Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue

Agriculture et sols. Pollution, contrôles, dépollution des sols, humus et nouvelles techniques agricoles.
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Did67
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Did67 » 14/02/19, 17:51

nico239 a écrit :... et le rapport avec notre terre argileuse, le gel, le dégel et tutti quanti.
Oui je sais encore du pain sur la planche. :mrgreen:


Pu... naise le blé que je pourrais me faire en m'appelant coach et en transformant ce fil en MOOC... Et mourir riche !!!

Alors terre argileuse, avant un concert ce soir :

a) Ce sont des terres certes chiantes : "lourdes", "collantes", "froides"...

b) ... surtout pour celui qui veut les travailler !

c) Mais ce sont aussi des terres ayant un potentiel de fertilité (j'insiste sur potentiel) élevé : grande capacité de retenir des éléments nutritifs (cela s'appelle CEC : capacité d'échange cationique) ; grande réserve en eau (même si les limons font un peu mieux)...

Conclusion mais je n'ai pas fini : ce qui est défaut ici est un immense avantage là-bas... Toujours voir les deux !!!!

d) Il y a différentes sortes d'argiles : certaines se contractent en séchant, d'autres non. Les premières sont plus favorables à la culture.

e) Dans certaines situation de glaise, en effet, cela peut devenir difficile pour la culture, et il vaut mieux faire de la poterie et acheter son blé !

Vu ce que j'ai vu et en mémoire, tu es loin d'un gisement de glaise de potier !

Donc, tu as, je reprends la numérotation par un a :

a) Une grosse CEC : si tu n'as rien apporté, ton "frigo" est vide ; pour le remplir, il te faut mettre le paquet ; ce ne sont pas 3 petits suisses qui vont le remplir ; donc foin + foin + foin ; mais tu peux, si tu en as ou en trouves, aussi mettre du compost ; si tu n'es pas khmer vert, tu peux mettre des engrais (les phosphates naturels et la potasse naturels sont autorisés en bio... puisque naturels)...

Cependant, pour affiner, je ne saurais trop de recommander une analyse de sol. Bien plus rentable que d’acheter chaque année un calendrier du cycles lunaire - et en dix ans, le coût est le même. Sans pub, chez Botanic tu trouveras un kit pour te faire faire une analyse complète (y compris la granulo - savoir combien d'argile) par le labo des Bouguignon - le LAMS. [Bon, leur granulo n'est pas meilleure que les autres !]

Peu importe, ton premier objectif doit être de remplir le frigo, en sachant qu'un petit apport passera inaperçu...

b) Idem pour la réserve en eau...

Si je me souviens bien, tu as de l'eau gratos et en pagaille.

Tu as un réservoir de gros camion...

Mais une terre froide. Donc tu vas gentiment laisser découvert, perdre de l'eau, exposer le sol au soleil (j'espère que tu es sur le bon versant ?)... Tu couvriras tard, voire très tard, au moment de la plantation. S'il le faut, tu arroseras.

Ne sois pas étonné : "à chacun son potager du paresseux" ne cesse-je de répéter. Après un diagnostic, devrais-je ajouter. En voilà un élément.

c) Les mottes argileuses sont éclatées, en effet, par le gel. Mais pas le sol non travaillé.

En agriculture classique, on fait un labour d'automne, qui en sol argileux, donne de belles grosses mottes luisantes. Les années où il gèle, elles s'effritent...

Mais note une chose capitale : un sol argileux ne doit être travaillé que lorsque il est bien ressuyé. Tu te rappelleras qu'on piétine l'argile pour faire des briques, en laissant la terre sécher ensuite. Donc piétiner un sol argileux puis le laisser sécher = briques ! Il faut faire l'inverse : le laisser sécher et puis le travail... Si travail !

Je sais que cela te contrarie, puisque tu es tellement impatient (je dis "tu", je ne veux pas d'ennui avec Mme !). Mais ce n'est pas un sol pour gens speed !

