par Henri13 » 17/03/21, 09:36
Message pour Did67
Bonjour, Pardonnez mon intrusion au milieu de vos discussions.
Je viens de m’inscrire et ne maitrise pas du tout la bonne façon de poster mon message.
Je suis dans le 13 en proche banlieue de Marseille et en habitat pavillonnaire. Peut-être qu’un jour, j’ouvrirai un nouveau sujet « comment paresser dans le 13 en milieu pavillonnaire ».
Depuis plus de 15 ans, je cherchais à être le plus faignant possible (travailler sans se fatiguer) et non, (fait néant : qui ne fait rien) et garder la paresse pour la chaise longue, un livre et une bière.
Me méfiant de la paille potentiellement polluée, j’utilisais des cosses de lin ou de chanvre (encore là, 3 ans après) et dernièrement 2019/2020, une paille ressemblant à de « l’herbe à éléphant » sans être du foin, enfin un truc qui ne provenait pas d’une culture de céréales.
J’ai découvert votre site lors du dernier confinement (octobre 2020). Aujourd’hui, j’en suis à la page 143 (mai 2016). Dès le début (page 30 environ), j’ai sauté à la dernière (plus de 2000 en novembre 2020) pour savoir si vous étiez toujours là et cela m’a fait grand plaisir. A ce jour, le compteur s’affiche à 2180. Vous échangez plus vite que je ne lis.
Donc, EUREKA ! ! ! Mais c’est bien sûr ! C’est l’évidence même !
Did67, un grand MERCI.
Voilà ce qui manquait à mon approche pour parfaire ma faignantise ; l’association des vers de terre et du foin sans travail du sol (j’avais déjà arrêté le motoculteur et j’utilisais une griffe à 6 dents (4 extérieure et 2 intérieures plus courte – ¼ de tour à droite puis ¼ à gauche). Ne pas trop perturber la vie du sol.
Et surtout que peu importe que les graines du foin germent, car ou elles s’arrachent facilement ou je les recouvre d’une couche de foin avant leur germination. Cette année, l’arrachage a été très facile malgré l’absence de lombric.
Alors comme mon potager est exploité depuis plus de 100 ans et plus, les motoculteurs de mes prédécesseurs et moi-même ont haché menu-menu les vers de terre, il n’y en avait plus du tout. Le reste du terrain n’en avait pas du tout, un ancien vignoble qui a été traité, pulvérisé, pesticidé tant et tant et plus avant moi. Pour vous dire, j’ai mis plus de 10 ans à refaire pousser de l’herbe entre les rangs de vignes conservés et à plusieurs endroits d’une haie, j’ai replanté par 3 fois des pyracanthas et pour finir, de guerre lasse, par mettre des lauriers tin qui ont tenu le coup.
Donc, des vers de terre, il m’en fallait un bataillon, mieux, une armée d’esclave pour faire le boulot à ma place. Et pour que les esclaves travaillent bien, fort et longtemps, les nourrir copieusement avec du foin. C’est tellement évident et je ne l’avais pas compris
Aussi après avoir broyé la paille (botte hyper tassée de 35kg à 16€) avec mon broyeur (modèle similaire au Geo Tech ESB 2801 Roller), depuis 4 jours, je suis allé à la cueillette aux lombrics dans le bassin de rétention à côté de chez-moi et là, la récolte a été fantastique, pantagruélique ; 100m² de turricule ! Une motte de 20cm/20cm épaisse de 15cm me donnait 30 à 40 vers et une motte m’a en donné jusqu’à 75. Des grands très longs, des moyens, des petits, des blanchâtres, des roses, des marrons, même des oranges très fin de 2 cm max. Sur 10 cm d’épaisseur, la motte se fragmentait en grumeau sans effort. J’en ai ramené plus d’un millier de ces acénides pour mes 60 m² de potager (ouais, 10 fois plus petit que le vôtre ! le potager). Dans ce bassin, ils avaient de quoi manger car au 10 mars, je n’ai plus trouvé de feuilles des peupliers, frênes et amandiers poussant autour, que des turricules. Ce n’est pas les plastiques et autres déchets qui les ont empêchés de tout bouffer. Et la terre (noire, magnifique pleine de turricules) mais sûrement très pollué par les rejets de la voirie lors des orages (dommage).
Et voilà, DID67 encore un grand merci pour votre observation du jardin paresseux bio plus que bio (je suis parfaitement en accord avec votre façon de voir) que j’adapte à mon terroir méditerranéen.
PS : J’ai une question très importante concernant le BRF : Par chez moi, ce ne sont pas les feuillus qui dominent mais plutôt tous les types de lauriers (tin, des césars –qui n’est pas de la même famille, cerises, et les ROSES°) et arbustes à feuilles persistantes (troène, olivier, pittosporum,fusain).
Les lauriers roses sont connus comme très toxiques et j’aimerais votre avis sur le fait d’avoir mélangé avec d’autres broyats de divers branchages, 5% au maximum de branchettes de 15mm à 5mm de lauriers roses (ATTENTION sans les feuilles et les cosses à graine) sur la possibilité du transfert de toxicité dans les légumes plantés dans ce BRF.
En dessous de 5mm avec les feuilles (la partie la plus toxique), le broyat de laurier rose est déposé dans les haies de lauriers tin et au-dessus de 20 mm, cela fait des buchettes pour allumer la cheminée en hiver.
Divers avis trouvés sur d’autres forums le déconseillent totalement mais sans apporter de preuves techniques.
Qu’en pensez-vous ?
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