Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue

Agriculture et sols. Pollution, contrôles, dépollution des sols, humus et nouvelles techniques agricoles.
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ndeloof
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par ndeloof » 16/08/20, 21:36

Une question qui me passe par la tête :
est-ce que (certains) champignons mycorhiziens forment un organe aérien, reconnaissable comme "champignon" par le commun des mortels, et qui permettrait d'attester de leur présence ? Dans un esprit "éducatif" je trouve que ce serait bien si un jour ça arrive de pourvoir les "montrer" à mon entourage autrement qu'en leur rabâchant des extraits du PP :D
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Adrien (ex-nico239)
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Adrien (ex-nico239) » 16/08/20, 22:20

Moindreffor a écrit :2) le rôle de la rosée je pense qu'il faudrait mettre un sacré vache de protocole en place pour entrevoir ne serait-ce qu'une infime partie de son rôle, de façon concrète, de façon empirique on voit bien qu'il y a du bon et du mauvais, je pense qu'il faut plutôt lutter contre, ne serait-ce que pour le mildiou et ne pas compter dessus pour le reste


Pluie, rosée, fraîcheur... je ne me pose plus de questions désormais je ferme tout.

Il a plu un petit peu tout à l'heure... allez bing les tomates sous abri.

Mais j'en laisse UN à DEMI ouvert avec un plant de tomates protégé et 3 autres soumis à la pluie, la rosée et la fraîcheur (tant qu'il ne gèle pas) de la nuit ça permettra de comparer un peu.

Tout le reste est protégé contre rosée, pluie... etc, froid, voire vent si c'était nécessaire.
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Did67
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Did67 » 17/08/20, 00:30

ndeloof a écrit :Une question qui me passe par la tête :
est-ce que (certains) champignons mycorhiziens forment un organe aérien, reconnaissable comme "champignon" par le commun des mortels, et qui permettrait d'attester de leur présence ? Dans un esprit "éducatif" je trouve que ce serait bien si un jour ça arrive de pourvoir les "montrer" à mon entourage autrement qu'en leur rabâchant des extraits du PP :D


Pas mal de "champignons" (dont la truffe) sont des champignons mycorhiziens des arbres.

Les champignons mycorhiziens des légumes, de la famille des gloméromycètes, en revanche, ne font pas de "chapeaux" (carpophores)... Ils se reproduisent uniquement par voie asexuée (les "chapeaux" étant l'organe reproducteurs des champignons). Ils forment des vésicules, qui sont des sortes de "boutures" avec une réserve...
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ndeloof
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par ndeloof » 17/08/20, 06:20

Oui je n'ai pas précisé mais je parlais bien des mychoriziens du potager. Tant pis pour le côté pédagogique, ils devront subir mes explications avec les mains...
- et je n'ai pas de truffe, dommage :P
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Rajqawee
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Rajqawee » 17/08/20, 10:31

Salut à tous, je reviens de congés. Je vois que vous n'avez pas chômé, mais je vais m'exempter de la lecture de 100 pages :D

Je reviens juste sur la rosée, et quelques constats sur mon potager (contexte Corse)

La rosée :
A mon sens, son impact est négligeable en ce qui concerne l'hydratation des plantes, puisqu'on parle bien d'une eau qui est présente au niveau atmosphérique près du sol ! Je dirais donc qu'elle apparaît lorsqu'on en a moins besoin, à savoir quand l'air près du sol est plus humide et que la température baisse.
Si on regarde les quelques inventions pour récupérer la rosée, les rendements vont de 0,7L/m²/nuit ou un peu plus, gardons 1L/m²/jour comme ordre de grandeur. Bien sûr, la rosée fournit en fait plus d'eau que ça, puisque le rendement est forcément une fraction de ce qui "tombe", mais l'ordre de grandeur ne variera pas d'un facteur 10 !

De toute façon, si on y réfléchit un peu, la rosée est surtout créée par le système -végétal- puisque les conditions de la rosée sont les suivantes (wiki) :
-absence de vent
-absence de nuage/ciel dégagé
-humidité du sol importante contre humidité de la couche supérieure faible

Je dirais que la rosée résulte essentiellement (sauf milieu humide par cours d'eau ou autres) du système végétal qui transpire, donc finalement, il ne récupère que ce qu'il perd pour se refroidir durant la fin de la journée. Bref.