Donc tu oublies cela, cette histoire de gel. Tu as un sol qui n'a pas été mis sous forme de belles mottes prêt à être éclatées, par un soigneux bêchage d'automne. Si cela "travaillait" la terre, tu l'aurais vu !!! Ne coryez pas les conneries sur internet. Ouvrez les yeux et croyez ce que vous voyez et pas ce qu'on essaye de vous faire croire ! Un potager du paresseux, c'est d'abord avoir confiance en ses yeux (ce qui n'interdit pas de s'inspirer ailleurs)...

Mais quoiqu'il en soit, tu respecteras ton sol argileux, et, à tout le moins, circuleras sur des planches !!!

d) Tu iras contempler des plantes en mottes pressées dans la première jardinerie venue, pour te persuader que les plantes n'ont pas besoin de terre meuble, même pas les plantes cultivées, et même quand elles sont toutes petites ou tout juste semer.

Tu doutes ? Tu achèteras ces pots en tourbe compressée, ou carton ou fibre de coco collées, tu sémeras dedans, tu verras les racines qui traversent et tu planteras avec le pot... Ces "merdes" sont-elles pires que ton argile ???

e) le seul antidote au coté collant sont les substances humiques, à condition qu'il y ait du calcium (d'où l'analyse de sol, même si le pH donne une indication précieuse à ce niveau).

Donc comme tu as de la place (deuxième élément de diagnostic), tu vas mettre en place des systèmes peu productifs mais riches en fibres : paille, BRF,... Ceux qui produisent le plus de substances humiques à la tonne... Mollo sur le BRF, qui va maintenir ton système froid et humide et collant... Et des légumineuses perforatrices telles les luzernes, sainfoin... Ou des vesces en mélange avec des céréales...

Voilà rapidement.

Si un jour je suis de passage dans ton coin, cela te vaudra un Côtes du Ventoux "bio" !
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par calousorb » 14/02/19, 19:03

VetusLignum a écrit :Le premier souci que je vois dans le fait de faire pousser les plantes dans du compost est que cela n'imite pas la nature. Dans la nature, les plantes poussent dans le sol. Via leurs racines, elles injectent dans le sol des composés carbonés (exsudats) destinés a attirer les bactéries et les champignons qui vont contribuer à les nourrir. En faisant pousser les plantes directement dans du compost, on contourne tout ce mécanisme, donc je ne sais pas si la plante arrive à se nourrir de manière équilibrée et sans se fragiliser et devenir vulnérable.

Elaine Ingham dit que tous les minéraux sont disponibles dans tous les sols, et qu'il faut juste la biologie ("the soil food web") pour les rendre disponibles. Elle va certainement un peu trop loin, mais reste qu'il doit y avoir moyen, avec la biologie justement, de faire pousser des plantes sans que cela ne coûte aussi cher en travail et en apports.

La différence entre le compost et le mulch de matière organiques est que, dans le compost, les matières ont déjà été digérées par des bactéries ; alors que dans le mulch, cela va se faire directement sur le sol, certes peut-être en puisant un peu d'azote dans le sol, mais aussi en nourrissant toute une chaîne trophique d’êtres vivants qui va structurer le sol, en l’aérant via les vers de terre, en formant des agrégats via la glomaline... Et c'est ainsi que cela se passe à divers degrés dans la nature, et c'est dans ce type de conditions que les plantes se sont habituées à pousser. Dans la nature, on trouve des matières digérées par des bactéries, des champignons, et aussi par tout ce qui existe comme animaux, du ver de terre au cheval, en passant par le corbeau. D’où l’intérêt aussi peut-être de varier les formes de maturation des matières organiques. Mais quant à ne mettre que du compost, cela semble être un excès.

En outre, le mulch a de multiples autres bénéfices, comme la prévention de la levée des adventices, la protection du sol et de ses micro-organismes contre le soleil, l’atténuation de la violence de la pluie, la rétention d'eau, la régulation de la température...

