Christophe a écrit :Oui il s'est trompé (erreur de frappe) mais tout le monde avait compris puisque les g de CO2 en véhicules thermiques sont donné en g/km...
Désolé pour ceux qui n'ont pas vu qu'il s'agissait d'une coquille et pour bardal en particulier. La façon d'arriver au résultat facilitait pourtant sa détection ...
Si tout le monde a compris que rouler électrique avec son propre courant renouvelable était le TOP et que rouler avec du courant d'origine fossile était une impasse c'est déjà beaucoup.
Jusqu'à une période récente, un grand nombre de personnes, même très instruites et ayant normalement accès au raisonnement scientifique (ce que DID67 appelle un marronnier !) sautaient sur leur chaise comme des cabris en criant Électrique, Électrique, Électrique, sans jamais s’interroger sur ce qu'il y avait derrière la prise. Si ce nombre de personnes s'est réduit, alléluia (3 fois) !
bardal a écrit :, et rechargée en période creuse (donc sans centrale carbonée), elle n'émettra plus que 150 g de CO2/100 km (facteur supérieur à 20)
Et oui, une grand nombre de personnes croit encore que parce que le courant français est produit pour les 3/4 avec le nucléaire, les VE tricolores pourraient rouler avec un courant allégé en CO2.
C'est bien sûr tentant d'utiliser une croyance pour se faire plaisir, mais la réalité est toute autre car la France n'est pas isolée électriquement de ses voisins Européens. Le réseau électrique français est très interconnecté avec le reste de l'Europe et c'est tant mieux pour notre sécurité d'approvisionnement.
Le minimum intellectuellement supportable serait de prendre la valeur du CO2/kWh Européen, soit 460 g / kWh. Avec cette valeur notre ZOE à 20 kWh/100 km crache 92 g de CO2 / km (oui, par km )
Ce n'est pas glorieux, pour rendre un service bien supérieur on dispose de voitures qui obtiennent le même score, dont l'impact environnemental global est plus faible et qui n'ont pas besoin d’infrastructures nouvelles et ruineuses pour rouler.
Mais la réalité vraie est encore bien pire ... réalité qui est constituée par la relation entre un fait et ses conséquences.
EDF n'arrête pas ses centrales nucléaires dans les périodes "creuses" de la consommation électrique française mais elle ne jette pas le courant à la rivière. Ce courant est vendu à nos voisins qui au passage intègrent ce courant "bas carbone" dans leur mix de consommation nationale.
Si bardal réussi à convaincre des millions de français de recharger leurs VE pendant les heures creuses, que va-t-il se passer ?
La réponse est simple, il y aura d'autant moins de kWh "exportés" que de kWh consommés pour la recharge.
Ça, c'est facile à comprendre ...
On peut croire que nos voisins privés de notre courant vont se précipiter sur les bougies, mais en réalité, ils vont mettre du charbon dans leurs centrales, je veux dire par là qu'ils vont activer leurs moyens de production et hélas pas les plus verts ...
Et le delta de courant produit pour recharger nos VE bleus blancs rouges aura un contenu CO2 bien supérieur au mix Européen standard.
Et çà, ce n'est pas plus compliqué à comprendre ...
On peut étendre le raisonnement à n'importe quel moment de la journée de n'importe quel jour de l'année. La consommation électrique des VE sera une nouvelle consommation (le grand rêve d'EDF) et selon les cas, elle réduira notre capacité d'exportation ou augmentera notre besoin d'importation ce qui entrainera la production de courant "sale" hors de nos frontières. Et tout le monde sait que le CO2 n'a pas de frontière ..
C'est pour cela qu'on peut dire, même si cela ne fait pas plaisir, qu’aujourd’hui les VE roulent au charbon ... même si on ferme les centrales à charbon en France
La seule façon de s'en sortir pour le moyen terme est de réduire le besoin d'énergie pour se déplacer et ce n'est pas en alourdissant des voitures lourdes qu'on va y arriver.
C'est Christophe qui est sur la bonne piste, son ULM automobile (pas forcément électrique d'ailleurs !) qui pourrait consommer 6 à 7 kWh/100 km, soit l'équivalent de 2 l/ 100 km, serait une voie raisonnable et dans le même environnement de production électrique, il ferait du 30 g de CO2 / km.
Ceux qui pensent que les français n'accepteront pas le downsizing de leur chère bagnole ignorent probablement que nécessité fait loi ...
Et si il faut que ce petit véhicule faiblement motorisé et aérodynamique (les trois caractéristiques doivent être réunies) soit électrique pour le faire adopter ... pourquoi pas !
Michel