Biobombe a écrit :... mais Didier ne regrette presque rien.
Tu as raison de le préciser. Et le "presque" est de trop !
Je ne regrette RIEN. Mais rien du tout. C'est un fait. Et comme l'infarctus, c'est AUSSI une chance. Toute ma force, c'est de faire la synthèse entre cette jeunesse rurale et les coups de main acquis ("la terre qui colle à mes baskets même quand je marche bien nu" selon une formule que j’affectionne) et les connaissances acquises lors de mes études.
Au Tchad, à l'occasion d'une session de dressage d'animaux et de démonstration de culture attelée, les paysans ont été scotché quand en premier, j'ai pris l'attelage pour leur montrer : ils ne pensaient pas qu'un "ingénieur blanc" en étaient capables ; ils pensaient que je ne savais que donner des conseils ! Et le chauffeur, qui avait mal garé son Berliet, était parti draguer ou boire un coup en laissant les clefs dessus, a été fort surpris de voir le camion garé comme il faut. Et de devoir s'excuser pour récupérer les clefs que j'avais mis dans ma poche ! Je n'avais pas besoin de discours. Les actes suffisaient pour me faire comprendre ! [je n'avais jamais conduit de Berliet, mais je m'étais dit que cela ne devait pas être trop différent d'un tracteur - et c'était, sur ces vieux engins, le cas !]
Je ne risque pas de m'égarer dans la pensée que je pourrais être autonome sur 200 m² quand je sais que mes parents cultivaient environ 5 ha et ne l'était pas tout à fait ! [je ne compte pas la totalité du jardin de mon père, dédié aux ventes]