Pour terminer, une petite vidéo de notre fanfaron incompétent préféré :


Vous êtes sans doute plus con petent!! Une chose est sur vous êtes plus con descendant! Vous êtes qui pour traiter les autres d’incompetent Fanfaron?? Fanfaron que vous êtes sans aucun doute!
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Moindreffor » 14/02/19, 20:14

izentrop a écrit :
être chafoin a écrit :Peut-être qu'on pourrait arbitrer aussi sur le foin utilisé pour nourrir le bétail, à condition de consommer moins de viande et de produits d'origine animale. Et donc transférer une partie de ce foin vers la production de légumes. Combien faudrait-il alors transférer ?
Sachant qu'il faut 600 m² de foin de prairie pour cultiver 100 m² de jardin, ça fait perdre 86 % de surface cultivable.

tu peux diviser mini par 2 car, il ya 2 fauches par an, mini 3 dans certaines régions, par exemple celle du foin bio pur les aras nationaux ou de très grande renommée
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Adrien (ex-nico239) » 14/02/19, 22:20

Did67 a écrit :Pu... naise le blé que je pourrais me faire en m'appelant coach et en transformant ce fil en MOOC... Et mourir riche !!!

Alors terre argileuse, avant un concert ce soir :


Si un jour je suis de passage dans ton coin, cela te vaudra un Côtes du Ventoux "bio" !



Ok Docteur je vous dois combien? Image

Ça a le mérite d'être clair et surtout de nous dispenser d'arroser pour briser les mottes.

Il y a cependant une petite erreur l'impatient ce n'est pas moi c'est ... l'autre... Image

En fait serre et potager extérieur sont deux univers différents.

Moi je ne ne fais rien, et je pense pas assez d'ailleurs même à la mode paresseux.
Et je doute que cette année soit au top
Donc de la patience j'en ai à revendre

En revanche dans la serre de Mme ... ça bosse ouh la (photos à suivre)

Elle a même greliné dans certains endroits secs et encore durs comme du béton : activité qu'elle conseille d'ailleurs à toutes celles qui désirent conserver la ligne voire même la retrouver....

En revanche dans les coins humides après 5 mois de foin il semblerait que ce soit tout à fait convenable.
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par être chafoin » 15/02/19, 02:06

Did67 a écrit :Je referai les calculs, mais de mémoire, si on renonce à embêter les chevaux en se baladant dessus, il y a de quoi, question foin, à ce que 1 ou 2 millions de familles françaises entretiennent un petit potager familial sans se fatiguer avec du foin...
Je n'ai pas du tout fait les calculs et je n'en ai pas d'ailleurs réellement les moyens...mais même en suivant au doigt mouillé tes ordres de grandeur les plus optimistes, il serait impossible aujourd'hui d'être plus ou moins "autosuffisant" en légumes au niveau d'une hypothétique phéno-ferme France en généralisant un maraîchage sur sol vivant (même en prenant en compte des changements importants de comportements).
Tu confirmeras je pense (?) car je me souviens que tu disais par ailleurs que ce mode de culture n'était pas vraiment généralisable.

Ici, c'est moi qui reviens sur le maraîchage et toi tu parles bien, toujours, de jardins potagers. Ailleurs, il me semble que tu avais évoqué à titre prospectif que tu pensais à d'autres modes de cultures soutenables (que la phénoculture) pour ce qui concerne le maraîchage ou les petites cultures de plein champ.
Tu pourrais nous en dire un peu plus ?
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par izentrop » 15/02/19, 07:03

Moindreffor a écrit :
izentrop a écrit :
être chafoin a écrit :Peut-être qu'on pourrait arbitrer aussi sur le foin utilisé pour nourrir le bétail, à condition de consommer moins de viande et de produits d'origine animale. Et donc transférer une partie de ce foin vers la production de légumes. Combien faudrait-il alors transférer ?
Sachant qu'il faut 600 m² de foin de prairie pour cultiver 100 m² de jardin, ça fait perdre 86 % de surface cultivable.
tu peux diviser mini par 2 car, il ya 2 fauches par an, mini 3 dans certaines régions, par exemple celle du foin bio pur les aras nationaux ou de très grande renommée
Tu as raison, on peut aller jusqu'à 8 tonnes à l'hectare en 3 coupes, pour une prairie fertilisée et bien pourvue en pluie. Si il faut 250 kg pour 100 m², on a un rapport de 3 au mieux... 3 hA de prairie pour 1 hA cultivé.
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Did67 » 15/02/19, 09:55

Nouvelle vidéo : légumes cultivés tard, pucerons noirs, mâche sous couvert de mouron...

