Pour la petite histoire, Louis XI, par peur de se faire trancher la gorge par son barbier se faisait «araser» la barbe à l’aide de coquilles de noix préalablement chauffées.
Les boulangers l’utilisaient autrefois, réduite en poudre et étalée sur la sole des fours à bois, pour éviter que le pain n’attache à la cuisson.
Aujourd’hui, elle entre dans la composition de boues spéciales destinées au colmatage des fuites dans les forages pétroliers, dans la constitution d’agglomérats à la NASA pour isoler les «tuiles» des navettes spatiales des fortes températures.
On peut avec la coquille de noix broyée, fabriquer des contre-plaqués, de l’aggloméré ou bien encore sabler des façades.
Réduite en poudre de granulométrie très fine, elle sert d’abrasif pour polir des pièces de haute précision en aéronautique.
Enfin, la coquille de noix est un excellent combustible pour enfumer une ruche ou tout simplement démarrer un feu de cheminée.
C'est moi qui ait mis en gras.
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue
Did67 a écrit :papyrazzi a écrit :
... observations faites avec du foin "trempé", mais que je n'osais mettre en application à cause du risque de repousse de graines non désirées
...
Ce qui m'a sauvé, cela a été de réfléchir de façon obsédante à la question : comment la biomasse ayant donné le charbon s'est-elle formée alors que l'homme mettra encore 300 millions d'années à apparaître ? Donc bien entendu sans travail du sol, sans engrais, sans fumier, sans... Tout seul quoi !
Même démarche intellectuelle pour ma part (mais beaucoup moins scientifique !) :
- une forêt est pérenne quelles que soient les conditions atmosphériques ;
- une friche devient de plus en plus dense, quelles que soient les conditions atmosphériques ;
- une prairie sauvage se maintient, etc...
- si l'homme venait à disparaître, la terre redeviendrait "originelle", c'est-à-dire verte et bleue sur toute sa surface.
- ...
Conclusion : cela marche "tout seul" et ... sans aucun arrosage ! Donc...
- dans les bois, les feuilles et le bois recréent le sol ;
- sur la prairie poussent des plantes différentes de celles des bois.
- - poussées librement, cela devient un mélange de foin et de plantes vertes ;
- sous l'herbe, la terre est très noire et absorbe l'eau à une vitesse incroyable (je le constate chaque année lors d'inondations dans la prairie voisine, inondations qui sont absorbées en une heure grand max). Donc : sol très absorbant "sans aucun travail".
C'est ainsi que j'ai pensé entasser des herbes fauchées quand elles étaient hautes (pour en avoir plus).
Pour qu'elles se "compostent" sans chauffer et pour faire germer les graines, je les trempais 24 heures. Ensuite, je les entassais.
En marchant dessus, je réduisais le volume de la pile.
Au bout de deux semaines, retournement à la fourche légère, secouage et réempilage "sans tasser" puis nouveau retournement au bout d'une semaine puis tous les 3 jours. Quand le tas est noir, étendre la masse en fine couche sur le sol, tasser avec le dos de la fourche et laisser sécher puis décomposer. L'aspect n'est vraiment pas terrible, mais au printemps suivant, sous les restes, la terre est devenue formidable.
Plus tard, j'ai fait de même, mais sans marcher sur le tas. Résultat "quasi" identique, sauf... qu'il y avait moins d'anéciques sous ce tas beaucoup plus poreux à l'air.
En d'autres termes, j'ai réalisé que le mélange d'herbes en tous genres de mes fauches tardives (que j'appelle "foin") était une aubaine pour des sols de plaine (argile, chez moi). C'est là que nos observations se rejoignaient sur le foin et ton système m'a apporté réponse comme une explosion : «Bon sang ! Mais c'est bien sûr ! EN COUCHE PERMANENTE !».
En effet, chez moi, beaucoup de graines repoussaient (surtout orties, pissenlits, grande oseille) dès que je ratissais pour mettre en culture.
Evidemment, comme toi, j'aurais dû/pu réfléchir puisque je connaissais déjà le principe de "couverture occultante et nourricière" de la paille en couche épaisse (mis en application ma première année de permaculture, puis remplacée par le BRF).
Mais bon... je n'avais jamais imaginé acheter des ballots de foin et n'avais que ma maigre production de fauches tardives pour traiter "ce que je pouvais" annuellement : max 25m² en couche de 5cm.
Donc, j'ai exploité ma trouvaille pour autre chose : "récupérer" mes sols improductifs.
