Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue

Agriculture et sols. Pollution, contrôles, dépollution des sols, humus et nouvelles techniques agricoles.
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être chafoin
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par être chafoin » 29/12/18, 03:21

Did67 a écrit :
Christophe a écrit :Ce Village breton applique-t-il la phénoculture?
Mais plus fondamentalement, c'est la question de l'autosuffisance qu'elle devrait mieux cerner : autosuffisance alimentaire disent-ils ["d’atteindre l’autosuffisance alimentaire, ...est-il écrit] ??? Il devrait faire un petit calcul macro pour savoir combien de calories "dissipent" les 600 habitants par an, et combien de kcal peut "capter" la photosynthèse... Ils verraient vite que ce n'est pas avec ces très beaux arceaux qu'ils vont y arriver ! Autosuffisance en persil est une chose. Produire toute la biomasse que consomment 600 habitants une autre paire de manches ! Et puis ensuite, je réfléchirais en terme de productivité du travail... S'ils font tout en buttes, je peux prévoir l'échec, une fois l'enthousiasme initial ("qui déplace des montagnes") retombé...
Oui encore faut-il savoir quel est leur projet :
Premier pas vers cet objectif : se doter d’une « ferme rurale en permaculture à but pédagogique ».
disent-ils. Peut-être l'idée serait simplement d'inciter les gens à faire des potagers écologiques, productifs et sur sol vivant. Bon je suis d'accord l'image me rebute aussi, rien à voir avec ce que je considère comme un potager (ça me fait penser à celui d'un voisin : tout dans l'apparence, l'esthétique).

J'extrapole bien sûr mais au fond on peut se poser la question si ce ne serait pas là une bonne (l'indispensable ?) solution : qu'un grand nombre de personnes se créent de nouveaux potagers vivriers écologiques.
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Moindreffor » 29/12/18, 09:32

être chafoin a écrit :
Did67 a écrit :Dans un excellent livre, tu trouveras ceci :

"...les bactéries fixent alors l'équivalent d'une centaine d'unités d'azote par ha et par an. Mais parfois, cela va jusqu'à 200 ou 250..." [le Potager du Paresseux, page 111]. Pourquoi pas 300 ?
Oui désolé, j'ai bien pensé à aller voir dans cet excellent livre qui traîne pourtant sur mon bureau mais par paresse j'ai filé sur le net. Le paradoxe du paresseux, n'est-ce pas ?

Bon finalement j'ai relu la page 111 et comme c'était quand même pas mal, je me suis fait les pages 110 et 112 qui donnent un peu une réponse à mon message précédent (cf page 1201 de ce fil) : on peut envisager "créer un manque d'azote, une concurrence", non en appauvrissant le sol mais en associant les légumineuses avec "d'autres légumes voraces en azote". En me levant pour écrire ce message j'avais justement imaginé, par exemple, des patates !

on utilise souvent les patates et les haricots pour nettoyer une parcelle car leurs larges feuilles empêchent la levée des adventices, donc ça voudrait dire qu'il faille espacer les rangs pour semer entre ces rangs une légumineuse, donc des surfaces très importantes, mais oui il faudrait essayer, mais sur plusieurs années pour limiter l'influence des autres facteurs, donc bon courage...
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Moindreffor » 29/12/18, 09:45

être chafoin a écrit :
Moindreffor a écrit :j'ai repiqué des haricots verts dans une couche de faux BRF,
1) pour tester le repiquage
2) sachant que c'était une légumineuse je comptais sur la fixation d'azote atmo

résultat, j'ai récolté des haricots, mais pas comme les années précédentes en sol nu, donc oui dans un sol riche en bois, mes haricots ont du forcer sur l’absorption d'azote atmosphérique, mais pratiquement cela n'a pas compensé la faim d'azote provoquée par l'excès de carbone, ça n'a pas "pissé l'azoté" donc je ne suis pas contre les théories mais je veux voir en pratique, Bouché sur les travaux sur les vers de terre, est partie d'observations de terrain et comme il le dit certain font des interprétations intellectuelles de travaux de labo, mon PP n'est pas un labo, donc pour faire pencher la balance vers telle ou telle théorie, faites l'expérience et voyez par vous même
En pensant moins KS et plus DH, c'est une fois que tes haricots se seront décomposés et seulement après cela que ton sol pourrait avoir gagné en azote, et le fait que tes haricots aient été petits n'est peut-être pas un mauvais signe (pour cette optique bien sûr). Le seul bémol c'est que les haricots, parmi les légumineuses, fixent peu (40% seulement de ses besoins si j'en crois la page 111 d'un excellent livre) mais ce sera toujours un apport à ton sol si tu as laissé les restes des plants de haricots sur place. A voir donc la culture suivante !

