Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue

Agriculture et sols. Pollution, contrôles, dépollution des sols, humus et nouvelles techniques agricoles.
jardin maraicher
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par jardin maraicher » 01/11/16, 17:38

Bonjour à tous et surtout merci !
Si cela peut vous intéresser cela date de 1915 ! http://hippotese.free.fr/blogdocs5/Methode-de-culture-Jean.pdf
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Did67
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Did67 » 01/11/16, 17:47

Tout à fait étonnant. Bon, c'est une sorte de TCS (Technique Culturale Simplifiée)... Une lecture historique pour cet hiver...
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Julienmos
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Julienmos » 01/11/16, 18:16

Did67 a écrit :3) si le compostage est fait en dehors de la partie cultivée, on transfert un produit "stabilisé", qui n’emprunte plus rien ; d'où tout le discours des livres "bio classiques" sur le "compost bien mûr" (lui n'emprunte plus rien, et apporte au contraire les autres éléments concentrés par le départ du C dans l'air) - il reste que l'essentiel, l'énergie, est partie !


et ce compost mûr ce serait, je crois, un "aliment" vite assimilable par les plantes (vite minéralisé) ?

mais qui ne contribue pas à la formation d' un humus stable, c'est ça ? (aïe je sens que je vais me faire taper sur les doigts pour avoir encore dit une c... rie) :cheesy:
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Julienmos » 01/11/16, 18:27

Did67 a écrit :
Julienmos a écrit :
Les anéciques sont extrêmement puissants ! C'est un "système hydraulique" : il se glisse dans une fente, un trou, puis mettent la pression ! Ce sont les êtres parmi les plus riches en protéines (certains pensent en faire l'élevage pour faire des faux-steacks). Mais pour cela il faut bien les nourrir !

justement j'avais dit dernièrement mon étonnement de voir de gros turricules à la surface de ma parcelle recouverte de 10 à 15 cm de bois broyé... donc à la surface de ce broyat.

Que je sache les anéciques ne mangent pas ce bois non encore décomposé?

se pourrait-il qu'ils se nourrissent de filaments des champignons qui décomposent ce bois ?

ou alors l'herbe de la prairie, en décomposition sous la couche de bois...
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Did67 » 01/11/16, 18:43

Julienmos a écrit :
et ce compost mûr ce serait, je crois, un "aliment" vite assimilable par les plantes (vite minéralisé) ?

mais qui ne contribue pas à la formation d' un humus stable, c'est ça ? (aïe je sens que je vais me faire taper sur les doigts pour avoir encore dit une c... rie) :cheesy:


En gros, c'est moit / moit

- une moitié de substances humiques ou "pré-humiques" ; donc ce qui a déjà été humifié par le travail des organismes (champignons surtout) en tas, ou va subir l'humification car le travail a été déjà commencé (substances pré-humiques). Le tout va donc devenir des substances humiques, c'est-à-dire "quelques chose", un composant du sol, un "colloïde" très stable, qui se minéralise à raison de 1 ou 2 % par an seulement ! C'est une synthèse à partir des éléments intermédiaires issus de la décomposition des celluloses et lignines... C'est un peu comme si la nature commençait à "démonter" et puis se rend compte qu'il y a là encore des briques très utiles, alors elle reconstruit... Ce que font les populations pauvres suite à un séisme ou une guerre n'importe où dans le onde : finir de détruire tout en reconstruisant...

- une moitié de substances organiques plus ou moins décomposées, non utilisables, une sorte de 'gravats", qui vont se minéraliser très vite ; c'est de ce point de vue que le compost est un "engrais organique" à action progressive.

Tout ce compost mûr est "imbibé" des éléments minéraux qui ont déjà été libéré par la minéralisation des substances les plus "rapides", dont les organismes ont tiré leur énergie... Donc là aussi, retour des minéraux, donc pouvoir fertilisant.

Toujours garder à l’esprit que dès qu'il y a décomposition / pourriture / moisissures, des organismes vivent et se développent ; ce n'est pas spontané ; ce sont des "hétérotrophes" et ils trouvent donc l'énergie en démantibulant de la matière organique ; ils forment des "substances de plus en plus petites", jusqu'à finir (c'est les bactéries qui vont au bout, jusqu'aux nitrates) par ne laisser que le résidu ultime, les sels minéraux, comme la combustion laisse les cendres [dans la combustion, l'azote dégage en NOx] !

Tout cela se passe ne même temps, et s’entremêle... Un jour, j'ai écrit que tout cela est tellement complexe qu'on a du mal à suivre dans nos petites têtes !
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Did67 » 01/11/16, 18:50

Julienmos a écrit :
Que je sache les anéciques ne mangent pas ce bois non encore décomposé?

se pourrait-il qu'ils se nourrissent de filaments des champignons qui décomposent ce bois ?

ou alors l'herbe de la prairie, en décomposition sous la couche de bois...


Les vers, à ma connaissance (mais il faut que je relise Bouché dans le texte en détail !), ne digèrent pas le bois. Ils digèrent d'ailleurs très peu. Ils mixent et ingèrent un mélange de terre, de bactéries et de champignons, de matière organique en voie de décomposition. Et ce sont les bactéries qui digèrent la cellulose surtout, et restituent une partie des produits aux vers.

