C'est effectivement ce que pense un archéologue du CNRS, cette méthode de stockage était semble-t-il fréquente à l'époque (gauloise, antiquité, ?...) comme l'explique le site de ton lien :
"Mais revenons sur ce qu'étaient les silos à grains de l'antiquité. Il s'agissait souvent de trous creusés à même le sol dans lesquels étaient entreposés des quantités de céréales pour les conserver. Fermées, ces réserves étaient protégées. En effet, une fermentation des grains produisait une atmosphère qui permettait de les conserver. Sur les côtés de la réserve en contact avec la terre, une couche de de moisissure se formait qui était un repoussoir pour les insectes qui ne pouvaient la traverser."D'autres archéologues ont aussi avancé les hypothèses suivantes :
- cache dans laquelle plusieurs personnes pouvaient se réfugier quand leur territoire était attaqué, notamment lors des nombreuses guerres de religion locales
- accès à un sous-terrain : il faudrait creuser pour voir si une galerie part de cette grotte...
Pour les photos, les premières sont des fragments de grandes jarres romaines, appelées (des) Dolium ou (un) Dolia.
Les suivantes sont des morceaux de poteries datant de l'an 1000 environ. Quant à l'os, probablement de mouton (*), il faudrait de le faire analyser pour confirmer. Cet os est aussi apparu suite à l'éboulement du talus, et il était conservé sous 3 mètres de terre avec les poteries grises moyenâgeuses.
C'est intéressant de constater que sur un même lieu on trouve des vestiges de différentes époques qui se sont succédées, les unes venant "recouvrir" les autres au fil du temps, les plus anciens vestiges étant enfouis au plus profond dans le sol.
(Je me suis souvent demandé si il existait un moyen technique pour cartographier les sous-sols afin d'avoir une représentation en 3D permettant de visualiser le contenu archéologique sous nos pieds : on arrive bien à localiser des poches de pétroles et de gaz de schistes ... mais, certes, pour ces derniers, leur localisation permet de lancer une industrialisation financièrement juteuse de leur récupération, ce qui n'est pas la même chose avec l'archéologie qui ne rapporte qu'une richesse culturelle !)
(*) Encore une anecdote amusante : ces découvertes archéologiques récentes ont déclenché une série de venues d'archéologues venus faire les premières constations de surface. Une synthèse de leurs travaux a été présenté en septembre dernier lors d'une conférence locale, et l'archéologue dépêché par le cnrs expliquait qu'il trouvait souvent des restes d'animaux conservés permettant de mieux connaitre les habitudes alimentaires anciennes : os, dents,... et excréments !
et au cnrs il y a justement des scientifiques spécialisés dans l'analyse des excréments (anciens) d'animaux.
A l'occasion d'une fouille, les archéologues ont trouvé une sorte de grosse bouse conservée dans le sol, délicatement prélevée puis envoyée au service ad-hoc du cnrs pour connaitre l'origine animalière de cette bouse... et contre toute attente, il s'agissait d'une pâte à pain tombée au sol puis conservée en l'état pendant plus de 1000 ans !