Puisque le foin me donnait une très belle terre ET que beaucoup de graines germaient, j'ai mis cela à profit pour rattrapper les dégâts que j'avais créés durant 20 ans, dégâts qui ont conduit à une improductivité du sol sur une grande surface de ma propriété (sapinière d'épicéas).
Mais je l'ai fait différemment après quelques essais :
- - d'abord recouvrir le sol de fins branchages (max ø 2cm) fraîchement coupés et NON broyés.
- marcher fréquemment dessus tout au long de la saison, sauf quand le sol est mouillé (pour ne pas les enterrer). Tout va se biser petit à petit, au fur et à mesure de leur sécheresse et décomposition (comme dans un bois) → ramène beaucoup d'insectes en tous genres.
- En automne, épandage direct du foin trempé ou, éventuellement, tel que traité ci-dessus.
Pour les arbustes et basses tiges : no problem, mais je mélange la terre de dessous avec du "vrai" compost si elle n'a pas encore été "agradée" par les racines des plantes de surface !
Un ami a procédé de même chez lui (pour lancer un potager sur terre argileuse) et il est enchanté.
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- Julienmos
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue
j'aurais dû m'en douter, que c'était dur une coquille de noix... celle dont je me sers à la pêche l'est aussi (c'est de l'alu)
sinon... une question peut-être ?
puisque tu as l'expérience de quelques années déja de couverture en foin d'une part (potager) et de BRF d'autre part (framboisiers fraises ...), peux-tu voir une grande différence de texture, couleur, porosité ou que sais-je... du sol sous ces couvertures ? (peut-être l'as-tu déja montré dans l'une ou l'autre vidéo, m'en souviens plus)
sinon... une question peut-être ?
puisque tu as l'expérience de quelques années déja de couverture en foin d'une part (potager) et de BRF d'autre part (framboisiers fraises ...), peux-tu voir une grande différence de texture, couleur, porosité ou que sais-je... du sol sous ces couvertures ? (peut-être l'as-tu déja montré dans l'une ou l'autre vidéo, m'en souviens plus)
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue
@papyrazzi
Merci pour ce beau témoignage.
En particulier, ce que tu obtiens avec des sols argileux est intéressant. C'est une question qui revient tout le temps, et je n'ai que ma conviction pour encourager les gens (qui n'y croient guère !). Je vais pouvoir être plus affirmatif !
Je pense que tu peux encore "simplifier" et en faire encore bien moins, en ayant des résultats à peu près identiques... Selon le principe que tu édictes toi-même : cela marche sans l'homme.
Je pourrais nuancer un ou deux de tes propos : une prairie ne reste pas prairie, preuve que ce n'est pas un système en "équilibre", sauf à admettre les ruminants (tondeuses à 4 pattes) et l'homme comme partie prenante du système.
Sous nos climats, le "système" naturel en équilibre est une forêt dite "climacique", celle qui correspond à un équilibre sol-climat-plantes (mélange de feuillus ; ce serait une "forêt-bordel", comparé à nos forêts "cultivées" ; les arbres les pus vieux s'effondrent, ouvrent un espace pour des graminées, ronces, arbustes puis des arbres dominent à nouveau, cela s'effondre ailleurs... Pour résumer... Une telle forêt n'est pas un poumon, contrairement à une idiotie très largement répandur et paratgée ; elle est en équilibre, donc absorbe autant de CO² qu'elle n'en relâche...
@julienmos
J'ai annoncé à la fin d'une de mes vidéos avoir l'intention de me pencher sur mon sol et creuser / filmer...
Mais pour affirmer quelque chose, il faudrait analyser. Ce n'est pas parce que c'est plus noir que c'est plus fertile. Certains sols noirs sont même noirs parce que les cycles de la matière organique sont bloqués : par exemple les sols très humides des bas-fonds le long de rivières. Ce la peut donc être un piège !
Merci pour ce beau témoignage.
En particulier, ce que tu obtiens avec des sols argileux est intéressant. C'est une question qui revient tout le temps, et je n'ai que ma conviction pour encourager les gens (qui n'y croient guère !). Je vais pouvoir être plus affirmatif !
Je pense que tu peux encore "simplifier" et en faire encore bien moins, en ayant des résultats à peu près identiques... Selon le principe que tu édictes toi-même : cela marche sans l'homme.
Je pourrais nuancer un ou deux de tes propos : une prairie ne reste pas prairie, preuve que ce n'est pas un système en "équilibre", sauf à admettre les ruminants (tondeuses à 4 pattes) et l'homme comme partie prenante du système.
