Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue

Agriculture et sols. Pollution, contrôles, dépollution des sols, humus et nouvelles techniques agricoles.
2bou
J'apprends l'éconologie
J'apprends l'éconologie
Messages : 19
Inscription : 15/03/17, 10:03
Localisation : Sud Loiret
x 6

Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par 2bou » 29/08/17, 15:25

Salutatous,
inscrit depuis déjà kèk temps, je viens enfin d'épuiser ces 680 pages ~, pfouuu !
Beaucoup de choses dites que je ne maîtrise/comprend pas, mais néanmoins fort intéressantes.
Mon peu de neurones n'en retiendra sûrement pas le quart, mais, c'est toujours ça "d'enfourné".....

Je vais tenter un phénojardin dans le 45 (sud Loiret) pour 2018 (terres à vigne).

Pour Did; quel est la matière de la bâche de ton tunnel et quel µ d'épaisseur?
Merci.
Salutations.
0 x
Avatar de l’utilisateur
Did67
Modérateur
Modérateur
Messages : 20362
Inscription : 20/01/08, 16:34
Localisation : Alsace
x 8687

Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Did67 » 29/08/17, 15:43

Un article sur le "bio" dans le numéro de septembre de "Que choisir" - N° 561

Je ne vais pas pirater la revue et la scanner. Je vous invite à la lire.

Je résume (donc on peut me tomber dessus) :

a) Question nutrition, sur la base de "méta-analyses" et d'analyse d'échantillons, "que choisir" affirme que l'avantage du bio n'est pas flagrant, même si les bananes bio sont plus riches en fibres, si des fois il y a plus de bons acides gras essentiels ou d'anti-oxydantes, etc...

Argument avancé : le "bio" que l'on trouve dans le commerce n'implique en gros, que le remplacement des pesticides de synthèse et les engrais de synthèse...

[Ma conclusion : mangez du "plus que bio", là, les antioxydants, les phénols, etc "explosent" sans doute]

b) En revanche, la quasi-absence (des teneurs souvent à la limite du détectable) de résidus ou de dérivés de pesticides est confirmé ; la situation semble même s'améliorer par rapport à une campagne d'analyse il y a quelques années...

c) L'avancée est moins nette coté productions animales.

d) SURTOUT, les hyper font une grosse marge sur les produits "bio" ; ils ont compris que le consommateur avait intégré le fait qu'il soit normal qu'il y ait un surcoût pour le "bio" ; mais il n'a aucune idée de quel est ce surcoût ; donc on peut facilement lui faire avaler des prix plus que doubles !

[Pour un même panier de fruits et légumes : 15 € en super/hyper pour du conventionnel ; 40 € en super/hyper pour du bio ; 30 € pour du bio en magasin bio]

Et du coup, l'attrait de certains hard-discounters pour le "bio" devient évident : c'est là qu'il leur est le pus facile d'afficher une différence, tout en gagnant assez d'argent ! Norma élargit sa gamme. Lidl la développe de façon fulgurante...

http://www.60millions-mag.com/2010/04/1 ... count-8050
3 x
Avatar de l’utilisateur
Did67
Modérateur
Modérateur
Messages : 20362
Inscription : 20/01/08, 16:34
Localisation : Alsace
x 8687

Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Did67 » 29/08/17, 15:51

2bou a écrit :
Pour Did; quel est la matière de la bâche de ton tunnel et quel µ d'épaisseur?



Alors là, bravo pour t'être infusé tout ça ! Motivé !!!

Ma bâche est une "Polyane 5TL". C'est un produit utilisé par les professionnels. C'est du 200 µ. Double-couche : il faut faire attention, il y a un coté intérieur et un coté extérieur (traité pour être lisse de sorte à ce que les algues ne s'y accrochent pas et à ce que cela ne verdit pas). Durée normale : 5 ans.
1 x
Fix78
Je découvre l'éconologie
Je découvre l'éconologie
Messages : 3
Inscription : 12/02/17, 19:12
Localisation : Jura

Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Fix78 » 29/08/17, 16:23

Dur de suivre le forum.... vous postiez plus vite que le temps que j'avais pour lire...