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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Did67 » 15/02/19, 10:21

nico239 a écrit :
Il y a cependant une petite erreur l'impatient ce n'est pas moi c'est ... l'autre...



Pas d'erreur, j'avais pigé et écrit : "Je sais que cela te contrarie, puisque tu es tellement impatient (je dis "tu", je ne veux pas d'ennui avec Mme !)".
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Did67 » 15/02/19, 10:42

nico239 a écrit :
Elle a même greliné dans certains endroits secs et encore durs comme du béton : activité qu'elle conseille d'ailleurs à toutes celles qui désirent conserver la ligne voire même la retrouver....

En revanche dans les coins humides après 5 mois de foin il semblerait que ce soit tout à fait convenable.


J'ai oublié un point très important.

L'argile est un "colloïde" : ce sont des particules tellement fines qu'elles flottent dans l'eau. Il faut les "coaguler" pour que cela se précipite en flocons. D'où le rôle du calcium dans le sol (le sodium marche aussi, d'où la formation d'estuaires à l'embouchure de la plupart des grands fleuves - les colloïdes issus de l'érosion précipitent au contact de l'eau de mer, s'accumulent, et forment des estuaires ! Mais dans un sol agricole, le sodium est plutôt nuisible !!!).

La meilleure image que vous puissiez avoir d'un colloïde ce sont ces anciennes "colles à tapisserie" [c'était plus ou moins des amidons, un autre colloïde naturel une fois chauffé), qui forment, diluées, une sorte de gélatine.

Et un colloïde, quand il se dessèche, il.... DURCIT !

Donc pour une ragile, il y a une fenêtre de tir très ténue pour la travailler : trop imbibée, c'est une glue comme une colle à tapisserie ; trop sèche; c'est votre tapisserie qui colle parce que la colle a durci.

Vous ne pourrez travailler l'argile qu'entre ces deux limites. En sachant que, heureusement, le "durcissement" est réversible !!!

Donc d'un coté s'assurer qu'il y a du calcium.

D'autre part, des apports massifs de MO susceptibles de former des substances humiques qui vont, grâce au calcium, s'amalgamer avec les argiles et en quelque sorte, votre colle, au lieu de rester lisse, se mettra en grumeaux. Un peu comme votre mayonnaise, lisse, foire en un tas de grumeaux et que vous aurez du mal à lui faire faire demi-tour !!! (le mécanisme chimique est tout autre ; mais l'image parle).

A titre d'essai, et pour avoir les faveurs de Mme, tu vas prendre une de ces grosses mottes issues de son grelinage. Tu appuies dessus, pour "évaluer" sa dureté.

Tu l'arroses par petites doses, en laissant chaque fois le temps à l'eau de pénétrer par capillarité...

Tu atteindras, normalement, un stade où ta motte va s'effriter quand tu appuies.

Si tu continues de mettre de l'eau, tu passes en mode "pâte à modeler" et tu pourras appuyer comme tu veux, cela se déformera.

Cela résume toute la difficulté de travailler les sols argileux !

Il y a une humidité précise où cela va. Avant, la colle est sèche et dure. Après, c'est de la pâte à modeler.

Dans une serre, c'est facile à gérer (si on a de l'eau).

Dehors, c'est une autre paire de manches !!!!
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Adrien (ex-nico239) » 15/02/19, 11:12

Did67 a écrit :
nico239 a écrit :
Il y a cependant une petite erreur l'impatient ce n'est pas moi c'est ... l'autre...



Pas d'erreur, j'avais pigé et écrit : "Je sais que cela te contrarie, puisque tu es tellement impatient (je dis "tu", je ne veux pas d'ennui avec Mme !)".


Ah oui ok :mrgreen: :mrgreen: :mrgreen:
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