Sous nos climats, le "système" naturel en équilibre est une forêt dite "climacique", celle qui correspond à un équilibre sol-climat-plantes (mélange de feuillus ; ce serait une "forêt-bordel", comparé à nos forêts "cultivées" ; les arbres les pus vieux s'effondrent, ouvrent un espace pour des graminées, ronces, arbustes puis des arbres dominent à nouveau, cela s'effondre ailleurs... Pour résumer... Une telle forêt n'est pas un poumon, contrairement à une idiotie très largement répandur et paratgée ; elle est en équilibre, donc absorbe autant de CO² qu'elle n'en relâche...
@julienmos
J'ai annoncé à la fin d'une de mes vidéos avoir l'intention de me pencher sur mon sol et creuser / filmer...
Mais pour affirmer quelque chose, il faudrait analyser. Ce n'est pas parce que c'est plus noir que c'est plus fertile. Certains sols noirs sont même noirs parce que les cycles de la matière organique sont bloqués : par exemple les sols très humides des bas-fonds le long de rivières. Ce la peut donc être un piège !
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue
Bonjour Didier,
Je viens de finir de préparer ma 2ème ligne de mon potager :
- Ligne 1 : petit bois (maxi 2 cm) avec foin au dessus que je complèterai plus tard.
- ligne 2 : déchet de tontes, feuilles et foin.
Je mets depuis quelques temps sur le foin des déchets organique (épluchures, champignons abimés...)
Je vous tiens au courant de l'avancée...
Je viens de finir de préparer ma 2ème ligne de mon potager :
- Ligne 1 : petit bois (maxi 2 cm) avec foin au dessus que je complèterai plus tard.
- ligne 2 : déchet de tontes, feuilles et foin.
Je mets depuis quelques temps sur le foin des déchets organique (épluchures, champignons abimés...)
Je vous tiens au courant de l'avancée...
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- Julienmos
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue
Did67 a écrit :Mais pour affirmer quelque chose, il faudrait analyser. Ce n'est pas parce que c'est plus noir que c'est plus fertile. Certains sols noirs sont même noirs parce que les cycles de la matière organique sont bloqués : par exemple les sols très humides des bas-fonds le long de rivières. Ce la peut donc être un piège !
ben tiens, justement (comme je traîne fréquemment le long des rivières) j'ai bien souvent eu envie de me remplir des sacs de cette belle terre (taupinières) très foncée et fine que je prenais pour un terreau idéal pour semer, repiquer , mélanger à ma terre argileuse dans le but de l'améliorer... donc merci pour ta mise en garde !
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue
Ce sont des sols "hydromorphes" (dont la genèse a été "dirigée" par un excès d'eau), avec des matières organiques assez "bloquées"...
Si tu ramènes cela, il n'y a pas de mal. Simplement, c'est 5, peut-être 7 ou 8 % de matière organique, le reste étant la fraction minérale (sables, limons, argiles)... Une fois mis dans de bonnes conditions, cette matière organique va pouvoir être remobilisée, retravaillée par les organismes... Mais sauf à ramener des tonnes, c'est pisser dans un violon. Avec un ballot de foin tu apporteras la même chose - et ce sera beaucoup, beaucoup plus léger, je pense !
[Cela illustre bien comment quand on n'a pas les connaissances utiles, on peut se laisser tromper par une situation...]
Il existe des terres noires considérées comme les "meilleurs sols du monde", les tchernozem d'Ukraine (terres à blé d'Ukraine). Là, c'est le froid qui freine les bactéries, et a conduit, au fil du temps, à ce que la matière organique s'accumule sur des mètres. Si on cultive, on peut aujourd'hui "minéraliser" ce vieux stock, ne pratiquant une agriculture minière (on consomme un vieux stock de fertilité)... Mais il faut bien voir qu'on a cette richesse en matière organique sur un, deux ou trois mètres !
[Pour moi, les meilleurs sols du monde sont nos loess alsaciens, qui sont des limons éoliens, "importés" de Chine par les vents qui balayaient le globe à la fin de la dernière glaciation ; l'agronome en moi a mal chaque fois qu'on les mutile sous le macadam de nos autoroutes, nos usines, nos centres commerciaux...]
Si tu ramènes cela, il n'y a pas de mal. Simplement, c'est 5, peut-être 7 ou 8 % de matière organique, le reste étant la fraction minérale (sables, limons, argiles)... Une fois mis dans de bonnes conditions, cette matière organique va pouvoir être remobilisée, retravaillée par les organismes... Mais sauf à ramener des tonnes, c'est pisser dans un violon. Avec un ballot de foin tu apporteras la même chose - et ce sera beaucoup, beaucoup plus léger, je pense !
[Cela illustre bien comment quand on n'a pas les connaissances utiles, on peut se laisser tromper par une situation...]