Donc voici mon retour d'expérience partiel, malheureusement plus du côté de Macro que de tous les autres...
Pour mémoire :
Jardin de 200m² environ, dans le jura plaine, sous-sol galets/argiles-limons (au doigt mouillé, pas d'analyse formelle du sol), avec couche supérieure chargée par des décennies de terreau/fumier.
Une moitié (soit 100m²) sous une couche de foin complétée d'une couche de paille (mes adventices étant massivement des amarantes, elles sont normalement indicatrice d'un sol riche en azote, et j'avais peur de saturer le sol en azote).
Une petite moitié (mettons 80m²) en traditionnel : motoculteur et un peu de paillage après plantation.
La moitié du reste est d'environ 10m2 de fraises complantées à l'ail sous BRF pollué au tuya (c'était de là que venait la discussion sur le Tuya Didier, j'ai appris au passage que Tuya = Red Cedar)
Le reste d'environ 10m² de BRF m'a servi à mettre un rabe de PdT... et de friche.
Associé à cela, dans une autre partie du terrain, j'ai fait planter un verger et complété en haie fruitière façon E. Leterme sur les conseils de membres du forum. Il n'était pas prévu de faire de "butte" pour planter les fruitiers, et trop tard pour changer le devis du paysagiste. J'ai donc utilisé le relief du terrain pour que les arbre soient 20 à 30cm plus hauts que les plus bas du terrain entre les lignes. Ensuite paillage au BRF, en évitant autant que faire se peut le collet (le problème mentionné par Didier/Ahmed vient à mon avis de l'utilisation d'herbe de tonte qui ont fermenté/chauffé, mais dans le doute ça ne coute pas grand chose de redégager le collet de temps en temps).

Pour des raisons personnelles + un peu d'engagement politique (Frexit ! l'UPR vaincra - je peux vous garantir qu'évangéliser le non-travail du sol est de la plaisanterie par rapport à faire ouvrir les yeux sur le contenu factuel des traités européens et leurs conséquences. Bien difficile d'aller contre les croyances, moins elles sont étayées et plus c'est dur !), je n'ai quasiment pas eu de temps à consacrer au jardin, qui a donc eu pour seul traitement un mépris quasiment complet.
[Apparté pour Ahmed : je ne comprends pas le raisonnement subtil qui consiste à dire qu'acheter chinois contribuera plus tard à leur déclin ? parce que pour le moment, ça contribue à notre effondrement, et on voit bien qu'avec les capitaux colossaux qu'on leur a transférés, ils commencent à être en pointe, cf liens de Didier sur mycorhizes et autres...]

Le contexte étant posé, voici le retour d'expérience pas très glorieux (photos prises le 26/06/17).
- Considérations générales sur la méthode :
- En début de saison : terre très humide voire très très humide limite tirant sur le grisé.
- Plus tard en saison, j'ai rencontré des "veines" sèches et des "veines" humides sous la couverture. J'ai l'impression que les veines sèches correspondent à un paillage majoritaire paille, et humides à un paillage foin (dit autrement, la paille serait moins efficace pour conserver l'humidité que le foin). A certains endroits, le sol était tellement dur que j'en ai cassé un plantoir...
- Il est également difficile de déterminer la hauteur effective du paillage si le terrain présente des bosses/creux de lignes de buttage de l'année précédente (j'aurais probablement du mettre un coup de griffe léger en surface, juste pour égaliser le terrain.)
- adventices rencontrées sous foin : les amarantes qui sont normalement majoritaires sur mon terrain, n'ont pas du tout poussé sous la couverture. J'ai des espèces de faux chardons, de pissenlits, un peu de ronces et d'orties, et quelques graminées à rhizome traçant (je crois que mon grand-père appelait ça chiendent ?) qui arrivent à percer, mais tout ceci se retire bien et est peu virulent. Les vrais problèmes sont le liseron, carabiné cette année, les potentilles (elles ont aussi des copines qui leur ressemblent dont je ne connais pas le nom), et les rumex envahissants et inarrachables.
- Du blé présent dans la paille que j'ai étendue est reparti. J'ai laissé faire, puisque sur le fil de discussion il avait été question de semis directement sur la couverture. Ca semble avoir bien marché, ce qui est d'autant plus agaçant au vu des résultats ci-dessous. Le blé est arrivé à maturité, peut-être un peu plus tard que dans les champs autour, avec un nombre de grains par épi tout à fait conséquent (de l'ordre de 28 si j'ai bien compté). J'ai même fait un pain avec, mais sortir les grains des épis/son à la main est vraiment fastidieux...
Ble Spontane.JPG
Blé spontané

