dede2002 a écrit :C'est pour illustrer ça que j'ai rajouté l'exemple de la sécheresse, maîtrisée tant bien que mal depuis des siècles, les paysans ont toujours peur de perdre leur récolte (surtout dans un pays sans asurances ni subventions)...
Excellente remarque.
Lors de mes années africaines, j'avais fait des études qui montraient que les paysans, même s'ils adoptaient une variété "moderne" (et certaines variétés à cycle court issues des stations avaient de réels plus ; n'en déplaise aux fans aveuglés des variétés anciennes(1)), ils gardaient toujours les variétés anciennes, notamment celles les ayant nourris (mal mais nourri quand même) lors d'une des sécheresses passées, ou celles ayant été moins attaquée par les criquets ou celles ayant survécu aux inondations... Les "agronomes" obtus s'arrachaient les cheveux. Je trouvais cela limpide. Il suffisait de poser les bonnes questions : "je vois là un épis curieux, c'est quoi ?"... "Ah, et c'est intéressant je suppose ? Je n'y connais rien, pourquoi vous l'aimez bien celui-là ?" et vous aviez un fleuve d'explications.
(1) Pour ne pas être assimilé à un "Monsantoïste" - ne sait-on jamais - je précise que dans les années 1985, j'avais mis en place au cœur du Tchad, un programme de "multiplication villageoise" de ces semences. Qui était alors tout à fait "innovant". J'avais été fort critiqué - enfin pas pris au sérieux - par les "agronomes orthodoxes".