Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue

Agriculture et sols. Pollution, contrôles, dépollution des sols, humus et nouvelles techniques agricoles.
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Did67
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Did67 » 14/08/17, 07:17

SimonKZ a écrit :Bonjour Didier,

On parle russe, ici. Pas de pb pour traduire

Pour les semences russes, le choix est souvent très vaste, avec parfois du très bon, parfois du très mauvais. J'ai acheté cette année une variété de tomates cerises quasi immangeables tant elles étaient coriaces....


Merci. A l'occasion, je scannerai les sachets et t'enverrai ça...

J'ai été obligé d'acheter au pif.

Mais d'une part, je reviens toujours avec des sachets de graines comme "souvenir" - un comportement atavique !

Et d'autre part, je me suis dit que là-haut, avec leur climat, en bord de mer, ils devaient avoir sélectionnés des variétés "résistantes". Vu le prix, cela valait le coup d'essayer...
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Did67 » 14/08/17, 07:30

Moindreffor a écrit :
dure les cultures de courgettes, la pluie et mon absence me font avorter quelques fleurs, pas pu faire de pollinisation artificielle, pareil pour les concombres, un seul depuis le début mais un des pieds se développe enfin, ça sera une récolte tardive



Je n'ai rien fécondé artificiellement, et pourtant je croule sous les courgettes...

Sur certaines variétés de tomates, tout particulièrement la "vraie" Coeur de Boeuf, j'ai peu de fécondations, des fleurs qui avortent... Mais ce sont les pieds qui depuis le début sont "chétifs", avec les feuilles enroulées et des taches violacées... Il me semble que c'est plus de "l'autorégulation" qu'un problème technique de fécondation... En revanche, celles qui se développent sont énormes (et délicieuses - fondantes).

Pour l'instant, le seul problème que je rencontre est une maladie sur mon concombre dans la serre-tunnel (de forçage), qui s'est reporté sur le melon qui se trouve à ses pieds... Les tomates voisines ou les courgettes résistent... Cela pourrait être du mildiou, mais je ne suis pas sûr.

Dans le tunnel à tomate, tout va bien...

Pendant mes 11 jours d'absence, pas d'arrosage. Cela a vécu sur les réserves du sol...
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Moindreffor » 14/08/17, 11:53

Did67 a écrit :Je n'ai rien fécondé artificiellement, et pourtant je croule sous les courgettes...

comme je l'ai dit ma terre est "pauvre" en tout du coup pas un développement généreux de mes légumes, donc une fleur de temps en temps et si ce jour là il pleut ben pas de courgette...
Did67 a écrit :Sur certaines variétés de tomates, tout particulièrement la "vraie" Coeur de Boeuf, j'ai peu de fécondations, des fleurs qui avortent... Mais ce sont les pieds qui depuis le début sont "chétifs", avec les feuilles enroulées et des taches violacées... Il me semble que c'est plus de "l'autorégulation" qu'un problème technique de fécondation... En revanche, celles qui se développent sont énormes (et délicieuses - fondantes).

je n'ai que des cœur de bœuf, on me les a données, même constat, je n'aurai qu'une grappe de fruit par pied je pense (mise en terre très très tardivement)

l'an prochain, ça sera une variété très précoce à petits fruits, pour essayer de battre le mildiou de vitesse
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Julienmos » 14/08/17, 14:38

salutations !

très satisfait des patates cultivées sous foin, j'en ai récolté quelques pieds déja bien flétris (c'est des Charlotte).

je joins 2 photos:

-1, les pdt qui affleurent (après écartement de la couche de foin)

-2, un pied après récolte, de très gros tubercules, je m'attendais pas à ça !

ce qui est appréciable, c'est la facilité de récolte, pas besoin de creuser profond, elles sont juste sous la surface, dans la fine couche de terre meuble dont j'avais recouvert le plant avant d'ajouter le foin par dessus.

Aucun verdissement constaté non plus.

En comparaison, les patates que j'avais cultivées de la même façon, mais recouverts de "faux" BRF (au lieu de foin), ont donné très peu de tubercules (entre 2 et 5 seulement, et de taille petite à moyenne)...
Pièces jointes
pommes de terre sous foin avant récolte.jpg
pommes de terre sous foin après récolte.jpg
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par mrik » 15/08/17, 11:21

contre la piéride j'essaie de mettre les choux, qui seront gros cet hiver, entre les pieds de tomates qui elles sont en pleine expansion. J'ai lu comme conseille les pousses de tomates pour repousser la piéride. C'est vrai qu'un pied de tomate ça sent fort alors ça doit repousser ! D'ailleurs je n'attache pas mes pieds de tomates (faut garder l'idée du paresseux !) ni n'arrache les petites branches que certains enlèvent; Ce matin j'ai compté cinquante tomates sur un pied (variété zarianka).

