La recombinaison est exothermique, certes, mais la dissociation, elle consomme de l'énergie (thermique ?) je suppose ?
Même si l'échauffement primitif par le réacteur et l'électrisation qui peut agir comme le ferait un catalyseur (abaissement du niveau d'énergie à atteindre pour que la réaction démarre) facilite la chose, il y a forcément une perte quelque part, il me semble ?
Salut !
Bonne question, je me l'était déjà posée...
Oui, la dissociation est andothermique (elle bouffe des calories), mais il ne faut pas oublier que, dans le cas d'un moteur, ce qui nous interesse, c'est l'énergie mécanique utile qu'on récupère de la pression des gaz de la combustion.
La flamme, on s'en fout, la flamme, il faut la refroidir, puisque la chaleur qu'elle dégage frise les 70% de l'énergie globale générée.
Ce qui signifie par exemple, si on fait les calculs "à la louche", que pour un moteur de 50 cv (puissance utile), dont le rendement est de 30%, nous avons :
Pmot = 50cv X 736 W=36800 W, soit 36,8 KW
Pmot = 30% de Ptot (puissance totale)
donc, Ptot = 36,8*100/30 = 122 KW
On en déduit l'énergie dissipée sous forme de chaleur, Pc :
Ptot-Pmot=Pc, soit ici environ 86 KW...
Ca, c'est l'énergie "perdue", celle dont on essaye de tirer quelque chose avec le pantone (entre autres).
Il ne faut pas perdre de vue non plus que Pt, c'est l'énergie nominale du moulin, mais que pour un voiture, le moteur est rarement solicité dans ses maxima, et a plutôt tendance à travailler en sous charge...mettons 20%...ça laisse encore environ 17 KW à dissiper (l'équivalent de 8 radiateurs electriques de 2000W...)
Cette chaleur est évacuée par le système de refroidissement (air, eau, huile), et en résiduel, dans la ligne d'échappement, et au final, dans l'air, car les GE sont chauds...
Le fait que le cracking soit andothermique n'est pas un problème dans la mesure où on dispose d'un gisement d'énergie énorme, dans lequel on peut taper sans vergogne pour allumer nos pétard aqueux...
...au bout du bout, ce sera un peu moins de calories à évacuer par notre système de refroidissement, (il faut chercher à en tirer un maximum
N'oublions pas non plus que la réaction exothermique qui suit la dissociation va elle même restituer une part de l'énergie qu'elle avait "pompé" auparavent (T° combustion de l'hydrogène, 2300°C
)
Il faut bien entendu trouver les bons ratios entre la taille de l'amas de molécules de H2O, la quantité totale de vapeur électrisée avalée au cour de l'admission, et la quantité de carburant qui va être brûlée - nécessaire
et suffisante - qu'on cherchera à réduire le plus possible.
Tout est question de limite, trouver les bons réglages, c'est affaire de mesures et de manips à monter.
On travaille là dessus, vers chez nous, on monte un BE, avec un banc de test, ça va avancer grave
Reste plus qu'à trouver le coin où poser le matos (yanaplein !!!
)
A+++
Nous étions au bord du gouffre, mais nous avons fait un grand pas en avant...