Il existe des terres noires considérées comme les "meilleurs sols du monde", les tchernozem d'Ukraine (terres à blé d'Ukraine). Là, c'est le froid qui freine les bactéries, et a conduit, au fil du temps, à ce que la matière organique s'accumule sur des mètres. Si on cultive, on peut aujourd'hui "minéraliser" ce vieux stock, ne pratiquant une agriculture minière (on consomme un vieux stock de fertilité)... Mais il faut bien voir qu'on a cette richesse en matière organique sur un, deux ou trois mètres !
[Pour moi, les meilleurs sols du monde sont nos loess alsaciens, qui sont des limons éoliens, "importés" de Chine par les vents qui balayaient le globe à la fin de la dernière glaciation ; l'agronome en moi a mal chaque fois qu'on les mutile sous le macadam de nos autoroutes, nos usines, nos centres commerciaux...]
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue
Julienmos a écrit :ben tiens, justement (comme je traîne fréquemment le long des rivières) j'ai bien souvent eu envie de me remplir des sacs de cette belle terre (taupinières) très foncée et fine...
Tu certifies donc que je ne raconte pas que des conneries !
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue
Bonsoir à tous, et bien sûr en premier lieu à Didier.
Je suis ce fil depuis quelques mois et j'ai bien entendu remonté depuis le début, aujourd'hui je me décide à y participer à mon humble mesure.
Tout d'abord je voudrais saluer la "performance" de Didier, sa capacité à expliquer, à démontrer et enfin à montrer " pour de vrai" par les vidéos,ce qui marche mais aussi ce qui ne marche pas ou moins bien selon les années. C'est assez bluffant, il faut juste avoir compris ( ce que certains ne semblent pas avoir fait) que ça s'applique au jardinage, pas au maraichage ni aux grandes cultures, même si certains principes restent valables. Faut pas confondre faire des beaux légumes ( et se faire plaisir!) pour soi et son entourage et en vivre commercialement. Bref, je pense avoir beaucoup appris et compris, merci Didier!
Pour ma part, je suis un peu débutant, avec environ 3 ans "d'expérience(s)", sur environ 50m2 réellement cultivés. Pas très compliqué ni exténuant, même en désherbage.Mais l'horizon de la retraite approchant, j'ai l'intention de m'étendre, et là la "phénocultureTM" peut vraiment m'interesser, car ce sera sur une prairie, malheureusement mal ensoleillée car "petite" et entourée de grands arbres, l'épisode des tomates à l'ombre des framboisiers m'a fait pas mal réfléchir!
Mais les gênes sont là, car bien avant de découvrir ce site j'avais largement utilisé le paillage de foin assez important, mais pas permanent.
Je m'explique, j'aime bien et j'ai adopté le principe de "planche permanente" d'une largeur de 75/80cm avec un passe-pieds de 40-50cm tel que décrit par Jean-Martin Fortier que je suppose je n'ai pas à présenter. Bien sûr pas pour toutes les raisons qu'il présente (c'est un professionnel qui doit en vivre et qui utilise des outils aux dimensions quasi normalisées), mais pour certaines d'entre elles, notamment le confort de travail (eh oui, un peu paresseux....).
Et donc le paillage passe en fonction de la saison, du développement des légumes, de la planche au passe-pieds et du passe-pieds à la planche en fonction de ce qui se passe sur la planche.
Mais pour une extension future, pourquoi pas la "phénoculture TM"?
Juste une question à Didier: j'ai bien compris que "tu" ( je peux?) n'avais pas fait d'analyse de sol. C'est bien dommage, mais je comprends, en plus il faudrait en faire régulièrement pour voir l'évolution. Par contre, as-tu constaté des évolutions notables de pH ( je pense me rappeler que tu en fais avec un petit Kit dispo en jardinerie que j'utilise aussi).
Cordialement.
Je suis ce fil depuis quelques mois et j'ai bien entendu remonté depuis le début, aujourd'hui je me décide à y participer à mon humble mesure.
Tout d'abord je voudrais saluer la "performance" de Didier, sa capacité à expliquer, à démontrer et enfin à montrer " pour de vrai" par les vidéos,ce qui marche mais aussi ce qui ne marche pas ou moins bien selon les années. C'est assez bluffant, il faut juste avoir compris ( ce que certains ne semblent pas avoir fait) que ça s'applique au jardinage, pas au maraichage ni aux grandes cultures, même si certains principes restent valables. Faut pas confondre faire des beaux légumes ( et se faire plaisir!) pour soi et son entourage et en vivre commercialement. Bref, je pense avoir beaucoup appris et compris, merci Didier!