Pour continuer sur l'eau, pendant mon absence de trois semaines, quelques copains on arrosé le potager, avec plus ou moins de sérieux je pense (je ne leur en veux pas, c'est ok), ce que je constate à mon retour est simple (dans un contexte avec 0mm de pluie depuis le 15 juin):

-les courges (hors concombres) ont survécu, et produit des grosses, grosses courges.
-les haricots verts, rideau, plus personne
-les tomates, très faible production, pieds en fin de cycle
-les tomates cerises, excellente production, plants encore en pleine forme et pleins de nouvelles tomates cerises à venir
-courgettes, variable, mais les pieds ont survécu

Je vous passe les détails, mais je pense que l'année prochaine (aussi du fait que mes enfants préfèrent), je vais transformer toute ma production de tomates en tomates cerises, car cela fait deux ans que je fais le même constat.
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par youskar » 17/08/20, 12:48

Rajqawee a écrit :Salut à tous, je reviens de congés. Je vois que vous n'avez pas chômé, mais je vais m'exempter de la lecture de 100 pages :D

Je reviens juste sur la rosée, et quelques constats sur mon potager (contexte Corse)

La rosée :
A mon sens, son impact est négligeable en ce qui concerne l'hydratation des plantes, puisqu'on parle bien d'une eau qui est présente au niveau atmosphérique près du sol ! Je dirais donc qu'elle apparaît lorsqu'on en a moins besoin, à savoir quand l'air près du sol est plus humide et que la température baisse.
Si on regarde les quelques inventions pour récupérer la rosée, les rendements vont de 0,7L/m²/nuit ou un peu plus, gardons 1L/m²/jour comme ordre de grandeur. Bien sûr, la rosée fournit en fait plus d'eau que ça, puisque le rendement est forcément une fraction de ce qui "tombe", mais l'ordre de grandeur ne variera pas d'un facteur 10 !

De toute façon, si on y réfléchit un peu, la rosée est surtout créée par le système -végétal- puisque les conditions de la rosée sont les suivantes (wiki) :
-absence de vent
-absence de nuage/ciel dégagé
-humidité du sol importante contre humidité de la couche supérieure faible

Je dirais que la rosée résulte essentiellement (sauf milieu humide par cours d'eau ou autres) du système végétal qui transpire, donc finalement, il ne récupère que ce qu'il perd pour se refroidir durant la fin de la journée. Bref.

Pour continuer sur l'eau, pendant mon absence de trois semaines, quelques copains on arrosé le potager, avec plus ou moins de sérieux je pense (je ne leur en veux pas, c'est ok), ce que je constate à mon retour est simple (dans un contexte avec 0mm de pluie depuis le 15 juin):

-les courges (hors concombres) ont survécu, et produit des grosses, grosses courges.
-les haricots verts, rideau, plus personne
-les tomates, très faible production, pieds en fin de cycle
-les tomates cerises, excellente production, plants encore en pleine forme et pleins de nouvelles tomates cerises à venir
-courgettes, variable, mais les pieds ont survécu

Je vous passe les détails, mais je pense que l'année prochaine (aussi du fait que mes enfants préfèrent), je vais transformer toute ma production de tomates en tomates cerises, car cela fait deux ans que je fais le même constat.

L'idée de prendre les tomates cerises comme porte greffe pour réduire les arrosages est séduisante c'est un peu plus de travail.
Le jeu en vaut la chandelle ?
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Rajqawee » 17/08/20, 13:39

youskar a écrit :L'idée de prendre les tomates cerises comme porte greffe pour réduire les arrosages est séduisante c'est un peu plus de travail.
Le jeu en vaut la chandelle ?


Didier et d'autres font des greffes de tomates, pour profiter des caractéristiques du porte-greffe. Leur contexte est, de mémoire, fondamentalement différent du mien (ils luttent plutôt contre le froid et l'humidité, moi c'est l'exact inverse).