la légumineuse stocke ce qu'elle a en plus, elle consomme déjà une partie de ce qu'elle absorbe, donc si mes haricots ont été peu productifs c'est qu'ils n'ont pas su prendre assez d'azote atmo rien que pour eux, donc delas à en stocker pour l'année suivante...
je reste ouvert à tout, j'ai eu ces résultats sur mes haricots avant de connaître le contenu de la conférence et ce que j'ai observé va à l'encontre de ce que la conférence raconte d'où mon scepticisme et mon peu d'envie de reproduire la chose, cette année mes haricots plantés sans BRF mais avec une minéralisation nulle à cause de la sécheresse ont encore été plus médiocres donc, ce qui me conforte dans l'idée que les légumineuses qui ne peuvent déjà pas se nourrir elles mêmes auront bien du mal de nourrir un autre légume, et donc ensuite va se'n suivre une concurrence pour l'eau par exemple, qui de la légumineuse ou du légume va piquer l'eau à l'eau en cas de manque?
pour moi sur le papier c'est très beau, comme le dit bouché des réflexion intellectuelles un peu trop décalée du terrain,

disons que lorsque j'entends "ça devrait" ou "on peut penser" j'ai un doute, j'accorde beaucoup de crédit à Didier car son PP existe, il se visite, on le voit en vidéo et lui Didier nous dit "voyez" et ça c'est toute la différence que ça fonctionne ou pas, et après viennent les explications
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Moindreffor » 29/12/18, 09:55

nico239 a écrit :
Moindreffor a écrit :pour revenir aux légumes anciens, qu'appelle-t-on légumes anciens?


Effectivement cela n'a guère de sens.

Tout au plus pourrait-on parler de variétés moins cultivées, ou plus rares, mais plus rares pas dans le sens meilleures, mais moins diffusées commercialement, autrement dit moins aptes à se soumettre ou plutôt à survivre aux circuits et aux règles de distribution de la grande consommation.

Ce n'est pas «l'ancien» qu'on devrait rechercher mais le GOÛT, qu'il soit nouveau ou ancien et issu de la recherche ou de la conservation.

Rien ne dit d'ailleurs qu'une variété moderne ET «bidouillée» par les ingénieurs agronomes ET destinée à la grande consommation ne soit pas excellente si tant est qu'elle soit cueillie au bon moment et consommée dans la foulée.

Le circuit de la grande distribution permet d'apporter les fruits en grande quantité au plus grand nombre : fuit au goût sans aucun doute obligatoirement dégradé mais fruit quand même.

Si ce n'était pas le cas nous ne mangerions pas souvent des pommes en hiver à moins d'avoir une floppée de pommiers et de savoir (et d'avoir la surface disponible) conserver nos propres pommes.

D'où tout l'intérêt, lorsque c'est possible de s'approvisionner en circuit le plus court possible.

c'est surtout une question de transport
avant de sélectionner des variétés capables de voyager, car la science l'a permis il existait les jardins d'acclimatation, on transportait les pieds ou les graines et non les fruits et on cultivait chez nous

Didier nous a déjà conté ses test à l'aveugle de dégustation de tomates F1 qui cultivées chez lui et cueillies à maturité avaient un bon goût, mais je pense surtout que parmi les légumes anciens certains doivent être délicieux et d'autres très fades, un peu comme les roses certaines roses anciennes n'ont pas de parfum mais d'autres qualités
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Moindreffor » 29/12/18, 10:02

être chafoin a écrit :
Did67 a écrit :
Christophe a écrit :Ce Village breton applique-t-il la phénoculture?
Mais plus fondamentalement, c'est la question de l'autosuffisance qu'elle devrait mieux cerner : autosuffisance alimentaire disent-ils ["d’atteindre l’autosuffisance alimentaire, ...est-il écrit] ??? Il devrait faire un petit calcul macro pour savoir combien de calories "dissipent" les 600 habitants par an, et combien de kcal peut "capter" la photosynthèse... Ils verraient vite que ce n'est pas avec ces très beaux arceaux qu'ils vont y arriver ! Autosuffisance en persil est une chose. Produire toute la biomasse que consomment 600 habitants une autre paire de manches ! Et puis ensuite, je réfléchirais en terme de productivité du travail... S'ils font tout en buttes, je peux prévoir l'échec, une fois l'enthousiasme initial ("qui déplace des montagnes") retombé...
Oui encore faut-il savoir quel est leur projet :
Premier pas vers cet objectif : se doter d’une « ferme rurale en permaculture à but pédagogique ».
disent-ils. Peut-être l'idée serait simplement d'inciter les gens à faire des potagers écologiques, productifs et sur sol vivant. Bon je suis d'accord l'image me rebute aussi, rien à voir avec ce que je considère comme un potager (ça me fait penser à celui d'un voisin : tout dans l'apparence, l'esthétique).

