Total veut installer une ferme solaire de 8 ha, 17 MWc, dans le Centre Finistère
13 oct 2018
Une enquête publique vient d’être lancée en vue de l'implantation d'une centrale photovoltaïque à Laz, dans le Centre Finistère. Le projet est porté par Total Solar, filière du groupe Total. Il permettrait d'alimenter 10 000 foyers en électricité, hors chauffage. La préfecture décidera d'accorder, ou non, un permis de construire, le 25 octobre 2018.
Sur le grillage de la carrière du Plessis, à Laz (Finistère), exploitées de 1975 à 2013, un panneau indique l’ouverture d’une enquête publique, le 24 septembre 2018. En cause, un projet de centrale photovoltaïque porté par Total Solar, une société du groupe Total spécialisée dans l’énergie solaire.
Ce futur locataire voit l’intérêt foncier du site, d’après Paul Azibert, chargé du projet pour la filiale : « On peut trouver une rentabilité économique dans le nord de la France. De grands espaces inexploités représentent un foncier compatible avec des projets de ce type ».
Le 25 octobre, au terme de l’enquête, la préfecture du Finistère choisira d’accorder ou non, un permis de construire.
Des panneaux « Trackers »
Cette ferme solaire se composera de 38 880 panneaux de 435 W chacun, répartis sur 8 ha, pour 24 ha exploités par l’entreprise.
La production moyenne atteindrait 25,18 GWh par an, soit l’équivalent de la consommation annuelle de plus de 10 000 foyers, hors chauffage.
La filiale Total Solar a choisi de mettre en place des panneaux « trackers » mobiles qui suivent la courbe du soleil afin d’optimiser la captation : « Ils permettent à la nature de reprendre le dessus une fois le chantier terminé, car ils sont installés à 2 m du sol, contrairement aux panneaux fixes », précise Paul Azibert.
Un enjeu écologique non négligeable. La carrière est implantée au cœur de la ZNIEFF* montagne Noire. Total Solar souhaite minimiser l’impact environnemental du chantier et de la centrale en service « pour au moins 30 ans ».
Priorité à la sécurité
Eric Le Roux, co propriétaire des Carrières du Plessis commente : « Notre véritable motivation est de fermer l’accès des carrières aux promeneurs, qui passent outre nos barrières ». Les carrières présentent un risque élevé d’éboulements rocheux et de noyade, à cause des lacs en leur centre. « La centrale sera clôturée et sous vidéo surveillance, ce qui sécurisera le site ».
Dans l’idéal, le chantier débuterait en 2020 et se terminerait un an plus tard, par le raccordement électrique opéré par ENEDIS, filiale d’EDF, pour un investissement total de 17 millions d’euros.
*ZNIEFF : zones naturelles d’intérêts écologiques, faunistiques et floristiques.