Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue

[Did67]

Le "besoin" de froid est très variable... J'ai un capitule d'oignons que j'ai laissé tomber à terre lors de la récolte fin septembre ou début octobre et les plants ont poussé comme des poils sur un chat ! D'un autre coté, sans doute ces oignons sont moins sensibles au froid et peuvent survivre. Je n'ai pas de "tableau" de ces besoins...

Ce qu'il y a de sûr, c'est que si vous voulez être sûr de la germination, vous mettez vos graines au bas du frigo (la réserve mondiale de semences, au Svalbard, Spitzberg, est un gigantesque congélateur entre - 20 et - 30°).

Les garder au chaud est une très mauvaise idée pour 2 raisons :

- leur longévité est réduite ; la vie est moins ralentie ; le stock d'énergie s'épuise plus vite...

- si besoin de froid il y a, il n'est pas sûr qu'il ait été satisfait si on garde les graines "au chaud"...

[Did67]

Il faut laisser de l'aération ou pas pour maitriser l'humidité, moisissure....?

Dans notre cas, par défaut, c'est un tonnelet en plastique. Le sable était la terre sableuse que nous avions déterrée. "Juste humide" : si trop humide, cela risque de pourrir ; si complètement sec, les légumes vont se ratatiner et se dessécher...

[sicetaitsimple]

- la patience est une vertu voisine de la paresse : la première réponse est donc de cultiver la patience ; au premier soleil, sortir le transat, une bière et un bon bouquin quand les voisins s'agitent ; surtout ne pas suivre les magasins, qui bientôt vendront les jeunes plants juste après Noël, pour être les premiers ! Résister aux pressions ("tu vois, le voisin a déjà fait ceci.."). Résister aux tentations (il est vrai que cela fait envie ; la pratique du forçage n'est pas tombée du ciel !)...

D'accord sur le fond, il ne faut en général pas se précipiter. Mais nous avons malgré tout l'envie de voir pousser et commencer à déguster des légumes le plus tôt possible, de ce point de vue ta technique présente un léger désavantage , même si elle est globalement très performante sur l'année.

Ce que je fais, c'est après un paillage très conséquent à l'automne, découvrir certaines planches ( permanentes dans mon cas) au fur et à mesure que la saison avance pour qu'elles se réchauffent, planter ou semer, et ensuite recouvrir à nouveau autour des plantes quand ça commence à pousser. Le paillage présent navigue entre les passe-pieds et les planches en fonction des besoins, ce n'est vraiment pas fatiguant (un coup de rateau pour découvrir la planche et quelques mouvements de mains pour repailler), des appoints divers et variés en fonction des besoins et de ce qui est disponible ( tontes, fauches des talus,...)

Je pense avoir à peu près tous les avantages de ta technique (aggradation, fertilisation,protection physique du sol, gestion de l'eau, non travail du sol à la plantation), à l'exception certes notable de la lutte contre les adventices qui profitent bien évidemment du moment de "non-couverture" pour se développer. Un sarclage avant de repailler limite bien les choses pour le reste de la croissance de la plante concernée..

Ceci dit, je suis "débutant" (trois ans d'expérience) et je n'utilise pour l'instant ni serre, ni mini-tunnel, ni voile....J'imagine que ça doit pouvoir beaucoup aider, mais étant en général absent la semaine, ce n'est pas gérable pour couvrir, découvrir, aérer,....

Juste surpris que visiblement tu n'utilises pas ces éléments, même à petite dose?

[Ahmed]

Tu as raison: à partir d'un mode global de fonctionnement ou d'une grille explicative "jardinatoire" (si tu préfères) dont la cohérence est bien intégrée, il est tout à fait possible d'apporter des variantes en fonction de ses objectifs, de ses possibilités ou de son terrain; chacun doit apprécier, lucidement, quels compromis il est près à consentir en vue de tel ou tel résultat...

[sicetaitsimple]

Tu as raison: à partir d'un mode global de fonctionnement ou d'une grille explicative "jardinatoire" (si tu préfères) dont la cohérence est bien intégrée, il est tout à fait possible d'apporter des variantes en fonction de ses objectifs, de ses possibilités ou de son terrain; chacun doit apprécier, lucidement, quels compromis il est près à consentir en vue de tel ou tel résultat...

Merci Ahmed pour tes encouragements, mais décidément ta "signature" " ne croyez surtout pas ce que je vous dis" est très perturbante!

[Did67]

"A chacun son Potager du Paresseux", telle est l'intro de ma présentation... Cela doit bien évidemment tenir des "contraintes naturelles" (sol , climat, exposition...). Mais tout aussi évidemment des "envies". Ou des "arbitrages"... Et du niveau d'exigence : allergie totale aux adventices, tolérance, voire usage des adventices...