Mes patates sous foin fonctionnent bien à en voir les feuilles même si je n'ai pas encore récolté. j'ai mis une couche d'herbe fraîche avant en début de saison pour réchauffer la terre. C'est de la désirée et de la julienne.

Pour ceux que ça intéresse la diversité, j'ai fait du quinoa cette année et la récolte s'annonce bonne malgré une bonne averse qui a failli tout péter !

P.S j'envoie image quand j'aurai compris comment on fait :x
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Rodg » 15/08/17, 13:47

Petite question pour paysan bio,
J’ai déjà expérimenté l’arrosage par capillarité, avec une réserve d’eau sous mon plant de tomate, avec une mèche montante. Ce système est très populaire dans le sud des USA, là où l’eau est peu abondante. La mèche donne l’eau nécessaire à la plante, mais pas plus qu’il n’en faut. Ça fonctionne très bion pour les plants dans un seau, mais c’est plus compliqué dans un jardin. Je me demandais si ta méthode de capillarité, par le haut, avec un débit de 40 cl par jour, une mèche descendant à 30 cm ne donnerait pas un meilleur résultat pour les racines profondes?
Merci, Rodg
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Did67 » 15/08/17, 17:06

mrik a écrit :
D'ailleurs je n'attache pas mes pieds de tomates (faut garder l'idée du paresseux !) ni n'arrache les petites branches que certains enlèvent; Ce matin j'ai compté cinquante tomates sur un pied (variété zarianka).



Je pense que cette année, presque tout le monde aura des tomates, quoiqu'il fasse ! Le mildiou, sans doute pour des raisons climatiques, semble très peu présent. Donc chacun pourra revendiquer que ce qu'il fait marche !

Je rappelle une règle de logique fondamentale : si A entraine (a pour conséquence) B, alors non-B entraine non-A.

En clair, si c'est mon tunnel et la protection contre la pluie qui m'ont évité le mildiou, alors la présence de mildiou s'observe là où il n'y pas de tunnel et où les plants sont à la pluie. Ce n'est pas (ou pas encore) le cas.

Si cette seconde condition n'est pas remplie, alors c'est simplement le fruit du hasard, de l'absence générale de mildiou ou de toute autre chose non déterminée...

Pour ma part, jusque-là, je me garderais bien d'affirmer que mon "tunnel" limite le mildiou, même si tous mes pieds sont sains et que j'ai aussi profusion de tomates cette année.

Pour revenir à la taille des tomates : j'ai aussi tenté de pousser la paresse. Et le verdict, répété 2 années de suite, a été sans appel. La végétation, qui trainait parterre, a été beaucoup plus tôt, et beaucoup plus fortement, attaquée par le mildiou que sur les pieds tuteurés et taillés. Les condensations, dans ma situation climatique et géographique, s'installent très tôt (mi-août ; ce matin, en descendant au potager à 10 h, je me suis mouillé les chaussettes), au ras du sol. Dans l'amas de végétation, cette humidité favorise l'installation puis la propagation du mildiou. Ceci est lié au climat continental, très chaud le jour et très frais la nuit et dans mon cas, à la proximité de la forêt...

Je déconseille donc, sauf si bien entendu, la situation climatique le permet. Dans une zone plus sèche, à climat moins contrasté, on peut essayer et cela peut, bien sûr, marcher.

Il serait souhaitable qu'on vérifie toujours cette règle du "si A entraine B, alors non-B entraine non-A". Il y aurait bien moins d'affirmations douteuses sur le net, sur la base d'un constat qui peut n'être que du hasard... Comme il faudrait toujours vérifier plusieurs années de suite, la météo et autres conditions pouvant être très déterminants, plus que la technique qu'on essaye.
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Did67 » 15/08/17, 17:09

mrik a écrit :
P.S j'envoie image quand j'aurai compris comment on fait :x


En-dessous de la "boite" dans laquelle tu saisis ton message, sous "Prévisualiser" / "Envoyer", tu as deux onglets : "Options" et "Pièces jointes".

