Potager du (super) paresseux dans le 04 (800m)

[Adrien (ex-nico239)]

Les chats domestiques ont une certaine responsabilité dans la disparition de la "biodiversité ordinaire" en particulier les oiseaux et les reptiles. Dans mon hameau, il n'y a plus de lézards des murailles à cause de ces sal…ries de greffiers qui se baladent par dizaine.
En tant que naturaliste (ornitho, entomo, herpéto…) oui je déteste les chats domestiques tout en minorant leur responsabilité si on la compare à l'artificialisation et la banalisation des sols et des milieux.

Je n'ai pas de loir en Bretagne, mais je sais qu'ils peuvent être problématiques dans la moitié sud.

Ce ne sont peut-être pas tant les chats qui sont en cause que les humains et les collectivités qui ne savent pas gérer leurs chats.

Déjà le péquin moyen qui ne stérilise pas
Et les communes qui ne font pas le ménage lorsque c'est nécessaire.

Là où on habitait avant quand on est arrivés il y avait une chatte qui venait de mettre bas.
On a capturé et stérilisé tout le monde.

Mes chats sont tous stérilisés et si je devais en prendre d'autres ce serait pareil sauf si je veux une portée et après stérilisation pour tout le monde.

À moins qu'il y ait une surpopulation de chats domestiques stérilisés et possédés par des propriétaires soigneux en Bretagne?

Cependant il n'y a pas que le nombre de prédateurs qui comptent, il y a aussi le nombre, ou plutôt la multiplicité, d'abris possibles et surs pour les prédatés... et ce sont cela aussi que les humains détruisent allègrement : plus de taillis, plus de fouillis, plus de pierres disjointes, plus de fissures salvatrices.... ben tout ça c'est pas bon pour les lézards

Ma foi pour avoir 4 chats ici je vois toujours plein de lézards

MAIS....

Grâce à la phénoculture et à un généreux paillage même dans une partie (pour le moment) du jardin d'agrément on offre un super abri à tous les bébé lézards (eh oui moi aussi je suis entomo et tout le toutim, tiens vu le 1er machaon tout à l'heure, ne manque que l'Apollo) qui s'y engouffrent au moindre danger tout en pouvant se griller en toute sécurité dans les couches supérieures de la paille...

Hormis la paille, comme on ne tond rien, dans une bonne partie du jardin les herbes sont hautes et denses offrant elles aussi des abris surs....

[Baron35]

tiens vu le 1er machaon tout à l'heure, ne manque que l'Apollo)

Même ici, région d'agroindustrie, c'est une assez bonne année à Machaon, j'ai même accueilli une dizaine de chenilles 1er stade sur mes carottes mais elles disparurent du jour au lendemain (prédation?)…
L'apollon, ah oui, 800m, il descend en effet assez bas parfois.

[renaud67]

Bonjour Nico,
est-ce que le paillage permet à tes cultures de résister à la chaleur du moment ?
arrives-tu à évaluer l'économie (en litres d'eau) d'arrosage.
Merci

[Adrien (ex-nico239)]

tiens vu le 1er machaon tout à l'heure, ne manque que l'Apollo)

Même ici, région d'agroindustrie, c'est une assez bonne année à Machaon, j'ai même accueilli une dizaine de chenilles 1er stade sur mes carottes mais elles disparurent du jour au lendemain (prédation?)…
L'apollon, ah oui, 800m, il descend en effet assez bas parfois.

870m exactement

Je suis quasiment certain d'en avoir filmé un au dessus de Valjouffrey dans le Valbonnais (les coureurs du tour y passent demain), mais bien au-dessus, lors d'une rando.

Bon pour le Machaon faut pas rêver j'en ai vu .... un...

Suffit qu'un oiseau l'ait gobé pour qu'il en reste 0 à l'heure actuelle....

Ça m'intéresserait si tu le veux qu'on puisse établir une corrélation entre chenille, ses goûts culinaires et papillon dans mon coin.

Tout cela est très loin dans mes souvenirs, dire qu'avant je connaissais cela par coeur, du temps où j'avais moins de 18 ans et où la Haute Provence était encore une réserve à papillon...

Quoique bon je n'ai qu'à me prendre par la main et regarder sur le net
Mais là par exemple le Flambé : il y en a quelques uns et je vois sur Wikipedia
«Les plantes hôtes de sa chenille sont le prunellier, les cerisiers dont le cerisier à grappes, les aubépines et aussi les pêchers et les amandiers.»

Je n'ai rien de tout cela autour et même assez loin, voire très loin : à moins que les Merisiers fassent l'affaire?

[Adrien (ex-nico239)]

Bonjour Nico,
est-ce que le paillage permet à tes cultures de résister à la chaleur du moment ?
arrives-tu à évaluer l'économie (en litres d'eau) d'arrosage.
Merci

Ben c'est quoi cette embrouille j'ai répondu il y a 3 jours....
Ma foi la réponse a disparu

Donc (je ne vais pas faire du Janic et te répondre immédiatement) OUI la paille aide grandement à résister à la chaleur du moment?

C'est à dire à limiter énormément l'évaporation et à maintenir le sol frais en plus de l'agrader, ce qui, fait tout de même beaucoup d'avantage pour très peu

À mon sens cela limite par 5 la consommation d'eau normale dédiée à l'arrosage.

