VetusLignum a écrit :Oui, vous avez raison sur le fait qu’il ne faut pas conclure sur la base d’une seule publication ; en fait, il semblerait que la contamination par des oospores conservés dans le sol se produise en Europe :
https://www.researchgate.net/profile/El ... estans.pdf
https://sciendo.com/pdf/10.2478/v10046-009-0004-y
au Mexique :
https://apsjournals.apsnet.org/doi/pdf/ ... 04.88.1.29
En Chine :
https://www.scientific.net/AMM.295-298.2308
Mais pas aux US :
https://apsjournals.apsnet.org/doi/pdf/ ... 81.12.1349
Une question que je me pose, c’est quels organismes sont susceptibles de détruire les oospores ? Ou formulé autrement, est-ce que, dans un sol vivant, les oospores ne seraient pas davantage détruits ?
Ci-dessous, une étude montrant que certains paillages peuvent inactiver les oospores (d’un autre phytophtora) via l’activité biologique, ou la production de composés toxiques :
https://pdfs.semanticscholar.org/2b22/2 ... b1cd2e.pdf
Une autre piste étant les cultures intermédiaires ou les rotations :
https://ec.europa.eu/eip/agriculture/si ... inal_0.pdf
https://www.sare.org/publications/crop- ... -rotation/
Merci d'avoir creusé ça !
Là, le fait que les "résultats" ne montraient pas d'efficacité marquée du cuivre était suspicieux. On peut reprocher beaucoup de choses au cuivre, mais pas d'être inefficace contre champignons (et chromistes), algues, vers de terre. Non que les résultats ne soient pas "justes". Mais le protocole, avec des folioles maintenus en vie, peut expliquer des choses... Il y a parfois un gros pas entre manip au labo et résultats aux champs... Hélas, la très grande majorité des résultats publiés proviennent de labo.
On trouve dans la littérature grise, des résultats sérieux d'essais plein champs (il faut alors fouiller les résultats des organismes proches des chambres d'agriculture, des GRAB, etc ; parfois, c'est un peu bancal ; souvent, malheureusement, c'est une année donnée - les financements manquent !). C'est moins rigoureux, mais quand je trouve, je préfère. C'est plus proche de la "réalité vraie"... Ces "bricoleurs" en matière de recherche n'auront jamais de prix Nobel...
Mais dans notre cas, on ne pouvait pas donner 100 % de crédit aux données publiées, dans le sens de penser que tout cela soit valide "aux champs"... Il y a toujours un énorme pas entre les manips en labo et le résultat aux champs !
[Dans un tout autre domaine, les maladies nosocomiales, on s'est rendu que telle bactérie facilement éradiquée dans une boite de Petri par tel antibiotique, devient tout à coup résistante au sein d'un biofilm - d'où la difficulté de lutter contre les infections des cathéters, des blocs opératoires, etc...]
Ce n'est qu'une conviction : je pense en effet que l'activité biologique d'un sol, dont sans aucun doute des "mangeurs de fungi" !, peut accélérer le "nettoyage".
Mais on retombe toujours sur le même "hic", que je considère comme étant une "loi de la nature" : on n'aboutit pas à un nettoyage au sens d'éradication, mais à une réduction de la prévalence. Jamais un "parasite" n'éradique son hôte : ce serait sa mort. Il cohabite.
Je peux donc imaginer (c'est un pur délire de ma part - aucune recherche, aucun article lu à ce sujet) que les "mangeurs de fungi" soient des "auxiliaires d'entretien" (non spécifiques). Je doute qu'il y ait des mangeurs d'oospores de mildiou spécifiques. Or les "auxiliaires d'entretien" ne font que "rabattre" une population. Ils ne nettoient pas. Quand la recherche d'une proie devient difficile, ils se rabattent sur autre chose...
A l'inverse des "auxiliaires de nettoyage", spécifiques. Eux ne mangent que leur hôte et vont jusqu'à "bien nettoyer". Ce qui provoque la mort de l'auxiliaire, affamé. Du coup, l'hôte va proliférer, avant que l'auxiliaire ne revienne, prolifère... On a donc un effet "montagnes russes" ! C'est eux qu'on utilise généralement pour la lutte "biologique" (aujourd'hui "biocontrôle"), surtout dans des lieux clos (serres, où les facteurs sont plus maitrisables, et la population confinée)...