Tu cliques sur "Pièces jointes" et tu auras une invite pour télécharger la pièce depuis ton ordi sur le serveur hébergeant éconologie.

Une fois le téléchargement fini, tu pourras cliquer sur quelque chose comme "Insérer dans le texte" : placer ton curseur là où tu veux mettre l'image, puis cliquer sur cette invite...
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Did67 » 15/08/17, 17:16

Rodg a écrit :Je me demandais si ta méthode de capillarité, par le haut, avec un débit de 40 cl par jour, une mèche descendant à 30 cm ne donnerait pas un meilleur résultat pour les racines profondes?
Merci, Rodg


Les déplacements de l'eau dans le sol se font naturellement par capillarité, entre les zones plus humides et celles plus sèches...

Je ne vois vraiment pas l'intérêt de se compliquer l'existence.

Il suffit d'apporter par goutte-à-goutte, les quantités raisonnables, pour que sous chaque plant se forme un "bulbe d'eau virtuel". Donc d'ajuster les doses de sorte que le mouvement naturel aille jusqu'au bout des racines et poils absorbants.

Mais quand on sait que les réseaux de champignons (hyphes) sont de fins canaux alimentant les plantes dans n’importe quel sens, je pense que cette artificialisation est, sur des plantes installées et "connectées", totalement superflue. Il suffit, si les réserves du sol sont vides ou faibles, d'apporter l'eau dans une quantité raisonnable par rapport à la capacité de rétention du sol et tout va aller très bien naturellement, sans se fatiguer...

paysan.bio "met sous perf" ses plants nouvellement plantés. Là, cela se comprend. Ils sont "déconnectés". Mais une fois installés, je doute que cela soit nécessaire et raisonnable.
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Did67 » 15/08/17, 17:23

Bave de limace...

J'insiste beaucoup, dans mes conférences, sur les glus naturelles comme facteur d'aggradation (construction naturelle de la structure d'un sol).

Je tombe sur cet article :

La bave de limace à l’origine d’une colle chirurgicale innovante ?

Une équipe de Harvard développe un adhésif médical qui mime les propriétés biochimiques du mucus d’un gastéropode.

LE MONDE SCIENCE ET TECHNO | 15.08.2017 à 13h01 • Mis à jour le 15.08.2017 à 14h36 | Par Florence Rosier

Les petites bêtes n’en finissent pas d’inspirer les plus grandes. Parmi elles, la limace est la muse inattendue d’une équipe de l’université Harvard (Massachusetts). Une muse scotchante, qui vient de susciter l’idée d’une colle chirurgicale innovante. A terme, elle pourrait offrir « des adhésifs et des pansements pour tissus biologiques et un matériau de réparation des tissus lésés », indique cette équipe, qui a publié son travail dans Science le 28 juillet.

La limace : animal gluant, baveux, visqueux à souhait. Sous son air bonasse, le mollusque masque une force peu commune : une résistance tenace à ses prédateurs. « L’évolution trouve toujours les meilleures solutions pour résoudre les problèmes », aime à dire Jeffrey Karp, professeur à Harvard, qui n’a pas participé à l’étude.

Dépourvu de coquille, donc exposé à la convoitise des oiseaux, insectes, rats, blaireaux, crapauds et autres gloutons, ce gastéropode s’est forgé, au fil de l’évolution, des systèmes de défense. Parmi eux, le mucus sécrété par une limace commune, Arion subfuscus, ou loche roussâtre : 7 à 7,5 centimètres d’indolence, de la pointe de la queue au bout des tentacules, ces excroissances qui ressemblent à des antennes. Menacée, cette limace produit une sécrétion visqueuse qui l’arrime à son socle, même humide. Ainsi cramponnée, elle est difficile à déloger.

En 2015, une équipe new-yorkaise a levé le secret de ce mucus, un gel élastique et rigide. D’apparence antinomique, ces propriétés résultent de deux réseaux de polymères qui s’interpénètrent. Le premier est un polymère de protéines qui portent des charges négatives. Le second, un mélange de longues chaînes de sucres [l’héparane sulfate] combinées à des protéoglycanes, associant une protéine et de longs sucres. Séparément, ces deux réseaux n’offrent qu’une solidité limitée. Mais leur combinaison fournit un matériau à la fois dur et flexible – et très adhérent.


En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/sciences/article/ ... A3aPtil.99

L'accès à l'article complet est payant.
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