J'ai, depuis le printemps dernier, deux "couches" pour préparer les plants un peu plus tôt, avec des cadres de verre et un morceau d' "isolant mince" que je peux dérouler dessus pour bloquer les rayonnements... C'est tout de la récup... C'est déjà un énorme progrès ! Car cela coûte cher d'acheter les plants !

Loin de moi de nier le fait que l'envie d'avoir des légumes frais existe. Mais face à la frustration, il y a plusieurs réponses possibles. Donc celle de cultiver un peu la patience. ET quelques astuces techniques. Celle que tu évoques. Pour ma part, travaillant très peu, je sème des "kms" de salade par ex (3 ou 4 rangées de 9 à 10 m). IL faut tout de même "sillonner", ce qui n'est pas rien ! Dès quelques semaines, je commence à démarier et j'ai alors une production suffisante de "mesclun"... Un petit bol de salade tous les jours, sans nuire à la production future. Si tu as 1 m², tu fais ça une ou deux fois. Moi, une fois parti, c'est continue. J'en repique aussi... Et puis je finis par être débordé quand les salades pommes. Toujours des mélanges de variétés, car il y a des différences dans la résistance à la montée en graines...

Je rêve d'une serre, mais ai connu quelques difficultés d'arbitrages financiers cette année (1ère année de retraite ; revenus divisés par deux mais impôts plein pot !). J'en rêve toujours. Peut-être cette année ? Il dit quoi le père Noël ??? Rien ? Ah bon ! Il faut que je règle la question de la récupération des eaux de pluie avant, sinon, c'est un gouffre question quantité d'eau...

Je confirme que gérer les vitrages sur des "couches "est hyper astreignant ; des fois, dans la journée, levée du soleil, il faut aller soulever. L'inertie est très faible, et les dégâts immédiats...

J'ai eu des petits tunnels il y a 10 ou 12 ans, et j'ai trouvé ça c....-c.... ah non, pas de gros mot, j'ai donc trouvé ça très embêtant : fragile, instable, etc... J'ai abandonné...

[Did67]

et ensuite recouvrir à nouveau autour des plantes quand ça commence à pousser.


... / ...

Juste surpris que visiblement tu n'utilises pas ces éléments, même à petite dose?

1) C'est ce "repaillage" que je trouve assez astreignant. J'ai trouvé que cela n'est pas facile, si on veut bien contrôler les adventices, sur le rang ou au pied des légumes.

Bien sûr, c'est facile avec des plants de grande taille tels tomates, courgettes, aubergines, choux...

Moins avec les salades, les carottes en phase de démarrage...

2) Rien contre, que ce soit clair ! Juste, tant que je travaillais, pas eu le temps. Et maintenant, dispersé dans mes projets dont des travaux sur la maison à finir (3 chantiers différents).

Tout de même, comme abordé plus haut, des "adaptations" à prévoir... Ce n'est plus tout à fait le même "système", du fait d'une anthropisation bien plus poussée (contrôle des températures et de l'eau, entre autre)...

[mayatilou]

Bonsoir,
Did as tu des photos ou bien parles tu de ton expérience "couches" du printemps dernier sur ce fil? sais tu vers quelle page?

ça m'intéresse! merci.
je suis en train de lire les différentes pages de cette conversation, j'en suis à la page 98, merci de partager tes expériences et ton savoir!

[Did67]

Bonsoir,
Did as tu des photos ou bien parles tu de ton expérience "couches" du printemps dernier sur ce fil? sais tu vers quelle page?

Eh bien je ne me souviens plus du tout !

Les vitres je crois qu'il y a des photos, quand j'ai fait des essais de "désherbage thermique solaire" ! (peut-être faire une recherche dans le moteur de recherche avec ça)

Mais c'est archi simple :

- j'avais récupéré des "rectangles" de double-vitrage (que j'ai séparé en simple vitrage - pas facile !)
- j'ai confectionné des cadres en bois pour retenir et manipuler ces vitres (un peu fastidieux sans "machine à bois" ; fastoche avec...)
- j'ai fabriqué des cadres avec des planches aux dimensions exactes du cadre de ces vitres
- j'ai tondu un coin de ma prairie bien ras
- j'ai posé mes châssis sur ma prairie, en les enfonçant juste assez pour pas qu'il n'y ait de fuites d'air sur les cotés (creuser une toute petite tranché puis reboucher une fois le cadre mis).
- j'ai mis une bonne couche de tontes de gazon dans le fond : pour une fois, la fermentation (pas trop !) m'intéressait pour chauffer, outre le contrôle des adventices
- j'y ai aligné mes pots dans lesquels j'avais semé
- j'ai mis le vitrage
- surveiller : arroser / réguler (ouvrir un peu, un peu plus, pas du tout selon météo ; couvrir avec mon "isolant mince" le soir en cas de menace de gel)

[mayatilou]

merci j'ai trouvé page 133