- Paradoxalement, il est plus rapide de désherber la parcelle traditionnelle qu'en phénoculture. En effet avec un grattoir, toutes les adventices sont éliminées en un temps record, alors qu'en phénoculture, il faut se baisser et les ramasser une à une.
- Les limaces sont un vrai problème. Les grosses oranges sont contenables en faisant quelques razzias au crépuscule, en revanche il y a des myriades de toutes petites limaces grises / anthracites / anthracite au pied orange, qui se planquent sous les feuilles et font des ravages.

- Essai d'oignons (paillage seulement) : ont été plantés comme j'ai pu, et plus tard que Didier. J'ai trouvé pas évident du tout la détermination de l'interface paillage / terre, donc j'ai assez vite abandonné le 2e coup de plantoir oblique et je me suis contenté de les pousser au fond du trou avec le doigt. La plupart ont bien germé, mais ont été totalement étouffé par les rumex qui poussent en masse dans cette partie du terrain. A part retirer la couverture pour les retrouver, je ne sais même pas comment je peux essayer de récolter 2-3 bulbes pour dire de n'avoir pas tout perdu.
- Essai de PdT sous foin : plantées un peu tardivement, en ouvrant des trous à la petite pelle à main dans la couverture et refermant ensuite. Retard à l'allumage monstre entre la partie paillée et la partie non paillée. Probable déficit d'azote, malgré les amendements en compost de plateforme que j'ai faits en prévision. Le retard à l'allumage a été agravé par les attaques de liserons qui ont totalement étouffé les PdT sous foin, problème moins important en tradi car j'ai pu passer le racloir et butter les rangs, ce qui a retardé la génération d'adventices suivantes et laissé le temps aux PdT d'écranter partiellement le sol. Un autre défaut du paillage est qu'en posant les PdT sur le sol seulement, les racines tiennent très peu au sol, en tout cas beaucoup moins que le liseron aux pieds de PdT... ce qui a encore fragilisé la pousse. Il semblerait qu'une
des 2 catégories de PdT que j'ai plantée ai mieux supporté la croissance sous foin.
compar PdT.JPG
Comparaison PdT phéno / tradi

compar PdT (2).JPG
Comparaison PdT


- Essai de tomates : plantées tardivement aussi. Rencontré des zones humides souples sous le foin, et des zones dures comme du béton. Apport de compost à la plantation, mais qui n'a pas contrebalancé le déficit de croissance par rapport au traditionnel. Aggravé par le liseron qui a tout étouffé.
Compar tomates.JPG
Comparaison tomates phéno / tradi


- Essai de poivrons : poivrons nains sous foin. Aggravé par le liseron qui a tout étouffé.

poivron tradi.JPG
Poivrons tradi

poivron phéno 2.JPG
poivrons phéno 2

poivron phéno.JPG
poivrons phéno


- Essai de choux : les choux sous foin n'ont tout bonnement pas démarré, ils sont quasi tels que plantés, alors qu'il se sont développés normalement en tradi.
- Essai de celeri branche : idem, tel que plantés, alors qu'ils se sont développés en tradi.
- Essai de courgettes : courgette naines sous foin. L'écart entre tradi / foin s'est encore aggravé depuis la photo, le plan sous foin paraissant maintenant malade.
compar courgettes.JPG
Comparaison courgettes phéno / tradi