[les ruminants font la même chose ; s'ils se nourrissent si bien d'herbes, c'est parce qu'ils ont une panse, dans laquelle les bactéries décomposent la cellulose ; ils régurgitent alors ce mélange, le mâche, et l'avalent à nouveau pour l'envoyer dans les autres poches de leur estomac ; le ver, lui, ré-ingurgite ses turricules, pour mieux en tirer l'énergie... La vache est juste un peu plus perfectionnée ! A noter : la vache du Masaï est un remarquable collecteur d'herbes sèches, dont le Masaï ne pourrait se nourri ; il se nourrit donc du lait, du sang et de la viande de la vache... Un Masaï végétarien serait comme un cycliste sans pédales...]

Je reviens à tes vers : c'est surtout l'herbe en voie de décomposition qui les "booste" !
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Ahmed
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Ahmed » 01/11/16, 19:39

Mixieer56, tu écris:
...peut-on utiliser du BRF autour des arbres fruitiers ? Au pied, autour des racines ?
Et dans quelles proportions, à quelle périodes?

Bien sûr! C'est une application de type "forestier" qui convient particulièrement aux arbres fruitiers. L'épandage doit se faire au minimum sur toute le surface de la rhisosphère, c'est-à-dire un peu au-delà de l'aplomb de la périphérie des branches; la couverture doit être permanente et plus épaisse que dans le cas des légumes, une dizaine de centimètres environ. Le point important est de ménager une petite zone sans BRF autour du collet (le pied de l'arbre, à la jonction d'avec le sol): le broyat ne doit pas toucher cette partie de l'arbre.
à quelle périodes?

Dès que l'on peut disposer de broyat! :wink:
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Did67 » 01/11/16, 21:01

Ah tiens, j'avais zappé cette question !

Mais j'aurais répondu pareil, grosso modo.
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par sicetaitsimple » 01/11/16, 21:33

Bonsoir Didier, soutenir la conversation sur ce blog est visiblement un job à plein temps ( y compris les WE et jours fériés!), je comprends que tu souhaites étendre d'une façon ou d'une autre ce réseau pour qu'il soit plus résilient!

Je pense que "tu" (je me permets) n'as pas aperçu mon message "d'arrivant " , posté le 31/10 à 19h43.

Au delà de mes félicitations pour toutes tes contributions, notamment par les vidéos, et de quelques phrases sur où j'en suis et mes envies de passer en "phénoculture TM" à l'occasion d'une extension prochaine, je t'y posais une question, est-ce que tu avais constaté (sur les parcelles traitées les plus anciennes bien entendu) une évolution significative de pH? ( sachant que tu avais cité dans le long historique de ce fil un kit de mesure très simple que j'ai moi-même utilisé).

Et question subsidiaire, même si tu as peut-être donné déjà la réponse: sur tes 500m2 ( cultivés ou incluant les allées?), combien mets-tu au bout du compte de foin. J'ai cru apercevoir 4 bottes sur une vidéo récente, mais est-ce la totalité? C'est juste pour me faire une idée, il traîne sur internet des valeurs parfois bizarres ( Francois Mulet avec ses 250t/ha en dose initiale me paraissant hors norme).

En attente de ta réponse, et bien entendu disposé à contribuer d'une façon ou d'une autre à ton initiative pour faire vivre un réseau d'échange.
Cordialement.
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Did67
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Did67 » 01/11/16, 21:52

1) Malgré ma présence attentive, il m'arrive donc de toute évidence de zapper l'une ou l'autre question !

2) Je n'ai tout simplement pas mesuré mon pH. J'ai fait une fois le test avec le kit en question, pour me situer.

Cela reste donc une conviction non étayée par des mesures : cela ne peut que s'arranger, tendre vers la neutralité / légère acidité...

3) Cela reste un de mes rêves - que je ne m'autorise pas pour l'instant, question budget ; l'an dernier, je me suis payé le Nikon pour filmer ; cette année, j'attends une canne à planter du père Noël - que de pouvoir suivre une cohorte de paramètres dans mes sols : taux de matière organique, porosité, pH, principaux éléments...

4) J'utilise 5 à 6 rouleaux par an, qui font de l'ordre de 200 / 250 kg chacun

5) Je n'ai pas la même approche que François Mulet, qui fait du maraichage commercial. Un autre système, avec d'autres contraintes et... d'autres moyens !

Dans ses vidéos, j'ai aussi repéré quelques "incohérences", disons que dans ses impros, il lui arrive de déraper.

Mais les 250 tonnes / ha, il parle de matière fraiche.

1 rouleau de 250 kg / 100 m² = 100 rouleau de 250 kg par ha = 25 000 kg = 25 tonnes / ha. Mais d'une matière organique de qualité. Et en partant d'un sol vivant.

Lui, il parle de "retaper" un sol mort et y va avec les moyens considérable (250 tonnes de matière / incorporation de surface). Et des matières plus "lentes" : BRF, pailles, compost... Ce n'est pas choquant pour moi, surtout qu'il n'y a pas de maxi...
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