J'extrapole bien sûr mais au fond on peut se poser la question si ce ne serait pas là une bonne (l'indispensable ?) solution : qu'un grand nombre de personnes se créent de nouveaux potagers vivriers écologiques.


je pense que le marketing écologique est porteur, un maire cherche à se faire réélire donc il se doit d'être novateur, et il doit ménager la chèvre et le chou, donc faire un potager écolo pour être dans l'air du temps et esthétique pour séduire les moins écolo (il ne faut pas que ça soit moche)
après avec un tel projet le gros risque c'est l'échec, mais si son village est déjà sensibilisé, les bobo écolo, verrons dans une salade minable un vrai produit bio dont la qualité gustative compensera la taille ridicule, on est plus dans de la politique que dans un jardinage à ce niveau à mon avis
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par 2bou » 29/12/18, 14:19

""je pense que le marketing écologique est porteur, un maire cherche à se faire réélire donc il se doit d'être novateur, et il doit ménager la chèvre et le chou, donc faire un potager écolo pour être dans l'air du temps et esthétique pour séduire les moins écolo (il ne faut pas que ça soit moche)
après avec un tel projet le gros risque c'est l'échec, mais si son village est déjà sensibilisé, les bobo écolo, verrons dans une salade minable un vrai produit bio dont la qualité gustative compensera la taille ridicule, on est plus dans de la politique que dans un jardinage à ce niveau à mon avis""

A moitié d'accord avec toi, je ne connais pas cet élu, donc,,,,, yonosè.

Mais, si c'est une "occasion" pour qu'un huluberlu phénoculté autochtone puisse papillonner dedans et "semer les bonnes graines",,,,pk pas.. :twisted:

Bonne fin d'année (et d'autant meilleure nouvelle) du Loiret.
Salutations.
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Exnihiloest » 29/12/18, 17:37

Moindreffor a écrit :...
je pense que le marketing écologique est porteur, un maire cherche à se faire réélire donc il se doit d'être novateur, et il doit ménager la chèvre et le chou, donc faire un potager écolo pour être dans l'air du temps et esthétique pour séduire les moins écolo (il ne faut pas que ça soit moche)
après avec un tel projet le gros risque c'est l'échec, mais si son village est déjà sensibilisé, les bobo écolo, verrons dans une salade minable un vrai produit bio dont la qualité gustative compensera la taille ridicule, on est plus dans de la politique que dans un jardinage à ce niveau à mon avis

Tout à fait, c'est pour ça que je suggère d'utiliser l'expression "marketing écologiste" plutôt que "marketing écologique".
L'écologie étant mise à toutes les sauces aujourd'hui, je garde "écologiste" pour la politique et leurs vils politicards, et "écologique" pour la science de l'environnement et leurs respectables acteurs et pratiquants.
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Moindreffor » 30/12/18, 11:08

Exnihiloest a écrit :
Moindreffor a écrit :...
je pense que le marketing écologique est porteur, un maire cherche à se faire réélire donc il se doit d'être novateur, et il doit ménager la chèvre et le chou, donc faire un potager écolo pour être dans l'air du temps et esthétique pour séduire les moins écolo (il ne faut pas que ça soit moche)
après avec un tel projet le gros risque c'est l'échec, mais si son village est déjà sensibilisé, les bobo écolo, verrons dans une salade minable un vrai produit bio dont la qualité gustative compensera la taille ridicule, on est plus dans de la politique que dans un jardinage à ce niveau à mon avis

Tout à fait, c'est pour ça que je suggère d'utiliser l'expression "marketing écologiste" plutôt que "marketing écologique".
L'écologie étant mise à toutes les sauces aujourd'hui, je garde "écologiste" pour la politique et leurs vils politicards, et "écologique" pour la science de l'environnement et leurs respectables acteurs et pratiquants.


la profession et le titre universitaire est écologue, mais en effet écologiste est bien mieux comme adjectif que écologique, un slogan bien connu, "le poids des mots, le choc des photos" est de plus en plus d'actualité,
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Moindreffor » 30/12/18, 11:15

2bou a écrit :A moitié d'accord avec toi, je ne connais pas cet élu, donc,,,,, yonosè.
Mais, si c'est une "occasion" pour qu'un huluberlu phénoculté autochtone puisse papillonner dedans et "semer les bonnes graines",,,,pk pas.. :twisted:
Bonne fin d'année (et d'autant meilleure nouvelle) du Loiret.
Salutations.

on parle de situation déclenchante, le Graal de l'éducation nationale, avec la bonne situation tout deviendrait simple et limpide et on obtiendrait l'adhésion de tous
c'est comme si ton cadeau de Noël avait plus de valeur avec un plus bel emballage, là ce qui me dérange c'est de faire l'écologiste sur le dos du contribuable, car c'est facile de faire un beau jardin bio avec des jardiniers municipaux et le budget de la commune... donc de s'abstenir de toute contrainte humaine et finacière
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Adrien (ex-nico239) » 30/12/18, 17:16

Petit retour aux limaces...

En bossant un peu dans la serre on a trouvé des petits navets dans la terre issus des premiers semis ...

On les a laissés en place.

Juste une précision : une fois que les fanes ont été boulottées par les limaces, il n'y a plus aucun espoir que le navet continue de se développer dans la terre c'est bien ça? :shock: :oops:
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