- Essai de concombres (plantés tardivement) : plus de fruits côté tradi que sous foin, mais pas la cata observée avec les courgettes / celeri / choux. Tiges tout de même ravagées par les limaces.
- Essai de haricots : plantés sous foin simplement : des trous dans la couverture avec un plantoir pour aller chercher le sol, les graines 4h dans l'eau et semées par poquets tous les 40cm. J'ai eu des soucis généraux de levée de ces haricots : 70% (environ) pour les contender en tradi versus 10% sous foin, 30% pour les beurre en tradi versus 0% sous foin, 10% en mangetout en tradi versus 0% sous foin..... des quelques pieds qui ont levés sous foin, il semblerait qu'ils ont payé un lourd tribut aux mini-limaces qui pullulent.
- Essai de salades : survie à une semaine de 0% sous foin, pour les 2 essais que j'ai faits, pour une survie de 90% en tradi (les plus moches étant proches de la couverture sous foin). Limaces ?
- Essai de poireaux : plantés tardivements (bien après le réchauffement du sol), la partie sous foin semble se développer moins vite, mais la différence parait moins marquée.
- Essai de fraises + ail sous BRF : les fraises semblent bien se plaire, elles font des stolons d'enfer à ne plus pouvoir marcher par terre. J'ai un peu moins de mal à arracher les rumex sous BRF que sous foin. L'humidité est bien maintenue, et le BRF est très rapidemet chaud au soleil. L'ail a bien poussé.... sauf que je récupère des têtes aussi grosses que les gousses que j'ai plantées, donc gain nul. Toutefois pas mal de fraises malades, et attaquées par limaces / fourmis.
- Essai de PdT sous BRF : j'ai planté quelques plants résiduels sur l'espace qui me restait en BRF. Le démarrage semble avoir été plus rapide que sous foin, toutefois ils ont été très vite étouffés par les rumex/liserons, donc a priori pas grand chose à en tirer.
- Essai d'angélique sous BRF : survie à 2 mois 0%, ravagées, probablement par les limaces ?
- Essai d'ail des ours sous BRF : 0%, le BRF a été "reveugné" comme on dit par ici, et l'ail a été enterré. Reste à voir s'il repartira des bulbes l'année prochaine.
- Essai d'artichauts sous BRF (peut-être une erreur, mais comme c'est une vivace je l'ai collée en complément dans le verger qui a été paillé au BRF). Production nulle, les pieds sont nains et ne vont peut-être pas survivre à cause d'attaques massives de pucerons. Ces ****** de fourmis
construisent des colonnes de terre autour de la base des feuilles, pour protéger les pucerons. J'ai beau arroser et secouer les feuilles pour casser
les constructions, elles sont plus nombreuses que moi...