Pour ma part, je suis un peu débutant, avec environ 3 ans "d'expérience(s)", sur environ 50m2 réellement cultivés. Pas très compliqué ni exténuant, même en désherbage.Mais l'horizon de la retraite approchant, j'ai l'intention de m'étendre, et là la "phénocultureTM" peut vraiment m'interesser, car ce sera sur une prairie, malheureusement mal ensoleillée car "petite" et entourée de grands arbres, l'épisode des tomates à l'ombre des framboisiers m'a fait pas mal réfléchir!
Mais les gênes sont là, car bien avant de découvrir ce site j'avais largement utilisé le paillage de foin assez important, mais pas permanent.
Je m'explique, j'aime bien et j'ai adopté le principe de "planche permanente" d'une largeur de 75/80cm avec un passe-pieds de 40-50cm tel que décrit par Jean-Martin Fortier que je suppose je n'ai pas à présenter. Bien sûr pas pour toutes les raisons qu'il présente (c'est un professionnel qui doit en vivre et qui utilise des outils aux dimensions quasi normalisées), mais pour certaines d'entre elles, notamment le confort de travail (eh oui, un peu paresseux....).
Et donc le paillage passe en fonction de la saison, du développement des légumes, de la planche au passe-pieds et du passe-pieds à la planche en fonction de ce qui se passe sur la planche.
Mais pour une extension future, pourquoi pas la "phénoculture TM"?
Juste une question à Didier: j'ai bien compris que "tu" ( je peux?) n'avais pas fait d'analyse de sol. C'est bien dommage, mais je comprends, en plus il faudrait en faire régulièrement pour voir l'évolution. Par contre, as-tu constaté des évolutions notables de pH ( je pense me rappeler que tu en fais avec un petit Kit dispo en jardinerie que j'utilise aussi).
Cordialement.
Dernière édition par sicetaitsimple le 31/10/16, 19:51, édité 1 fois.
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue
Julienmos a écrit :A Did67,
...
puisque tu as l'expérience de quelques années déja de couverture en foin d'une part (potager) et de BRF d'autre part (framboisiers fraises ...), peux-tu voir une grande différence de texture, couleur, porosité ou que sais-je... du sol sous ces couvertures ? (peut-être l'as-tu déja montré dans l'une ou l'autre vidéo, m'en souviens plus)
Pour mon sol argileux :
- la paille rend le sol plus meuble en surface, mais il reste dense et collant sur l'épaisseur.
- le BRF rend le sol plus grumeleux que la paille, mais il reste dense (quoique moins qu'avec la paille). Les morceaux de bois non encore complètement digérés donne cette structure très particulière.
Le foin, comme je l'ai utilisé, rend le sol beaucoup beaucoup plus "léger" et plus en profondeur. Très meuble et très léger. Plus qu'avec une moulinette, mais cela reste surfacique (10 cm)
Le foin et le bois foulé (donc certainement avec du BRF) rend mon sol et meuble et léger ET grumeleux.
Dans tous les cas, la terre devient bien noire, mais beaucoup plus noire avec le foin.
Un compost à chaud, "bien réalisé", utilisé mi-mûr en épandage donne également une très belle terre. Mais plus brune que le résultat avec le foin. Logique puisque, s'il est bien réalisé, il comporte une forte masse de ligneux.
Le plus beau des composts (compost à chaud de "broussailles et bois raméaux") donne un équivalent du foin au point de vue légèreté, mais une structure se rapprochant du café moulu (structure qui reste telle quelle dans le temps, même mouillée !). Cependant, la couleur est brun chocolat, comme le café sec après utilisation. Ceci est logique, car ce compost n'est réalisé qu'avec du ligneux et donne un résultat quasi totalement humifère. Apparition très rapide de champignons et structure d'aspect physique très stable dans le temps (ne "fond" pas). Il s'utilise en épandage épais et tout y pousse. A mes yeux, il constitue le Graal, auquel je vais comparer la couverture permanente de foin.
Hélas, faire ce compost est un travail titanesque pour une personne seule, même fortement membrée comme je le suis. De plus, cela demande de grandes ressources en quantités et variétés de broussailles et rameaux jeunes qu'il faut encore réduire en petites sections ! Il faut au moins 3m³ après "broyage et tassement intensif" (soit +/- 15m³ à la base !) pour produire un produit fini de 0,7m³ permettant une couverture de 100m² de terrain !!!
Je vais essayer de penser à faire des photos comparatives.
Si la couverture de foin + BRF peut m'éviter ce lourd travail et me donner un résultat approchant, j'irai donner une grosse baise sur le front de Did67 !
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