Et si tu ne possèdes pas d'arrosage automatique tu rajoutes ou tu déduis, c'est selon, le temps que tu ne passes pas à arroser.

[Did67]

Chez moi, ce soir, un tout petit orage, 2,4 mm et de nouveau du soleil :

- hors serre, hors tunnel à tomate "couvert" depuis environ 3 semaines et hors un re-semis de carottes, rien n'a été arrosé à ce jour ;mais cela fait la gueule grave !

- dans le tunnel à tomate, je n'ai arrosé qu'une fois, il y a 4 jours ; jusque là, cela vivait des réserves du sol...

- dans la serre, après avoir arrosé plusieurs à échéance rapprochée, parfois toutes les 24 h, j'éloigne de nouveaux les arrosages...

[Adrien (ex-nico239)]

J'avoue qu'on est sans doute moins sévères

En fait la figure des plantes plus un toucher du sol sous la paille nous donne une bonne idée de la situation

Mais nul doute que l'an prochain j'aurai plus l'esprit testeur et certains plants seront mis à la diète... pour voir

En revanche question : les tomates par exemple, le fait de les faire vraiment souffrir est-ce que cela ne se répercute pas sur les fruits.
En résumé si tu n'arroses pas ou très très peu : les plants survivent mais du coup la contrepartie c'est que les tomates sont riquitchounes comme on dit par ici

[sicetaitsimple]

- hors serre, hors tunnel à tomate "couvert" depuis environ 3 semaines et hors un re-semis de carottes, rien n'a été arrosé à ce jour ;mais cela fait la gueule grave !

- dans le tunnel à tomate, je n'ai arrosé qu'une fois, il y a 4 jours ; jusque là, cela vivait des réserves du sol...

- dans la serre, après avoir arrosé plusieurs à échéance rapprochée, parfois toutes les 24 h, j'éloigne de nouveaux les arrosages...

J'imagine que l’année prochaine, avec une réserve de l'ordre de 10m3 qui devrait être pleine vers fin Avril, ta "stratégie" d'arrosage va être assez profondément modifiée?

[Did67]

Non, pas tant que ça !

- dans la serre de forçage, je vais essayer de mieux "suivre" l'humidité (mon intention étant de ré-injecter la pluie tombée sur la bâche) ; cette année, j'ai laissé dessécher pour ensuite arrosé... Je vais essayer de faire plus fin !

- je vais aussi mieux "différencier" : les plantes à "sevrer" (type tomates) et celles à arroser (type radis, salades, carottes)...

- "dehors", hors serre la tactique est toujours de ne pas arroser (car même avec 12 m3, je n'aurais pas assez !) sauf "mort imminente" et sauf les framboisiers, myrtilliers, fraises (qui souffrent en ce moment ; les fleurs avortent - faut dire, encore une fois, que 2,4 mm hier, cela rafraichit l'herbe, mais ne ravitaille pas un framboisier !)

[Did67]

En revanche question : les tomates par exemple, le fait de les faire vraiment souffrir est-ce que cela ne se répercute pas sur les fruits.
En résumé si tu n'arroses pas ou très très peu : les plants survivent mais du coup la contrepartie c'est que les tomates sont riquitchounes comme on dit par ici

Non, non !

La tomate est une plante très étonnante, qu'on cultive très mal je pense ! Tant que le léger enroulement des feuilles observable le soir disparait durant la nuit, la plante "s'en sort" (au sens, vit très bien, produit des gourmands dans tous les sens - que je taille dans ma stratégie "anti-mildiou -, fleurit, fructifie et fait de beaux et grands fruits sucrés !!!). J'ai eu des visiteurs, dont un agronome, avant hier soir : ils ont mis en doute le fait que dans le tunnel des tomates, je n'avais arrosé qu'une fois 3 jours avant !!! Ils ne voulaient pas le croire.

La première coeur de boeuf est en train de changer de couleur, je la photographierai...

Attention : je gère, je ne fais pas souffrir ! Je le répète, les signes sont clairs chez la tomate, c'est très simple : enroulement des feuilles dans la journée = normal / vérifier au petit matin si la plante a récupéré (déroulé ses feuilles). Si oui, surtout ne rien faire. Si non : arroser... Attention, coeur de boeufs, noire de Crimée et l'une ou l'autre autre variété ont des feuilles enroulées, qu'elles stressent ou pas ! Même noyées !! Donc je me fie aux autres variétés, et elles subissent le même régime, que cela leur plaise ou pas !

Le fameux BSP ("bon sens paysan") vous permet de le vérifier : demandez aux jardiniers. Ils ont presque tous eux de belles tomates les années de relative sécheresse voire de canicule. Et pas grand chose, ou avec beaucoup de problèmes, les années humides (comme l'an dernier). Quelle que soit la "technique" utilisée : traitements ou pas, décoctions ou pas, poudres de perlimpinpin ou pas, incantations divinatoires ou pas... [même si certaines de ces techniques permettent d'arrondir un peu les angles, de retarder une attaque de quelques jours, ou de la "contenir" un peu, etc...]. Pour moi, la conclusion s'est imposée (même si j'ai mis très longtemps à raisonner correctement !!!) : les tomates, il faut leur organiser la sécheresse ! Donc "toit au-dessus" et "arrosage limité au minimum"... Le reste, c'est, comme souvent, de la littérature ! Pour l'instant, cela semble marcher.