Et maintenant passons au verger : j'ai essayé de suivre les idées développées par E. Leterme et ça a été compliqué, je n'ai pas eu le temps de lire le livre en entier avant le passage du paysagiste qui a planté les "gros" fruitiers et j'ai fait des erreurs de densité (trop faibles) pour le remplissage dans les lignes entre les grands fruitiers.
Entre les cerisiers, pruniers, j'ai planté des cassissiers/groseillers et framboisiers, le tout sous BRF. Là encore résultat décevant : certains cassissiers/groseillers ont des feuilles étranges, avec le bord jaune/pourpre et le coeur vert, ce qui donne un effet psychédélique mais qui ne semble pas normal. Pour le moment, ça survit.
En revanche gros problème sur les framboises, 40% de perte des pieds, qui semblent avoir été passés au lance-flamme. Le vendeur prétend que c'est parce qu'on ne les a pas arrosées - ce qui m’étonne car quand je prenais le temps d'arracher les adventices qui perçaient le BRF, leurs racines étaient clairement humides voire plus. Je me suis résolu à passer du dithane jardins (en espérant que le mancozèbe laisse moins longtemps ses résidus que la bouillie bordelaise) pour stopper le massacre. Celui-ci semble avoir été stoppé environ un mois, et semble reprendre maintenant. Production quasi-nulle évidemment... d'autant qu'avec le dithane, c'est 3 semaines sans récolte.
Les gelées ont évidemment dévasté toutes les fleurs de pommiers/poiriers, et les mouches, guêpes et fourmis sont en train de régler leur compte à la demi-douzaine de fruits qui avait réussi à pousser. Les poiriers sont atteints de rouille grillagée, et un est quasi dévasté par la phytopte du poirier (a priori c'est un acarien qui hiberne dans les bourgeons, donc le marchand me l'a filé comme ça..... et après les livres disent, ne faites surtout pas vos plans à cause des maladies) Donc récolte nulle en prévision là aussi.
Les pruniers n'ont même pas fait une fleur, donc c'est réglé (sauf un tout vieux prunier de quetches jaunes - je ne connais pas le nom officiel - qui cette année semble aller vers une production record malgré un porte greffe totalement creux qui ne demande qu'à casser).
Les cerises ont été dévastées par le gel, pas une n'a survécu (sauf les aigres, mais bon on ne se régale pas avec... et elles avaient beaucoup souffert des excès d'eau du printemps 2016)
Entre le gel et la vague de chaleur qui a suivi, j'ai 50% de pertes sur les kiwi et 0 production, et 100% de pertes sur les kiwais.
Les figuiers sont à 0% de production : les feuilles semblent piquées de tous petits points, jaunissent et tombent. Ils ont beau en produire en
continu, c'est suffisant pour tout juste végéter.
La vigne semble encore tenir le choc, encore que les feuilles jaunissent en ce moment et qu'un des pieds a aborté tous les grains en début de saison. Cela ressemble un peu au mildiou, mais les feuilles ne ressemblent jamais aux photos. Je pense que je vais mettre un coup de bouillie bordelaise avant de tout perdre... Est-ce que la vigne se paille ? J'ai eu un no-go formel de la Kommandantur, car "la vigne, ça ne se paille pas", mais je ne vois pas bien pourquoi.
Le cognassier a été massivement colonisé par les pucerons en début de saison, j'ai laissé en écrasant certaines feuilles selon les préconisations de paysan.bio, ils ont fini par disparaître sans trop de dégâts, mais non sans mal car les fourmis attaquaient les coccinelles pour les faire tomber !

En termes d'arrosage, je mets 30-40 litres toutes les semaines sans pluie (donc toutes les semaines en ce moment) pour les grands décoratifs, 20 litres pour les fruitiers, et 10 litres pour framboises / cassis / aromatiques.

Bref... pas une année faste, et parfois le découragement point. La kommandantur considère que tout est perdu, et ne met même plus les pieds au
jardin, ce qui fait que les quelques fruits légumes qui ont quand même été produits pourrissent lamentablement sur place.

Il faudrait maintenant tailler les arbres... j'ai entendu parler de la méthode de fraternités ouvrières, mais je n'ai pas compris. Paysan.bio,
pourrais-tu l'exposer un jour ?
J'ai pris le rustica de la taille des arbres et le livre d'E Leterme (méchamment touffu...) sur la taille, mais je suis toujours désemparé quand j'ai le sécateur à la main devant les branches... d'autant que les livres se contredisent parfois...