Le jeu en vaut la chandelle je pense si tu rencontres des productivités très faibles sur tes tomates, et que tu cherches des tomates d'une certaine taille.
Comme personnellement, je ne cherche pas spécialement de tomates "grosses" (voire même l'inverse, mes enfants préférant nettement les cerises), je vais simplement planter des pieds de tomates cerises de différentes variétés.
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Paul72 » 17/08/20, 14:59

Cela me surprend un peu, mais à culture strictement identique, l'aubergine greffée sur tomate petit moineau pousse un peu mieux (pas très flagrant) que la non greffée, mais est plus en retard sur la production (pas de fruits contre déjà trois). Il faudrait voir en condition dégradée de sol, la différence serait peut-être plus nette. Mais la saison ne fait que commencer pour elles, ça poussera jusqu'aux gelées, en général fin octobre ou début novembre. (Aubergines blanches)
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Did67 » 17/08/20, 15:26

J'en suis venu à greffer mes tomates dans un contexte très particulier :

a) zone à haut risque de mildiou / cuvette entourée de forêts sous climat continental (fortes amplitudes thermiques - d'où condensations) et région avec gelées tardives (risque jusque vers mi-mai).

b) pour esquiver le risque : la serre (pour une petite part de production dite "primeur") et un tunnel anti-pluie pour limiter le mildiou (ou essayer !à) (pour le reste de la production, lestomates de "plein champs")

c) ces infrastructures ne se déplaçant pas aisément, le risque lié à l'absence de rotations suffisante, sur tomates, est important : nématodes, champignons telluriques tels que fusariose...

d) je fais donc face, au bout de 4 ans, à plein de "ratés" - allant jusqu'à la tomate qui meurt sur pied dès ses 4 premiers fruits produits, montrée dans une vidéo...

e) dès lors, la seule solution agronomiquement élégante, sans cuivre et sans autre "maltraitement" du sol (fumigation, traitement thermique) est le greffage.

f) dont je rappelle que c'est une "technique ancienne", qui à partir de 1850 a sauvé le vignoble européen et a toujours été utilisé pour propager les variétés de fruitiers les plus anciennes ; seul du khmerverisme obtus et obscurantiste peut amener à être "contre"... Avec un bémol : ce n'est pas le gain de productivité que je recherche ; c'est juste une production "normale" ; d'ailleurs, si je suis très content de mes pieds de tomate greffés, ils n'ont rien de choquant : ils sont maintenant à ma hauteur ; je vois tous les jours des "jardiniers bio", jardiniers naturels, ou permaculteurs qui se vantent d'en avoir des biens plus grosses, bien plus hautes, avec tel de leurs "trucs"... L'urine ou le compost en masse... Ce sont les leurs qui m'inquiètent, plus que les miennes (car un nitrate, même naturel, même issu de notre pisse, est un nitrate !).

Ce n'est que mon point de vue. C'est comme ça que je fais, et pour ces raisons !
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Did67 » 17/08/20, 15:36

Paul72 a écrit :Cela me surprend un peu, mais à culture strictement identique, l'aubergine greffée sur tomate petit moineau pousse un peu mieux (pas très flagrant) que la non greffée, mais est plus en retard sur la production (pas de fruits contre déjà trois). Il faudrait voir en condition dégradée de sol, la différence serait peut-être plus nette. Mais la saison ne fait que commencer pour elles, ça poussera jusqu'aux gelées, en général fin octobre ou début novembre. (Aubergines blanches)


Voilà, c'est ça : avant les problèmes, il n'y a pas de problème !

Car le greffage est aussi une mode. Et du marketing ! Donc sans doute souvent, sans grand intérêt ! Comme toute technique, il faut réfléchir...

Par exemple, il y a 4 ou 5 ans, par curiosité, j'ai acheté une préparation à base de mycorhizes. Les "pubs" annoncent des résultats spectaculaires. Certaines images sur internet le sont aussi. J'ai rigoureusement fait un essai "toutes choses" égales par ailleurs, en traitant un pied sur deux. Tous de la même origine. Et tous sur la même parcelle. Et j'ai observé.... RIEN !!! J'en ai conclu que mon sol était suffisamment riche en mycorhizes, naturellement. Et qu'il n'y avait pas de problème, donc aucun intérêt à en introduire, chez moi ! Cela ne veut pas dire que dans un sol de remblai ou un autre sol abimé par des fongicides, je ne recommande pas d'essayer pour le "restaurer"...

[Zut, l'an dernier j'en avais des blanches ; pas cette année ; je n'avais pas été attentif au fait qu'elles étaient plus résistantes au froid - d'une manière générale, les aubergines le sont plus qu'on pense, que les haricots verts ou les poivrons / piments par exemple]
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