Et pour conclure ce post d'une longueur probablement record, quelques remarques sur des posts anciens :
- sur la température d'eau d'arrosage : ma mère m'a dit : évidemment, c'est ce qu'elle faisait avec sa grand mère, tirer l'eau le matin, la laisser dans des grandes lessiveuses la journée pour qu'elle tempère, et arroser le soir. Pour éviter un choc thermique sur les plantes.
- Sur la protection apportée par une serre bâchée en cas de gel : en fait aucune, il faut des panneaux en polycarbonate à plusieurs épaisseurs pour isoler correctement, et un ballast thermique pour encaisser les refroidissements nocturnes. Rechercher "serres bio-climatiques", il y a sans doute des idées à prendre (je me mets à rêver d'agrumes ! Ça ferait un bel échec de plus à ajouter au palmarès...)
- Sur l'influence du paillage sur le gout des fraises, je suis tombé par hasard sur cet article, qui tend à montrer que le BRF est plutôt bien, et la paille plutôt pas top :
http://www.terrevivante.org/1009-quel-p ... siers-.htm
- Sur la conduite des framboises, j'étais tombé sur une vidéo qui parle de la méthode hollandaise où on couche les framboises : cela correspond à ce que tu faisais, paysan.bio ?
https://www.youtube.com/watch?v=hRwF-f3TLmc

Merci aux différents contributeurs pour les liens et toutes les informations / idées partagées.
En l'état, les résultats sont plutôt décevants pour moi. Je me rassure en me disant que c'est une première année d'installation, et que le printemps a été compliqué avec le gel puis des vagues de chaleur...
Toutefois je suis preneur d'opinions sur le pourquoi du nanisme de tout ce qui a été planté sous foin/paille : déficit monstre en azote ? hydromorphisme en début de saison ?
Je pense que je ne mettrai que du foin l'année prochaine (et je resterai en configuration moitié phéno/moitié tradi). En revanche il faudra trouver des solutions pour les micro-limaces, trop de dégâts. Je m'interroge également sur l'intérêt d'une bâche de forçage pour atténuer les liserons et rumex....
Pièces jointes
Fraises_ail.JPG
Fraises complantées ail
Aubergine pheno.JPG
Aubergine phéno
0 x
Avatar de l’utilisateur
Did67
Modérateur
Modérateur
Messages : 20362
Inscription : 20/01/08, 16:34
Localisation : Alsace
x 8687

Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Did67 » 29/08/17, 17:58

Oui... Ben va falloir que je révise mes gammes !!!

Il y a des choses compréhensibles (notamment du coté des adventices).

Et des choses incompréhensibles à ce stade !

Les photos sont-elles de fin juin (comme tu l'écris) ou de fin juillet ????

Autre question préalable : là où tu n'as pas biné, le sol se fissure-t-il quand il est sec ???

Enfin, as-tu souvenir si les "basses couches de foin" (ou de paille), en contact avec le sol, étaient humides et se décomposaient (cela ressemble fort alors à du fumier) ?
0 x
Avatar de l’utilisateur
Did67
Modérateur
Modérateur
Messages : 20362
Inscription : 20/01/08, 16:34
Localisation : Alsace
x 8687

Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Did67 » 29/08/17, 18:10

Fix78 a écrit :
- Plus tard en saison, j'ai rencontré des "veines" sèches et des "veines" humides sous la couverture. J'ai l'impression que les veines sèches correspondent à un paillage majoritaire paille, et humides à un paillage foin (dit autrement, la paille serait moins efficace pour conserver l'humidité que le foin). A certains endroits, le sol était tellement dur que j'en ai cassé un plantoir...



Je pense qu'en effet, le paillage à la paille, bien plus grossier, protège moins bien contre la lumière et contre le vent (pour une épaisseur égale) ; là où le foin va plus s'écraser et former une "moquette feutrée".

Donc oui, le sol se ressuie moins vite sous foin en sortie d'hiver, ce qui est un inconvénient.

Oui, il se dessèche moins ensuite, cela devient un avantage.

Et il contrôle mieux les adventices annuelles qui se multiplient par graines (dans ton cas : amarante ; ce serait pareil pour chénopodes, séneçons,laiterons...).

Là, je "suis" (du verbe suivre).
1 x
Avatar de l’utilisateur
Did67
Modérateur
Modérateur
Messages : 20362
Inscription : 20/01/08, 16:34
Localisation : Alsace
x 8687

Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Did67 » 29/08/17, 18:49

Une autre précision me manque, pour essayer de comprendre : quelle est la profondeur de ta terre "fertile" au-dessus des galets ???

Et puis confirmes-moi : rien, nulle part, n'a été arrosé ? station météo la pus proche ?

Que je commence à avoir des pistes d'idées en tête...
1 x
sicetaitsimple
Econologue expert
Econologue expert
Messages : 10210
Inscription : 31/10/16, 18:51
Localisation : Basse Normandie
x 2931

Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par sicetaitsimple » 29/08/17, 18:56

Fix78 a écrit :
Donc voici mon retour d'expérience partiel, malheureusement plus du côté de Macro que de tous les autres...


Merci de la précision de ton témoignage, et des photos qui sont effectivement parlantes car comparant "toutes choses égales par ailleurs", du moins j'imagine ( même variété, même parcelle c'est sûr, même date de plantation,...?).

Ma première réaction serait d'abord de constater que le point de départ de la partie paillée c'est un sol que tu décris comme limono-argileux et qui a été travaillé depuis des années, du moins c'est ce que je comprends. Ca doit faire du béton la première année que tu arrêtes de travailler, non?

Alors je sais bien que Didier et d'autres nous disent que même dans du béton il peut pousser des choses, ils ont raison sur le principe, mais j'ai tendance à penser que nos "frêles" légumes préfèrent quand même, surtout au début de leur vie, s'installer dans un sol qui sur les premiers cm est plutôt accueillant.

Et effectivement, comme le dit souvent Didier, une prairie vieille de plusieurs années est certainement un endroit plus accueillant car plus souple pour démarrer.

Mais bon, peut-être que je me trompe sur ce constat initial, je ne sais pas si tu as prévu de "suivre" les réactions.
0 x
Avatar de l’utilisateur
Did67
Modérateur
Modérateur
Messages : 20362
Inscription : 20/01/08, 16:34
Localisation : Alsace
x 8687

Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Did67 » 29/08/17, 19:20

sicetaitsimple a écrit :
Didier et d'autres nous disent que même dans du béton il peut pousser des choses, ils ont raison sur le principe, mais j'ai tendance à penser que nos "frêles" légumes préfèrent quand même, surtout au début de leur vie, s'installer dans un sol qui sur les premiers cm est plutôt accueillant.



Surtout, il y a béton et béton !!!!

[Essayes, avec une "blacketdecker"de supermarché de percer un béton armé banché et vibré (ce que j'ai dans le sous-sol) : ta machine sera morte avant de pouvoir mettre une cheville... Dans un "agglo", ou un béton cellulaire de type Ytong, tu peux prendre le batteur à oeufs de ton épouse... J'exagère, bien sûr, pour le trait d'humour.

Dans mon "béton", j'entends un sol compact où je ne peux plus du tout rentrer ma main, pas travaillé. Mais je n'ai jamais cassé de plantoir !!! [c'était de la daube, au moins ???]
1 x
sicetaitsimple
Econologue expert
Econologue expert
Messages : 10210
Inscription : 31/10/16, 18:51
Localisation : Basse Normandie
x 2931

Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par sicetaitsimple » 29/08/17, 19:46

Did67 a écrit :
Surtout, il y a béton et béton !!!!



Bien entendu! Mais sans avoir la prétention de conclure car c'est forcément compliqué, il nous faut bien essayer de comprendre quelles sont les pistes qui pourraient (je dis bien pourraient....) expliquer un certain nombre des constatations documentées de FIX78.

Je pense en premier lieu à l'état initial du sol, travaillé depuis des années et d'une texture plutôt naturellement "compacte" si j'ai bien compris.

La question subsidiaire à fix78 c'est quid des vers de terre? Présents, absents? Parce que ne pas travailler le sol c'est l'objectif, mais avoir des "esclaves heureux car bien nourris" pour le faire c'est un des moyens.
0 x

 


  • Sujets similaires
    Réponses
    Vues
    Dernier message

Revenir vers « Agriculture: problèmes et pollutions, nouvelles techniques et solutions »

Qui est en ligne ?

Utilisateurs parcourant ce forum : Majestic-12 [Bot] et 157 invités